Voyage Evasion Decouverte

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                                                                                                                          By Steph

CARNET DE VOYAGE

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Ferghana  -  Andijan  -  Kokand  -  Tashken  -  Moynak  -  Mer d'Aral  -  Noukous  

Toprak-Kala  -  Kyzil-Kala  Ayaz-Kala  -  Khiva  -  Boukhara  -  Karmana  

Yangui Gazgan  -  Mitan  -  Samarcande  -  Shahrisabz 

Ouzbékistan

À travers la Route de la Soie...


Comme beaucoup d'occidentaux, il y a encore quelques années, je ne savais pas où se trouvait l'Ouzbékistan... 

C'est en regardant un superbe reportage à la télévision que j'ai découvert ce pays magnifique et magique, situé au carrefour des civilisations, s'étirant de la mer d'Aral jusqu'aux frontières de l'Afghanistan. 

Ce territoire, au cœur de l’Asie centrale, possède une diversité religieuse, culturelle et linguistique exceptionnelle, mais aussi la magie de ses antiques citées dont les monuments racontent plus de vingt siècles d'histoire et de splendeurs.  

Voyager en Ouzbékistan, c'est entreprendre un périple à travers un Orient méconnu, une terre de contrastes et de rencontres, où l'histoire millénaire a mêlé influences et traditions avec une richesse inouïe.


C'est aussi une terre de légendes, façonnée par les plus grands conquérants :

Alexandre le Grand, Qutayba ben Muslim, Gengis Khan, l'Émir Timour (Tamerlan)… jusqu’à la période plus 

sombre de la répression soviétique.

Chacun y a laissé son empreinte, et leurs traces s'élèvent encore aujourd’hui à travers mosquées, médersas, caravansérails et mausolées, témoins d’un passé glorieux.


Mais l’Ouzbékistan, c'est surtout la rencontre d’un peuple d'une chaleur et d'une hospitalité rares

Les Ouzbeks sont curieux, souriants, généreux, toujours prêts à offrir le meilleur d'eux-mêmes avec une simplicité désarmante.

Souvent, ils demandent avec insistance à être pris en photo avec vous, fiers de partager un instant avec le voyageur étranger.

Dans chaque regard, un sourire ; dans chaque geste, une gentillesse spontanée.


Après tant d'années d'isolement, les Ouzbeks saisissent avec bonheur chaque occasion d'accueillir des visiteurs 

venus de loin.

Alors, préparez-vous à vivre de belles rencontres et à découvrir un peuple fier de son histoire, de sa culture et de son pays.

Une destination idéale pour les voyageurs en quête d’authenticité avec en plus une 

véritable invitation à remonter le temps.


J'ai commencé à travailler sur le voyage il y trois ans mais la pandémie a freiné mon 

élan et repousser mes projets. 

Ce n'est qu'au début de l'année 2022 que j'ai décidé de reprendre ce rêve là où je l'avais laissé. J'ai contacté une agence spécialisée, et après quelques échanges et ajustements sur l'itinéraire, tout était enfin prêt. 

Nous sommes partis à deux, en avril 2022, pour un périple de quinze jours à travers l'Ouzbékistan. 

Un voyage que je pressentais déjà comme riche en découvertes, en rencontres et en émotions.

Visa : Depuis octobre 2018, les ressortissants français n'ont plus besoin de visa si vous restez moins de 30 jours sur place. 


Nous sommes arrivés à l’aéroport de Ferghana, à l’extrême Est du pays.

À la sortie, notre chauffeur et notre guide Davron nous attendaient avec un large sourire.

Ça y est, l’aventure commence !


Ferghana : Fargʻona


Nichée dans la vallée du même nom, Ferghana est une ville verdoyante, entourée de montagnes majestueuses.

La vallée de Ferghana est considérée comme le cœur fertile et le plus peuplé de l'Ouzbékistan, abritant près d’un tiers de la population du pays.

Vaste cuvette cernée de chaînes montagneuses culminant à plus de 4 000 mètres, elle offre un contraste saisissant avec les paysages arides du reste du territoire.


Son nom, d’origine persane — Farghâneh — signifie « varié », un mot qui décrit à merveille cette région : variée dans ses reliefs, ses cultures, ses visages et son histoire.


Ferghana est une ville moderne et agréable, bordée de larges avenues ombragées et de grands parcs fleuris.

Contrairement à d'autres cités historiques du pays, elle ne possède pas de monuments très anciens, car elle fut entièrement reconstruite à la fin du XIXᵉ siècle par les Russes, après la destruction de Marguilan, la capitale d’alors, 

par un tremblement de terre.

Aujourd’hui, c’est une ville propre, ordonnée et tranquille, où il fait bon se promener.


Nous sommes partis en début d'après-midi à Andijan


Andijan : Andijon

Située à environ deux heures de route de Ferghana, Andijan se trouve tout près de la frontière avec le Kirghizistan, à l'extrémité orientale de la vallée. 

C'est une ville ancienne et vivante, entourée d'une campagne fertile où s'étendent vergers, champs de coton et plantations de mûriers. 

Andijan est surtout connue pour être le lieu de naissance de Zahiruddin Muhammad Bâbur (1483-1530), le fondateur de la dynastie moghole en Inde. Poète raffiné, stratège brillant et descendant de Tamerlan, Bâbur est considéré comme l'un des grands fils de l’Asie centrale.

La ville lui rend hommage avec plusieurs monuments et un musée qui lui est dédié, retraçant sa vie, son œuvre et son rôle dans la création de l’empire moghol.

Andijan, fière de ses deux mille ans d'histoire, garde encore aujourd'hui cette fierté héritée de son illustre enfant : un mélange de culture, de courage et d'ouverture. 


Le complexe de Jami :

C'est le principal ensemble architectural d'Andijan et l'un des plus vastes de toute la vallée de Ferghana.

Construit à la fin du XVIIIᵉ siècle sous le règne du khan d’alors, le complexe de Jami regroupe une mosquée, une médersa (école coranique) et un minaret majestueux de 32 mètres de haut.


La grande mosquée, d'une longueur impressionnante, est décorée de superbe boiseries finement sculptées et d'une succession d'arcades soutenues par plus de cent colonnes en bois. Ces colonnes, gravées à la main, sont de véritables œuvres d'art et rappellent les traditions artisanales ouzbèkes.

Le calme qui règne dans la cour invite à la contemplation. On y ressent toute la spiritualité et la sérénité de l'architecture centrasiatique.

C'est le principal ensemble architectural d'Andijan et l'un des plus vastes de toute la vallée de Ferghana. Construit à la fin du XVIIIᵉ siècle sous le règne du khan d’alors, le complexe de Jami regroupe une mosquée, une médersa (école coranique) et un minaret majestueux de 32 mètres de haut.
C'est le principal ensemble architectural d'Andijan et l'un des plus vastes de toute la vallée de Ferghana. Construit à la fin du XVIIIᵉ siècle sous le règne du khan d’alors, le complexe de Jami regroupe une mosquée, une médersa (école coranique) et un minaret majestueux de 32 mètres de haut.

Le Mausolée de Babur

Situé sur les hauteurs de la ville, dans le parc commémoratif de Babur, ce mausolée est un lieu de mémoire et de recueillement dédié au grand conquérant, poète et fondateur de l’Empire moghol, Zahiruddin Muhammad Babur.


Le site, perché sur une colline verdoyante, offre une vue panoramique splendide sur Andijan et la vallée de Ferghana. C'est ici, selon la tradition, que Babur aimait venir méditer et écrire ses poèmes, face à l'horizon infini.

Le mausolée actuel, reconstruit au XXᵉ siècle, abrite une stèle symbolique et un petit musée retraçant la vie de ce personnage fascinant, à la fois guerrier et humaniste, qui sut allier la force de l’épée à la beauté des mots.

Situé sur les hauteurs de la ville, dans le parc commémoratif de Babur, ce mausolée est un lieu de mémoire et de recueillement dédié au grand conquérant, poète et fondateur de l’Empire moghol, Zahiruddin Muhammad Babur.

Le Parc d'attrition de Babur

La partie la plus vaste du parc est aujourd’hui occupée par des attractions foraines : manèges, stands de tir, grande roue etc... On y retrouve une ambiance très rétro et bon enfant, presque hors du temps, où les familles viennent flâner.

Quelques petits cafés et kiosques permettent aussi de s’y arrêter pour boire un rafraîchissement ou grignoter un encas tout en profitant de la douceur du lieu.

La partie la plus vaste du parc est aujourd’hui occupée par des attractions foraines : manèges, stands de tir, grande roue etc... On y retrouve une ambiance très rétro et bon enfant, presque hors du temps, où les familles viennent flâner.
La partie la plus vaste du parc est aujourd’hui occupée par des attractions foraines : manèges, stands de tir, grande roue etc... On y retrouve une ambiance très rétro et bon enfant, presque hors du temps, où les familles viennent flâner.
La partie la plus vaste du parc est aujourd’hui occupée par des attractions foraines : manèges, stands de tir, grande roue etc... On y retrouve une ambiance très rétro et bon enfant, presque hors du temps, où les familles viennent flâner.

Le Marché fermier d'Andijan

C'est un marché typiquement ouzbek, vivant et coloré, où les étals débordent de fruits et légumes frais provenant de toute la région fertile de la vallée de Ferghana. Les parfums se mêlent à celui des épices et du pain chaud, tandis que les marchands interpellent les passants avec leur éternel sourire.

C'est un marché typiquement ouzbek, vivant et coloré, où les étals débordent de fruits et légumes frais provenant de toute la région fertile de la vallée de Ferghana. Les parfums se mêlent à celui des épices et du pain chaud, tandis que les marchands interpellent les passants avec leur éternel sourire.
C'est un marché typiquement ouzbek, vivant et coloré, où les étals débordent de fruits et légumes frais provenant de toute la région fertile de la vallée de Ferghana. Les parfums se mêlent à celui des épices et du pain chaud, tandis que les marchands interpellent les passants avec leur éternel sourire.
C'est un marché typiquement ouzbek, vivant et coloré, où les étals débordent de fruits et légumes frais provenant de toute la région fertile de la vallée de Ferghana. Les parfums se mêlent à celui des épices et du pain chaud, tandis que les marchands interpellent les passants avec leur éternel sourire.

J'ai pu admirer et goûter le fameux pain traditionnel rond, endémique du pays, appelé non ou lepeshka. Ce pain doré, cuit au four de terre (tandoor), est à la fois croustillant et moelleux. Chaque région y met sa touche : certains sont parsemés de sésame, d'autres décorés de motifs traditionnels imprimés à l'aide d'un tampon en bois.


Flâner dans ce marché, c'est plonger dans l'âme de l'Ouzbékistan, là où la vie quotidienne bat son plein dans une atmosphère chaleureuse et authentique.

J'ai pu admirer et goûter le fameux pain traditionnel rond, endémique du pays, appelé non ou lepeshka. Ce pain doré, cuit au four de terre (tandoor), est à la fois croustillant et moelleux. Chaque région y met sa touche : certains sont parsemés de sésame, d'autres décorés de motifs traditionnels imprimés à l'aide d'un tampon en bois.

Après ces belles découvertes, nous sommes retournés à Ferghana pour y passer la nuit.

Demain, une nouvelle étape nous attend : la ville de Kokand, l’une des cités historiques les plus fascinantes de la vallée de Ferghan. 


Kokand : Qo‘qon

Située à environ 80 km à l'ouest de Ferghana, Kokand est l'une des plus anciennes cités d'Ouzbékistan et une étape incontournable sur l'ancienne Route de la Soie. Autrefois capitale du khânat de Kokand, elle fut un centre politique et religieux majeur jusqu'à son annexion par l'Empire russe en 1876. Aujourd’hui encore, elle garde un charme 

particulier, entre héritage glorieux et douceur orientale.


Le Palais du Khoudoyar Khan

C'est sans conteste le joyau de Kokand. Construit entre 1863 et 1874, ce palais somptueux fut la résidence du dernier khan, Khoudoyar Khan. À son apogée, il comptait plus de 100 pièces réparties sur sept cours intérieures. Seule une partie du complexe a survécu au temps, mais quel spectacle !


Sa façade monumentale, recouverte de faïences turquoise et bleues, est un véritable chef-d’œuvre d'artisanat ouzbek. Les motifs floraux, les arabesques et les céramiques vernissées reflètent magnifiquement la lumière du soleil. À l'intérieur, on découvre des salles richement décorées de stucs, de bois sculpté et de peintures murales aux couleurs éclatantes.

On y ressent toute la grandeur et la finesse artistique de cette époque fastueuse.

C'est sans conteste le joyau de Kokand. Construit entre 1863 et 1874, ce palais somptueux fut la résidence du dernier khan, Khoudoyar Khan. À son apogée, il comptait plus de 100 pièces réparties sur sept cours intérieures. Seule une partie du complexe a survécu au temps, mais quel spectacle !
C'est sans conteste le joyau de Kokand. Construit entre 1863 et 1874, ce palais somptueux fut la résidence du dernier khan, Khoudoyar Khan. À son apogée, il comptait plus de 100 pièces réparties sur sept cours intérieures. Seule une partie du complexe a survécu au temps, mais quel spectacle !
C'est sans conteste le joyau de Kokand. Construit entre 1863 et 1874, ce palais somptueux fut la résidence du dernier khan, Khoudoyar Khan. À son apogée, il comptait plus de 100 pièces réparties sur sept cours intérieures. Seule une partie du complexe a survécu au temps, mais quel spectacle !

La ville regorge de madrasas (écoles coraniques) et de mosquées héritées de son passé spirituel.

La madrasa de Norbut-Biy, datant du XVIIIᵉ siècle, est l’une des plus belles, avec sa cour tranquille et ses petites cellules d’étude. Non loin de là, la mosquée Jami, avec ses 98 colonnes en bois sculpté soutenant une galerie couverte, témoigne de l’habileté des artisans locaux.


La mosquée de Jami : Mosquée du Vendredi : 

La mosquée Jami est sans doute l'un des plus beaux exemples d'architecture religieuse de Kokand. Construite à la fin du XVIIIᵉ siècle sous le règne de Khan Omar, elle occupe une vaste esplanade au cœur de la ville. C'est un lieu d'une grande sérénité, empreint d'une atmosphère paisible malgré les siècles écoulés.


Ce qui impressionne immédiatement, c’est sa galerie à colonnades, soutenue par 98 piliers en bois sculpté, tous taillés à la main par les artisans de la vallée de Ferghana. Chacun d'eux est unique, orné de motifs floraux ou géométriques, et certains sont encore d'origine. Le jeu d’ombres et de lumière qui se forme entre ces colonnes donne au lieu une dimension presque spirituelle.

La mosquée Jami est sans doute l'un des plus beaux exemples d'architecture religieuse de Kokand. Construite à la fin du XVIIIᵉ siècle sous le règne de Khan Omar, elle occupe une vaste esplanade au cœur de la ville.
La mosquée Jami est sans doute l'un des plus beaux exemples d'architecture religieuse de Kokand. Construite à la fin du XVIIIᵉ siècle sous le règne de Khan Omar, elle occupe une vaste esplanade au cœur de la ville.
La mosquée Jami est sans doute l'un des plus beaux exemples d'architecture religieuse de Kokand. Construite à la fin du XVIIIᵉ siècle sous le règne de Khan Omar, elle occupe une vaste esplanade au cœur de la ville.
La mosquée Jami est sans doute l'un des plus beaux exemples d'architecture religieuse de Kokand. Construite à la fin du XVIIIᵉ siècle sous le règne de Khan Omar, elle occupe une vaste esplanade au cœur de la ville.

Le Mausolée Modari Khan

C'est l'un des monuments les plus émouvants de Kokand. Son nom signifie littéralement « la mère du khan », car il fut érigé en hommage à la mère du khan Madali, au XIXᵉ siècle.


Ce petit mausolée, d'une élégance rare, se distingue par sa décoration en briques vernissées aux tons bleu et turquoise, typiques de l'art ouzbek. Malgré sa taille modeste, il dégage une impression de grâce et de recueillement.

Le dôme délicatement orné semble flotter au-dessus de la structure, et l'entrée, encadrée d'arabesques finement sculptées, invite au silence et à la contemplation.


À l'intérieur repose la mère du khan, entourée d'une atmosphère paisible et respectueuse. Le lieu, souvent peu fréquenté, est empreint d'une grande quiétude, propice au recueillement. C’est aussi un symbole fort du respect que les Ouzbeks portent à la famille, et plus particulièrement à la figure maternelle, considérée comme sacrée dans leur culture

C'est l'un des monuments les plus émouvants de Kokand. Son nom signifie littéralement « la mère du khan », car il fut érigé en hommage à la mère du khan Madali, au XIXᵉ siècle.
C'est l'un des monuments les plus émouvants de Kokand. Son nom signifie littéralement « la mère du khan », car il fut érigé en hommage à la mère du khan Madali, au XIXᵉ siècle.
C'est l'un des monuments les plus émouvants de Kokand. Son nom signifie littéralement « la mère du khan », car il fut érigé en hommage à la mère du khan Madali, au XIXᵉ siècle.

Nous avons repris la route en direction de Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan, en traversant le col de Kamchik.

Ce trajet, d’environ 250 km, relie la vallée de Ferghana au reste du pays. C’est une route spectaculaire qui serpente entre les montagnes du Tian Shan, offrant des paysages grandioses à chaque virage.


Le col culmine à 2 268 mètres d’altitude et représente l’unique voie d’accès entre la vallée et le reste du pays. La route est en très bon état, mais elle est sinueuse, bordée par endroit de précipices impressionnants.

Nous avons fait plusieurs arrêts pour admirer la beauté des montagnes environnantes, couvertes de forêts de genévriers et ponctuées de petits villages aux toits de tôle colorée.

Le col culmine à 2 268 mètres d’altitude et représente l’unique voie d’accès entre la vallée et le reste du pays. La route est en très bon état, mais elle est sinueuse, bordée par endroit de précipices impressionnants.
Le col culmine à 2 268 mètres d’altitude et représente l’unique voie d’accès entre la vallée et le reste du pays. La route est en très bon état, mais elle est sinueuse, bordée par endroit de précipices impressionnants.

En approchant du sommet, l'air se rafraîchit et la brume s'accroche aux versants, donnant au paysage une allure presque mystique. Des camions lourdement chargés peinent dans les montées, tandis que notre chauffeur, expérimenté, manie le volant avec une assurance tranquille.


Après quelques heures de route, la montagne s’ouvre enfin, dévoilant au loin la vaste plaine où s’étend Tachkent, la grande capitale d’Asie centrale.



Tachkent : Toshkent - Citadelle de pierre


Capitale vibrante de l’Ouzbékistan, Tachkent est une métropole étonnante, à la croisée des traditions orientales et de 

la modernité soviétique. C’est une ville vaste, verte et animée, où se mêlent parcs, larges avenues, coupoles turquoise et bâtiments futuristes. Malgré le terrible séisme de 1966 qui détruisit presque entièrement la ville, Tachkent a su renaître de ses cendres tout en conservant son âme.


Ensemble architectural Khazrat-i-Imam

Situé dans le vieux Tachkent, cet ensemble est le centre religieux le plus important de la capitale. Il comprend plusieurs médersas, une mosquée du vendredi et la célèbre médersa Barak Khan, construite au XVIᵉ siècle.

L’endroit est paisible, imprégné d’une grande spiritualité.

Dans la cour, le murmure du vent se mêle aux prières et au chant des oiseaux.

C’est ici que se trouve l’un des trésors les plus précieux du monde musulman : le Coran d’Othman, manuscrit sacré du VIIᵉ siècle, considéré comme le plus ancien au monde.

Sa reliure usée et ses lettres à l’encre brune dégagent une émotion rare, un vrai moment de recueillement.

Situé dans le vieux Tachkent, cet ensemble est le centre religieux le plus important de la capitale. Il comprend plusieurs médersas, une mosquée du vendredi et la célèbre médersa Barak Khan, construite au XVIᵉ siècle. L’endroit est paisible, imprégné d’une grande spiritualité.
Situé dans le vieux Tachkent, cet ensemble est le centre religieux le plus important de la capitale. Il comprend plusieurs médersas, une mosquée du vendredi et la célèbre médersa Barak Khan, construite au XVIᵉ siècle. L’endroit est paisible, imprégné d’une grande spiritualité.
Situé dans le vieux Tachkent, cet ensemble est le centre religieux le plus important de la capitale. Il comprend plusieurs médersas, une mosquée du vendredi et la célèbre médersa Barak Khan, construite au XVIᵉ siècle. L’endroit est paisible, imprégné d’une grande spiritualité.

Le Bazar de Tchorsou

Impossible de visiter Tachkent sans flâner dans son bazar de Tchorsou, véritable cœur battant de la ville.

Sous sa gigantesque coupole bleue, le marché regorge de vie et de couleurs : montagnes d’épices, fruits secs, melons parfumés, pains ronds dorés, et étals débordants de légumes.

Les cris des marchands, les senteurs mêlées du cumin et du pain chaud, les sourires des vendeurs créent une ambiance joyeuse et authentique.

C’est aussi un lieu de rencontre : les habitants s’y retrouvent pour discuter, partager un thé ou marchander dans la bonne humeur.

Impossible de visiter Tachkent sans flâner dans son bazar de Tchorsou, véritable cœur battant de la ville. Sous sa gigantesque coupole bleue, le marché regorge de vie et de couleurs : montagnes d’épices, fruits secs, melons parfumés, pains ronds dorés, et étals débordants de légumes.
Impossible de visiter Tachkent sans flâner dans son bazar de Tchorsou, véritable cœur battant de la ville. Sous sa gigantesque coupole bleue, le marché regorge de vie et de couleurs : montagnes d’épices, fruits secs, melons parfumés, pains ronds dorés, et étals débordants de légumes.

Le métro de Tachkent

Autre curiosité de la ville : le métro de Tachkent.

Construit à l’époque soviétique, il est considéré comme l’un des plus beaux du monde avec celui de Moscou.

Chaque station est une œuvre d’art à part entière : marbres polis, mosaïques, lustres monumentaux, motifs orientaux ou soviétiques…

Les stations racontent l’histoire du pays, entre gloire passée et identité retrouvée.

Un véritable musée souterrain que l’on visite comme un palais.


Et ce qui frappe immédiatement, c’est sa propreté impeccable et sa sécurité exemplaire.

Aucune trace de papiers au sol, aucune bousculade, et une atmosphère calme et respectueuse.

Rien à voir avec notre métro parisien ! Ici, on se déplace dans le silence, presque avec solennité, comme si chaque station méritait qu’on la contemple.

Autre curiosité de la ville : le métro de Tachkent. Construit à l’époque soviétique, il est considéré comme l’un des plus beaux du monde avec celui de Moscou. Chaque station est une œuvre d’art à part entière : marbres polis, mosaïques, lustres monumentaux, motifs orientaux ou soviétiques…
Autre curiosité de la ville : le métro de Tachkent. Construit à l’époque soviétique, il est considéré comme l’un des plus beaux du monde avec celui de Moscou. Chaque station est une œuvre d’art à part entière : marbres polis, mosaïques, lustres monumentaux, motifs orientaux ou soviétiques…
Autre curiosité de la ville : le métro de Tachkent. Construit à l’époque soviétique, il est considéré comme l’un des plus beaux du monde avec celui de Moscou. Chaque station est une œuvre d’art à part entière : marbres polis, mosaïques, lustres monumentaux, motifs orientaux ou soviétiques…

L'après-midi, nous avons flâné dans les larges avenues ombragées de Tachkent.

Les parcs verdoyants, les fontaines, les musées et les cafés modernes donnent à la ville un charme apaisant.

On croise des jeunes couples se promenant main dans la main, des familles venues profiter du soleil, et des retraités jouant aux échecs à l'ombre des arbres.

Le soir, la lumière du couchant enveloppe les dômes et les tours d’une teinte dorée.

Tachkent se révèle alors sous un autre visage, moderne et élégant, mais toujours empreint de douceur orientale.

L'après-midi, nous avons flâné dans les larges avenues ombragées de Tachkent. Les parcs verdoyants, les fontaines, les musées et les cafés modernes donnent à la ville un charme apaisant.
L'après-midi, nous avons flâné dans les larges avenues ombragées de Tachkent. Les parcs verdoyants, les fontaines, les musées et les cafés modernes donnent à la ville un charme apaisant.
L'après-midi, nous avons flâné dans les larges avenues ombragées de Tachkent. Les parcs verdoyants, les fontaines, les musées et les cafés modernes donnent à la ville un charme apaisant.

Après cette journée intense, nous sommes rentrés à l'hôtel, la tête remplie d’images superbes de cette jolie capitale.


Le lendemain matin, nous avons pris un vol intérieur pour la ville de Noukous (Nukus) puis repris la route en direction du Nord-Ouest de l’Ouzbékistan, vers Moynaq, une petite ville posée au bord de ce qu’il reste de la légendaire mer d’Aral.

Après trois heures de route et plus de 200 kilomètres parcourus sur une route monotone, nous sommes enfin arrivés à Moynaq, cet ancien grand port où, autrefois, d’imposants chalutiers partaient pêcher au large de la mer d’Aral.


Moynaq : Moʻynoq

Moynaq était jadis une ville prospère, vivant de la pêche, de la mise en conserve et du commerce du poisson.

Les usines tournaient à plein régime et la ville employait plusieurs milliers de personnes.

À l'époque soviétique, elle représentait la fierté du Sud de la mer d'Aral.

Suivant les ordres de Lénine, les pêcheurs de Moynaq jouèrent même un rôle décisif pendant la grande famine de 1921-1922, en envoyant du poisson à travers tout le pays pour nourrir les populations affamées.

Aujourd’hui, tout cela semble appartenir à un autre monde.

L'eau s’est retirée à des dizaines de kilomètres, laissant derrière elle un paysage lunaire, silencieux et désertique.

L'air est sec, chargé de poussière et de sel.

Il ne reste que les squelettes rouillés des anciens bateaux de pêche, figés dans le sable comme une flotte fantôme.

C'est un spectacle à la fois fascinant et profondément triste — un cimetière marin à ciel ouvert, symbole d'un désastre écologique que l'on peine encore à imaginer.


La mer d'Aral : Orol dengizi

Autrefois, la mer d’Aral était le quatrième plus grand lac du monde.

Moynaq était jadis une ville prospère, vivant de la pêche, de la mise en conserve et du commerce du poisson. Les usines tournaient à plein régime et la ville employait plusieurs milliers de personnes.

Située entre le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, elle s’étendait sur plus de 66 000 km² et abritait une faune et une flore d’une incroyable richesse.

Les villages côtiers vivaient de la pêche, et des milliers de familles dépendaient de ses eaux poissonneuses.


Mais dans les années 1960, tout bascule : les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria, qui alimentaient la mer, furent détournés par le régime soviétique pour irriguer les immenses champs de coton en Ouzbékistan et au Kazakhstan.

Privée de ses apports d’eau, la mer d'Aral a commencé à s’assécher à une vitesse vertigineuse.

En quelques décennies, elle a perdu plus de 90 % de sa surface, laissant derrière elle un désert de sel et de sable, chargé de pesticides et de poussières toxiques.

Aujourd’hui, Moynak se trouve à plus de 150 kilomètres du rivage.

Les bateaux rouillent dans le sable, échoués à jamais comme les témoins d’un drame écologique sans précédent.

Marcher sur cet ancien fond marin donne un sentiment étrange — celui d’assister, impuissant, à la disparition d’une mer.

Située entre le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, elle s’étendait sur plus de 66 000 km² et abritait une faune et une flore d’une incroyable richesse.
Située entre le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, elle s’étendait sur plus de 66 000 km² et abritait une faune et une flore d’une incroyable richesse.
Située entre le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, elle s’étendait sur plus de 66 000 km² et abritait une faune et une flore d’une incroyable richesse.

Lors de la préparation de ce voyage, j'avais bien précisé à l'agence que pour moi, la mer d'Aral était une étape indispensable si je venais découvrir l'Ouzbékistan.

Et je n'ai vraiment pas regretté ce détour, même s'il ne reste plus grand-chose à voir aujourd'hui, à part ces carcasses fantomatiques d'anciens chalutiers échoués dans le sable.

Le lieu dégage une atmosphère unique, à la fois mélancolique et fascinante.

Face à ce désert de sel et de rouille, on mesure toute l'ampleur du drame écologique qui s'est joué ici.

Un lieu de mémoire, de silence… mais surtout, un passage incontournable pour comprendre l’histoire récente du pays.


Nous avons passé la nuit dans la ville de Noukous, capitale de la république autonome du Karakalpakstan.

Ville paisible et un peu isolée, elle marque une étape de transition entre les immensités désertiques de l'Ouest et les grandes cités historiques de la Route de la Soie.


Le lendemain matin, nous avons pris la route en direction de Khiva, ancienne oasis mythique située aux portes du désert du Kyzylkoum.

Sur le trajet, plusieurs arrêts étaient prévus afin de découvrir les vestiges impressionnants des forteresses du désert.


Notre première halte fut la forteresse de Toprak-Kala, un site majeur de l'époque kouchane datant du 

IIᵉ au IIIᵉ siècle.


La forteresse de Toprak-Kala : Forteresse de la terre


C'était autrefois la capitale de la région de Khorezm.

Les ruines de cette citadelle de terre crue, au milieu du désert, témoignent encore de son prestige passé : murs massifs, tours de défense et vestiges de palais royaux se découpent dans le sable doré.

Il faut un peu d’imagination pour reconstruire ce que fut cette cité, mais le charme agit sans peine, tant le lieu respire le mystère.

C'était autrefois la capitale de la région de Khorezm. Les ruines de cette citadelle de terre crue, au milieu du désert, témoignent encore de son prestige passé : murs massifs, tours de défense et vestiges de palais royaux se découpent dans le sable doré.
C'était autrefois la capitale de la région de Khorezm. Les ruines de cette citadelle de terre crue, au milieu du désert, témoignent encore de son prestige passé : murs massifs, tours de défense et vestiges de palais royaux se découpent dans le sable doré.
C'était autrefois la capitale de la région de Khorezm. Les ruines de cette citadelle de terre crue, au milieu du désert, témoignent encore de son prestige passé : murs massifs, tours de défense et vestiges de palais royaux se découpent dans le sable doré.

Après la visite de Toprak-Kala, nous avons poursuivi la route jusqu’à Kyzil-Kala, l’une des nombreuses forteresses antiques du Khorezm.


La forteresse de Kyzil-Kala : Forteresse rouge


Son nom signifie littéralement la forteresse rouge, en raison de la teinte ocre de ses murs de terre crue qui se parent de nuances flamboyantes au coucher du soleil.

Datant du IIIᵉ siècle, Kyzil-Kala faisait partie du réseau défensif qui protégeait autrefois la région, et servait probablement de garnison ou de poste avancé pour surveiller les routes commerciales traversant le désert.


Bien que partiellement en ruine, les remparts sont encore impressionnants et l’on distingue clairement les tours d’angle massives et les vestiges de passages voûtés.

En se tenant au sommet, on profite d’une vue grandiose sur la plaine aride, ponctuée de dunes et de buissons argentés.

Son nom signifie littéralement la forteresse rouge, en raison de la teinte ocre de ses murs de terre crue qui se parent de nuances flamboyantes au coucher du soleil.
Son nom signifie littéralement la forteresse rouge, en raison de la teinte ocre de ses murs de terre crue qui se parent de nuances flamboyantes au coucher du soleil.

Quelques kilomètres plus loin, nous avons visité Ayaz-Kala, un ensemble de trois forteresses en ruine posées sur 

une colline dominant la steppe.


Les forteresses de Ayaz-Kala : Forteresse du froid


Le panorama y est spectaculaire : à perte de vue, un océan de sable et d’herbes sèches, balayé par le vent.

Construites entre le IVᵉ siècle avant J.-C. et le VIIᵉ siècle, ces forteresses faisaient partie d'un vaste système défensif protégeant les oasis de la région.

Les murs, bien qu'érodés par le temps, conservent une allure majestueuse.

Le panorama y est spectaculaire : à perte de vue, un océan de sable et d’herbes sèches, balayé par le vent. Construites entre le IVᵉ siècle avant J.-C. et le VIIᵉ siècle, ces forteresses faisaient partie d'un vaste système défensif protégeant les oasis de la région.
Le panorama y est spectaculaire : à perte de vue, un océan de sable et d’herbes sèches, balayé par le vent. Construites entre le IVᵉ siècle avant J.-C. et le VIIᵉ siècle, ces forteresses faisaient partie d'un vaste système défensif protégeant les oasis de la région.
Le panorama y est spectaculaire : à perte de vue, un océan de sable et d’herbes sèches, balayé par le vent. Construites entre le IVᵉ siècle avant J.-C. et le VIIᵉ siècle, ces forteresses faisaient partie d'un vaste système défensif protégeant les oasis de la région.

C’est un lieu magique, chargé d'histoire et d'une beauté brute, où l'on se sent tout petit face à l'immensité du désert.


Khiva : Xiva


La vieille ville de Khiva, appelée Itchan Kala, est un véritable trésor de l'architecture orientale, un joyau figé dans le temps qui semble tout droit sorti des contes des Mille et Une Nuits.

Derrière ses hautes murailles d'argile se cache un dédale de ruelles pavées, de médersas richement décorées, de minarets turquoise et de coupoles étincelantes. Chaque porte franchie semble ouvrir une nouvelle page d'histoire.


La madrasa Mouhammad Amin Khan

C'est l'un des monuments les plus emblématiques de Khiva et sans doute la plus grande médersa d’Asie centrale.

Édifiée entre 1851 et 1854 sur ordre du khan Mohammed Amin, elle occupe une place stratégique juste à l'intérieur des remparts d’Itchan Kala, face à la porte ouest Ota Darvoza.

À l’époque, elle accueillait plus de 260 étudiants venus de tout le khanat de Khiva et des régions voisines.


Son architecture est d'une harmonie parfaite, un chef-d'œuvre du style khorezmien. La façade monumentale, rythmée par des arcs en ogive et recouverte de céramiques turquoise, bleues et blanches, brille sous le soleil d’Ouzbékistan.

De part et d'autre de la grande porte s'élèvent deux tours circulaires décorées de faïences, donnant à l'ensemble une allure imposante.

À l'intérieur, un vaste cour rectangulaire s'ouvre sur deux niveaux de cellules (ou hujras), où les étudiants vivaient et étudiaient le Coran, la philosophie, les mathématiques et la poésie persane.

C'est l'un des monuments les plus emblématiques de Khiva et sans doute la plus grande médersa d’Asie centrale. Édifiée entre 1851 et 1854 sur ordre du khan Mohammed Amin, elle occupe une place stratégique juste à l'intérieur des remparts d’Itchan Kala, face à la porte ouest Ota Darvoza.
C'est l'un des monuments les plus emblématiques de Khiva et sans doute la plus grande médersa d’Asie centrale. Édifiée entre 1851 et 1854 sur ordre du khan Mohammed Amin, elle occupe une place stratégique juste à l'intérieur des remparts d’Itchan Kala, face à la porte ouest Ota Darvoza.
C'est l'un des monuments les plus emblématiques de Khiva et sans doute la plus grande médersa d’Asie centrale.

Le minaret Kalta Minor

La médersa était à l’époque un haut lieu de savoir et de culture, symbole du rayonnement intellectuel de Khiva au XIXᵉ siècle.

Aujourd'hui, elle a été restaurée et transformée en hôtel, permettant aux voyageurs de vivre une expérience insolite : dormir au cœur même d'un ancien centre religieux et universitaire.

Le charme du lieu est intact, en se promenant dans sa cour silencieuse, on peut encore imaginer le murmure des étudiants récitant leurs versets sous les arcades.


Juste à côté, impossible de ne pas remarquer le minaret Kalta Minor, le “minaret tronqué”, qui devait atteindre 

70 mètres de haut mais fut interrompu à 26 mètres après la mort du khan.

Son revêtement de faïences turquoise et vert émeraude, magnifiquement conservé, en fait l’un des symboles les plus photographiés d’Ouzbékistan.


Puis nous avons poursuivi avec la madrasa Mohammed Rakhim Khan, dédiée au khan poète.


La madrasa Mohammed Rakhim Khan :

Située non loin de la forteresse Kounya Ark, la médersa Mohammed Rakhim Khan est l'une des dernières grandes constructions réalisées avant la chute du khanat de Khiva.

Édifiée entre 1871 et 1876, elle fut commandée par Mohammed Rakhim Khan II, l'un des souverains les plus instruits et éclairés du Khorezm, connu également sous son nom de poète : Ferouz.


Ce khan érudit, passionné de littérature et de sciences, encouragea le développement des arts et des lettres dans son royaume. Il traduisit lui-même de nombreux ouvrages du persan en ouzbek et soutint les poètes, les calligraphes et les architectes. Sa médersa devait être un centre d'étude prestigieux, mais aussi un symbole de la renaissance culturelle du khanat à la fin du XIXᵉ siècle.

Le bâtiment, à deux étages, est d'une grande élégance. Sa façade symétrique s'orne d'un imposant portail en arc brisé décoré de faïences turquoise et bleues formant des motifs floraux et géométriques typiques de Khiva.

La porte en bois sculpté, d'une finesse exceptionnelle, s'ouvre sur une vaste cour intérieure bordée de cellules d'étudiants (hujras) et de salles d'enseignement.

L'ensemble respire une atmosphère de calme et de recueillement, accentuée par le jeu subtil de la lumière sur les briques ocres.

Située non loin de la forteresse Kounya Ark, la médersa Mohammed Rakhim Khan est l'une des dernières grandes constructions réalisées avant la chute du khanat de Khiva.

À l'intérieur, un petit musée rend aujourd’hui hommage au khan Ferouz et à la dernière période d’indépendance du khanat avant son annexion par l'Empire russe en 1873. On y trouve des manuscrits, des objets du quotidien, des instruments scientifiques et des portraits des khans de Khiva.


La médersa Mohammed Rakhim Khan témoigne à la fois de l'amour de l'art, du savoir et de la poésie, et de la fin 

d'une époque, celle des khanats d’Asie centrale avant la modernisation forcée imposée par la Russie tsariste.


La Forteresse Kounya Ark

La forteresse Kounya Ark, littéralement “la vieille citadelle”, est le cœur historique de Khiva. Elle fut le centre du pouvoir politique du khanat pendant plus de trois siècles.

Construite à la fin du XVIIᵉ siècle par Arang Khan, elle formait une véritable ville dans la ville, abritant le palais du khan, son harem, l’administration, la salle du trône, la chancellerie, la mosquée d’été, la prison, ainsi que des ateliers et des écuries.

La forteresse Kounya Ark, littéralement “la vieille citadelle”, est le cœur historique de Khiva. Elle fut le centre du pouvoir politique du khanat pendant plus de trois siècles.
La forteresse Kounya Ark, littéralement “la vieille citadelle”, est le cœur historique de Khiva. Elle fut le centre du pouvoir politique du khanat pendant plus de trois siècles.

En franchissant son imposant portail d'entrée, on ressent immédiatement le poids de l'histoire. Les hauts murs d'argile ocre, patinés par le vent du désert, semblent avoir tout vu, tout entendu.

Le khan régnait depuis ces lieux protégés, dominant Itchan Kala du haut de ses remparts. De là, il pouvait observer la ville entière et ses minarets étincelants au soleil couchant.

La visite débute par la cour d’honneur, puis par la mosquée d’été, un véritable bijou d’élégance et de simplicité.

Sa structure ouverte, soutenue par de magnifiques colonnes en bois sculpté, crée un jeu d’ombres et de lumière apaisant. Les murs, ornés de carreaux de céramique bleu et blanc, reflètent le raffinement du style khorezmien.

La visite débute par la cour d’honneur, puis par la mosquée d’été, un véritable bijou d’élégance et de simplicité. Sa structure ouverte, soutenue par de magnifiques colonnes en bois sculpté, crée un jeu d’ombres et de lumière apaisant. Les murs, ornés de carreaux de céramique bleu et blanc, reflètent le raffinement du style khorezmien.
La visite débute par la cour d’honneur, puis par la mosquée d’été, un véritable bijou d’élégance et de simplicité. Sa structure ouverte, soutenue par de magnifiques colonnes en bois sculpté, crée un jeu d’ombres et de lumière apaisant. Les murs, ornés de carreaux de céramique bleu et blanc, reflètent le raffinement du style khorezmien.

Le palais Tach Khaouli : Le palais de pierre

Le Tach Khaouli, littéralement « palais de pierre », est sans doute le monument le plus somptueux de Khiva. Construit au XIXᵉ siècle par le khan Allakouli, il devait surpasser en beauté toutes les résidences royales du pays.

Derrière ses hautes murailles, ce vaste ensemble de plus de 260 pièces et trois cours principales abritait la demeure du khan, sa cour, ses audiences et son harem.

L'entrée du palais mène à la cour du tribunal, où le khan rendait la justice sous un pavillon à colonnes richement décoré de carreaux de faïence bleu cobalt et turquoise. Les mosaïques forment un ensemble d'une finesse extraordinaire, où se mêlent versets coraniques, arabesques florales et motifs géométriques.

On imagine sans peine le souverain trônant sous les arcs, entouré de ses conseillers, tandis que les plaignants attendaient leur sort dans la chaleur du désert.

Le Tach Khaouli, littéralement « palais de pierre », est sans doute le monument le plus somptueux de Khiva. Construit au XIXᵉ siècle par le khan Allakouli, il devait surpasser en beauté toutes les résidences royales du pays.
Le Tach Khaouli, littéralement « palais de pierre », est sans doute le monument le plus somptueux de Khiva. Construit au XIXᵉ siècle par le khan Allakouli, il devait surpasser en beauté toutes les résidences royales du pays.

La seconde cour, la plus belle, est celle du harem. C’est un véritable bijou architectural, un espace intime et raffiné réservé aux épouses et aux favorites du khan.

Les murs sont recouverts de majoliques aux tons bleu profond, blanc et vert jade, d’une symétrie presque hypnotique. Chaque détail – colonnes, plafonds peints, niches et arcs – témoigne du génie des artisans khorezmiens.

Le Tach Khaouli, littéralement « palais de pierre », est sans doute le monument le plus somptueux de Khiva. Construit au XIXᵉ siècle par le khan Allakouli, il devait surpasser en beauté toutes les résidences royales du pays.
Le Tach Khaouli, littéralement « palais de pierre », est sans doute le monument le plus somptueux de Khiva. Construit au XIXᵉ siècle par le khan Allakouli, il devait surpasser en beauté toutes les résidences royales du pays.

La troisième cour, celle des réceptions officielles, servait à accueillir les ambassadeurs étrangers et les délégations venues rendre hommage au khan.

Là encore, la richesse des décors impressionne : plafonds peints à la main, portes en bois sculpté finement ouvragées et carreaux de céramique aux nuances infinies de bleu.


Le Tach Khaouli n'est pas seulement un palais, c'est un chef-d'œuvre d'art 

oriental, un hymne à la beauté, à l’élégance et à la puissance passée de Khiva.

Il témoigne du raffinement extrême atteint par la civilisation khorezmienne, où l'art et la politique se confondaient dans un même décor somptueux.

Le Tach Khaouli, littéralement « palais de pierre », est sans doute le monument le plus somptueux de Khiva. Construit au XIXᵉ siècle par le khan Allakouli, il devait surpasser en beauté toutes les résidences royales du pays.
Le Tach Khaouli, littéralement « palais de pierre », est sans doute le monument le plus somptueux de Khiva. Construit au XIXᵉ siècle par le khan Allakouli, il devait surpasser en beauté toutes les résidences royales du pays.

Le mausolée de Pahlavân Mahmoud

Le mausolée de Pahlavân Mahmoud est sans conteste le monument le plus vénéré de Khiva.

Dès que l'on franchit son portail, orné de céramiques turquoise et émeraude, on ressent une atmosphère particulière : un mélange de sérénité, de recueillement et de respect profond.


Pahlavân Mahmoud (1247-1326) n'était pas un roi ni un conquérant, mais un poète soufi, lutteur et philosophe, devenu au fil du temps le saint patron de Khiva. C'était un homme de foi et de sagesse, admiré pour sa force physique autant que pour sa bonté.

Après sa mort, sa tombe est devenue un lieu de pèlerinage pour tous ceux qui cherchent la paix intérieure, la guérison ou la protection.

Le mausolée de Pahlavân Mahmoud est sans conteste le monument le plus vénéré de Khiva.
Le mausolée de Pahlavân Mahmoud est sans conteste le monument le plus vénéré de Khiva.
Le mausolée de Pahlavân Mahmoud est sans conteste le monument le plus vénéré de Khiva.

Le mausolée a été reconstruit et agrandi au XIXᵉ siècle, sur l’ordre du khan Mohammed Rakhim II (Ferouz). Il est couronné par un magnifique dôme turquoise qui scintille au soleil et domine les toits d’Itchan Kala.

À l'intérieur, l'œil est immédiatement captivé par les superbes faïences bleues et vertes, les calligraphies persanes et les motifs floraux finement dessinés.

Le tombeau principal, recouvert de carreaux vernissés, est entouré de plusieurs sépultures de khans et de dignitaires de Khiva, qui ont souhaité reposer près du saint.


Ce lieu, d'une grande beauté, est avant tout un espace de prière et de recueillement.

La mosquée Juma : mosquée du vendredi

La mosquée Juma, ou mosquée du Vendredi, est sans doute l'un des lieux les plus singuliers et apaisants de Khiva.

Construite au Xe siècle, puis reconstruite au XVIIIe, elle se distingue des autres mosquées d'Asie centrale par son architecture unique : aucun dôme, aucune cour ouverte, aucune décoration extérieure ostentatoire.

De l'extérieur, elle paraît presque austère, mais dès qu'on franchit son seuil, on entre dans un autre monde.

La mosquée Juma, ou mosquée du Vendredi, est sans doute l'un des lieux les plus singuliers et apaisants de Khiva.

L'intérieur, vaste et sombre, est soutenu par 218 colonnes en bois sculpté qui créent une atmosphère à la fois mystique et solennelle. Ces colonnes, toutes différentes, sont de véritables œuvres d'art : certaines datent du 

Xe siècle, d’autres sont plus récentes, sculptées dans le tronc du mûrier sacré ou du peuplier.

Les motifs géométriques, floraux ou symboliques gravés dans le bois évoquent la continuité des générations d'artisans qui ont contribué à cette forêt de piliers.

L'ensemble donne l'impression d'une mosquée intemporelle, où le silence et la lumière filtrée par les ouvertures du toit invitent à la méditation.


Khiva est un véritable musée à ciel ouvert, une cité figée dans le temps où chaque ruelle, chaque coupole turquoise raconte la splendeur passée des khans et des caravanes de la Route de la Soie.

En quittant ses remparts dorés par le soleil couchant, on emporte avec soi le souvenir d'une ville mystérieuse

poétique et intemporelle, comme un rêve d'Orient suspendu dans le désert.


Le lendemain, nous sommes avons repris la route pour Boukhara, passant par le désert de Kizil-Koum puis, traversant les steppes Ousbek.


Peu à peu, le paysage se transforme : les dunes laissent place aux steppes arides, balayées par le vent chaud, où l’on peut admirer quelques fleurs courageuses qui défient la sécheresse et apportent une touche de couleur à ce décor minéral.

Sur cette route mythique, jadis empruntée par les caravanes chargées d'épices et de soieries, on ressent toute la magie de la Route de la Soie… et l'excitation d'approcher l'une de ses plus belles perles : Boukhara, la noble.

Peu à peu, le paysage se transforme : les dunes laissent place aux steppes arides, balayées par le vent chaud, où l’on peut admirer quelques fleurs courageuses qui défient la sécheresse et apportent une touche de couleur à ce décor minéral.
Peu à peu, le paysage se transforme : les dunes laissent place aux steppes arides, balayées par le vent chaud, où l’on peut admirer quelques fleurs courageuses qui défient la sécheresse et apportent une touche de couleur à ce décor minéral.

Boukhara : Buxoro - La Noble.                                                                 Ville coup de cœur


Considérée comme l'une des plus anciennes cités d'Asie centrale, Boukhara est un véritable joyau de la Route de la Soie, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Fondée il y a plus de 2 500 ans, elle a longtemps été un centre spirituel, intellectuel et commercial majeur, rayonnant sur tout le monde musulman d'Asie centrale. Ville sainte de l'islam, Boukhara comptait autrefois plus de 

350 mosquées et 100 médersas, formant un ensemble architectural d’une rare beauté.


Dès notre arrivée, nous avons été séduits par son atmosphère paisible et son labyrinthe de ruelles anciennes bordées de maisons de pisé, de coupoles bleutées et de minarets élancés. Tout ici semble figé dans le temps, empreint d’une aura mystique et poétique. 


L’ensemble Pok-ï-Kalyan : le cœur spirituel de Boukhara

C'est l'un des ensembles architecturaux les plus majestueux d'Asie centrale. Le mot Poï-Kalon signifie “au pied du grand”, en référence au minaret Kalon, véritable symbole de la ville.


Le Minaret Kalon, haut de 47 mètres, fut construit en 1127 par l’architecte Bako. À l’époque, il servait non 

seulement d'appel à la prière mais aussi de tour de guet et de repère pour les caravanes traversant le désert. 

Selon la légende, Gengis Khan, impressionné par sa beauté, aurait ordonné d'épargner ce chef-d’œuvre lors du saccage de la ville.

Son fût en brique, orné de motifs géométriques raffinés, capte la lumière du soleil et donne à la tour une teinte dorée éclatante au coucher du soleil.


Le soir, tout l'ensemble est illuminé par des projecteurs, et la magie opère : les dômes et les façades s'embrasent de reflets dorés et bleutés, rendant le lieu extraordinairement beau.

C'est un moment suspendu, où l'on a le sentiment d'assister à un spectacle sacré, entre histoire, silence et lumière.

Le mausolée des Samanides

Parfaitement conservé, le mausolée des Samanides est sans doute le monument le plus ancien et le plus emblématique de Boukhara. Il fut édifié à la fin du IXᵉ siècle pour abriter la tombe d'Ismaïl Samani, fondateur de la dynastie samanide, et marque l'un des sommets de l'architecture musulmane primitive en Asie centrale.


De forme cubique coiffée d'un dôme, l'édifice semble d'une grande simplicité au premier regard, mais en s'approchant, on découvre un travail d'une raffinement extraordinaire. Entièrement construit en briques cuites, sans aucune céramique ni dorure, il joue uniquement sur la géométrie, la lumière et l'ombre. Les motifs tressés et entrelacés formés par les briques créent des effets visuels fascinants, changeant au fil de la journée selon la position du soleil.


Ce petit monument de 10 mètres de côté respire la sérénité et la perfection des proportions. Il représente à la fois la puissance spirituelle et la finesse artistique de l'époque.

Entouré d'un paisible jardin ombragé, c'est un lieu de recueillement, presque hors du temps, où ll'on ressent toute la profondeur de l'histoire de Boukhara.

Parfaitement conservé, le mausolée des Samanides est sans doute le monument le plus ancien et le plus emblématique de Boukhara. Il fut édifié à la fin du IXᵉ siècle pour abriter la tombe d'Ismaïl Samani, fondateur de la dynastie samanide, et marque l'un des sommets de l'architecture musulmane primitive en Asie centrale.
Parfaitement conservé, le mausolée des Samanides est sans doute le monument le plus ancien et le plus emblématique de Boukhara. Il fut édifié à la fin du IXᵉ siècle pour abriter la tombe d'Ismaïl Samani, fondateur de la dynastie samanide, et marque l'un des sommets de l'architecture musulmane primitive en Asie centrale.
Parfaitement conservé, le mausolée des Samanides est sans doute le monument le plus ancien et le plus emblématique de Boukhara. Il fut édifié à la fin du IXᵉ siècle pour abriter la tombe d'Ismaïl Samani, fondateur de la dynastie samanide, et marque l'un des sommets de l'architecture musulmane primitive en Asie centrale.

Le mausolée de Tchachma Ayyub

Situé non loin du parc Samanide, le mausolée de Tchachma Ayyub, littéralement « la Source de Job », est un lieu à la fois sacré et empreint de légende. Selon la tradition, le prophète Ayyub (Job dans la Bible) aurait frappé le sol de son bâton à cet endroit pour faire jaillir une source d'eau pure et miraculeuse, capable de guérir les malades et d'apaiser les souffrances.

L'édifice actuel, construit entre le XIIᵉ et le XIVᵉ siècle, se distingue par son architecture atypique pour Boukhara : son dôme conique élancé, rare dans la région, rappelle les styles architecturaux du Khorezm voisin. 

Il fut édifié sous le règne du grand conquérant Tamerlan, et plusieurs ajouts ultérieurs témoignent de la vénération continue du site au fil des siècles.

Il était malheureusement fermé et nous n'avons pas pu voir le puits d'où s'écoule cette eau sacrée que les habitants viennent puiser avec respect, persuadés qu’elle possède encore des vertus curatives.

Le mausolée abrite aujourd'hui un petit musée consacré à l'histoire de l'approvisionnement en eau de Boukhara. Un hommage discret mais émouvant à cette ressource vitale dans un pays désertique.


La mosquée Bolo Khaouz

Située juste en face de la citadelle Ark, la mosquée Bolo Khaouz est l'un des monuments les plus élégants de Boukhara. Elle fut construite en 1712, à l'époque où l'émir priait encore ici avant de se rendre au palais. Son nom signifie “la mosquée du bassin”, en référence au grand réservoir d'eau (haouz) qui s'étend juste devant elle et qui 

reflète à merveille sa silhouette.

Ce qui frappe dès le premier regard, ce sont ses vingt magnifiques piliers de bois sculpté, soutenant un vaste 

auvent richement orné. Leurs fûts élancés et torsadés sont décorés de motifs floraux et géométriques d'une finesse exceptionnelle. En levant les yeux, on découvre un plafond peint de couleurs vives, rouge, or, et bleu, formant un véritable kaléidoscope oriental.

Située juste en face de la citadelle Ark, la mosquée Bolo Khaouz est l'un des monuments les plus élégants de Boukhara. Elle fut construite en 1712, à l'époque où l'émir priait encore ici avant de se rendre au palais. Son nom signifie “la mosquée du bassin”, en référence au grand réservoir d'eau (haouz) qui s'étend juste devant elle et qui  reflète à merveille sa silhouette.
Située juste en face de la citadelle Ark, la mosquée Bolo Khaouz est l'un des monuments les plus élégants de Boukhara. Elle fut construite en 1712, à l'époque où l'émir priait encore ici avant de se rendre au palais. Son nom signifie “la mosquée du bassin”, en référence au grand réservoir d'eau (haouz) qui s'étend juste devant elle et qui  reflète à merveille sa silhouette.
Située juste en face de la citadelle Ark, la mosquée Bolo Khaouz est l'un des monuments les plus élégants de Boukhara. Elle fut construite en 1712, à l'époque où l'émir priait encore ici avant de se rendre au palais. Son nom signifie “la mosquée du bassin”, en référence au grand réservoir d'eau (haouz) qui s'étend juste devant elle et qui  reflète à merveille sa silhouette.

À l’intérieur, la mosquée respire la sérénité. La lumière douce qui filtre par les ouvertures se mêle à l'odeur du bois et 

de l'encens. Le lieu est toujours en activité : des fidèles viennent encore y prier chaque jour, prolongeant la vie spirituelle de ce joyau séculaire.


La citadelle Ark

Dominant la vieille ville de Boukhara, la citadelle Ark se dresse fièrement sur une colline artificielle, comme un 

symbole de puissance et de résistance. Véritable forteresse royale, elle fut pendant plus de dix siècles le cœur politique et religieux de la ville, abritant les émirs, leurs familles, leurs gardes et tout un petit monde de serviteurs, de scribes et de soldats.


La première construction remonterait au Ve siècle, bien avant l'arrivée de l'islam. Agrandie et fortifiée au fil des siècles, la citadelle est devenue une ville dans la ville, avec ses mosquées, ses écuries, ses ateliers, ses prisons et son palais.


On entre dans l'Ark par un imposant portail flanqué de deux tours massives reliées par une galerie en bois sculpté. En pénétrant à l'intérieur, on imagine sans peine les fastes d'autrefois, lorsque les émissaires étrangers franchissaient ce seuil pour être reçus par l'émir sous la grande salle du trône.

Dominant la vieille ville de Boukhara, la citadelle Ark se dresse fièrement sur une colline artificielle, comme un  symbole de puissance et de résistance. Véritable forteresse royale, elle fut pendant plus de dix siècles le cœur politique et religieux de la ville, abritant les émirs, leurs familles, leurs gardes et tout un petit monde de serviteurs, de scribes et de soldats.
Dominant la vieille ville de Boukhara, la citadelle Ark se dresse fièrement sur une colline artificielle, comme un  symbole de puissance et de résistance. Véritable forteresse royale, elle fut pendant plus de dix siècles le cœur politique et religieux de la ville, abritant les émirs, leurs familles, leurs gardes et tout un petit monde de serviteurs, de scribes et de soldats.
Dominant la vieille ville de Boukhara, la citadelle Ark se dresse fièrement sur une colline artificielle, comme un  symbole de puissance et de résistance. Véritable forteresse royale, elle fut pendant plus de dix siècles le cœur politique et religieux de la ville, abritant les émirs, leurs familles, leurs gardes et tout un petit monde de serviteurs, de scribes et de soldats.

Le site conserve encore de nombreux vestiges, dont la mosquée d'hiver, la salle d'audience, les appartements royaux et même l'ancienne prison, tristement célèbre pour y avoir enfermé des prisonniers politiques, dont deux officiers britanniques exécutés en 1842.


Depuis les hauteurs de la citadelle, la vue sur Boukhara est splendide. Les minarets, les coupoles turquoise et les madrasas s'étendent à perte de vue.

C'est un lieu chargé d'histoire, à la fois majestueux et mélancolique, qui témoigne de la grandeur passée de cette cité mythique de la Route de la Soie.


La médersa Mir-i-Arab

Majestueusement posée face à la mosquée Kalon, la médersa Mir-i-Arab est l'un des plus beaux exemples d'architecture religieuse d'Asie centrale. Construite au XVIᵉ siècle sous le règne de l’émir Oubaidoullah Khan, elle doit son nom à son maître spirituel, le cheikh Mir-i-Arab, un érudit originaire du Yémen.


Dès que l'on franchit la grande place du Poï-Kalon, on ne peut manquer sa façade monumentale décorée de 

faïences turquoise, bleues et blanches formant d'élégants entrelacs géométriques. l'immense portail d'entrée, encadré de deux hauts dômes, semble vouloir vous inviter à rentrer. Sous les dômes reposent les tombes du cheikh Mir-i-Arab et de son disciple, l'émir Oubaidoullah Khan

Ce lieu respire la piété, la sérénité et la sagesse accumulées au fil des siècles.Sous le soleil, les mosaïques miroitent de mille reflets, donnant à l'ensemble une aura à la fois solennelle et mystique.

Majestueusement posée face à la mosquée Kalon, la médersa Mir-i-Arab est l’un des plus beaux exemples d’architecture religieuse d’Asie centrale. Construite au XVIᵉ siècle sous le règne de l’émir Oubaidoullah Khan, elle doit son nom à son maître spirituel, le cheikh Mir-i-Arab, un érudit originaire du Yémen.
Majestueusement posée face à la mosquée Kalon, la médersa Mir-i-Arab est l’un des plus beaux exemples d’architecture religieuse d’Asie centrale. Construite au XVIᵉ siècle sous le règne de l’émir Oubaidoullah Khan, elle doit son nom à son maître spirituel, le cheikh Mir-i-Arab, un érudit originaire du Yémen.
Majestueusement posée face à la mosquée Kalon, la médersa Mir-i-Arab est l’un des plus beaux exemples d’architecture religieuse d’Asie centrale. Construite au XVIᵉ siècle sous le règne de l’émir Oubaidoullah Khan, elle doit son nom à son maître spirituel, le cheikh Mir-i-Arab, un érudit originaire du Yémen.

L'intérieur, organisé autour d'une vaste cour, abrite encore aujourd'hui une école coranique active. On y forme de jeunes étudiants venus de tout le pays pour étudier le Coran, la théologie et la calligraphie.

Il est d'ailleurs impossible de visiter librement la médersa, mais on peut en admirer les galeries intérieures depuis l'entrée, dans un profond respect du lieu.


La médersa Abdoullaziz Khan

Située face à la médersa Ouloug Beg, la médersa Abdoullaziz Khan forme un ensemble architectural d'une grande harmonie. Construite en 1652, sous le règne d’Abdoullaziz Khan, elle marque l'apogée de l'art décoratif boukhariote et l'un des derniers grands chefs-d'œuvre de la période khanate.


Dès le premier regard, on est frappé par la somptuosité de sa façade : un portail monumental (pishtak) orné de majoliques et de mosaïques aux nuances de bleu, de vert et d'or. Les motifs floraux, les arabesques et les inscriptions coraniques forment une véritable dentelle de céramique. L'ensemble est si finement exécuté qu'il semble presque vivant sous la lumière du soleil.

Située face à la médersa Ouloug Beg, la médersa Abdoullaziz Khan forme un ensemble architectural d'une grande harmonie. Construite en 1652, sous le règne d’Abdoullaziz Khan, elle marque l'apogée de l'art décoratif boukhariote et l'un des derniers grands chefs-d'œuvre de la période khanate.
Située face à la médersa Ouloug Beg, la médersa Abdoullaziz Khan forme un ensemble architectural d'une grande harmonie. Construite en 1652, sous le règne d’Abdoullaziz Khan, elle marque l'apogée de l'art décoratif boukhariote et l'un des derniers grands chefs-d'œuvre de la période khanate.

À l'intérieur, la médersa s'organise autour d'une grande cour bordée de cellules où logeaient autrefois les étudiants. Chaque détail architectural est un émerveillement : stalactites sculptées, fresques de plâtre colorées, carreaux émaillés, plafonds peints d’une richesse inouïe… Certains panneaux sont même recouverts de dorures, une rareté absolue dans l’architecture ouzbèke.

La décoration illustre encore la fusion parfaite entre l'art persan et les traditions locales. On y sent la volonté d’Abdoullaziz Khan de rivaliser avec ses prédécesseurs, tout en laissant une empreinte fastueuse et raffinée.


Face à sa voisine plus sobre, la médersa Ouloug Beg, elle semble lui répondre avec éclat, comme un dialogue entre la rigueur du savoir et la splendeur de l'art. Ensemble, elles offrent l'un des plus beaux duos architecturaux de Boukhara.


La médersa Ouloug Beg :


Érigée en 1417 sur ordre du prince Ouloug Beg, petit-fils du grand Tamerlan, la médersa Ouloug Beg est l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses écoles coraniques de Boukhara. C'est aussi l'un des trois établissements fondés par ce souverain éclairé, astronome et humaniste passionné de sciences, les deux autres se trouvant à Samarcande et à Gijdouvan.


Sa façade, plus sobre que celle de sa voisine Abdoullaziz Khan, témoigne d'une époque où la science et la spiritualité dominaient la pensée. De hautes portes en bois sculpté s'ouvrent sur un portail d'un bleu profond, orné d'élégantes mosaïques aux motifs géométriques et floraux. Malgré sa simplicité, l'harmonie de ses proportions et la finesse de ses détails dégagent une beauté sereine et intemporelle.

Érigée en 1417 sur ordre du prince Ouloug Beg, petit-fils du grand Tamerlan, la médersa Ouloug Beg est l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses écoles coraniques de Boukhara.
Érigée en 1417 sur ordre du prince Ouloug Beg, petit-fils du grand Tamerlan, la médersa Ouloug Beg est l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses écoles coraniques de Boukhara.
Érigée en 1417 sur ordre du prince Ouloug Beg, petit-fils du grand Tamerlan, la médersa Ouloug Beg est l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses écoles coraniques de Boukhara.

À l'intérieur, la grande cour rectangulaire est bordée de cellules où les étudiants vivaient et étudiaient. Ouloug Beg, passionné par les mathématiques, l'astronomie et la philosophie, voulait que sa médersa soit un centre du savoir universel, où l'on enseignait non seulement le Coran mais aussi les sciences, la poésie et la logique.


En observant les deux médersas face à face — celle d’Ouloug Beg et celle d’Abdoullaziz Khan — on a le sentiment d'assister à un dialogue à travers les siècles : la sagesse austère du XVe siècle répondant à la richesse ornementale du XVIIe.

Elles incarnent à elles deux l’âme de Boukhara : à la fois spirituelle, érudite et d'une beauté éclatante.


La place Liab-i-Khaouz

Située au centre de la vieille ville, la place Liabi-Khaouz est l'un des lieux les plus emblématiques et les plus animés de Boukhara. Son nom signifie littéralement « au bord du bassin », car en son cœur s'étend un grand bassin d'eau, creusé en 1620, jadis utilisé pour approvisionner les habitants de la ville.


Autour de ce bassin ombragé de mûriers centenaires s'organise un ensemble architectural harmonieux datant du XVIIᵉ siècle : la médersa Koukeldach, la khanagha (hospice pour derviches) et le caravansérail Nadir Devon Begui. Ces édifices forment un cadre majestueux où se mêlent histoire, spiritualité et vie quotidienne.


Le bassin, autrefois lieu de rassemblement pour les pèlerins et les commerçants, est aujourd'hui le véritable cœur battant de Boukhara. Le jour, les habitants viennent s'y promener ou boire un thé à l'ombre des arbres (ce que nous avons fait...)😄; le soir, les terrasses s'illuminent et la place s'anime au son des musiciens.

Située au centre de la vieille ville, la place Liabi-Khaouz est l'un des lieux les plus emblématiques et les plus animés de Boukhara. Son nom signifie littéralement « au bord du bassin », car en son cœur s'étend un grand bassin d'eau, creusé en 1620, jadis utilisé pour approvisionner les habitants de la ville.
Tout près du grand bassin, se trouve une statue en bronze pleine d'humour et de malice : celle de Khodja Nasr Eddin, figure légendaire du folklore ouzbek et héros populaire dans tout le monde musulman.
Située au centre de la vieille ville, la place Liabi-Khaouz est l'un des lieux les plus emblématiques et les plus animés de Boukhara. Son nom signifie littéralement « au bord du bassin », car en son cœur s'étend un grand bassin d'eau, creusé en 1620, jadis utilisé pour approvisionner les habitants de la ville.

Tout près du grand bassin, se trouve une statue en bronze pleine d'humour et de malice : celle de Khodja Nasr Eddin, figure légendaire du folklore ouzbek et héros populaire dans tout le monde musulman.


Assis sur le dos de son âne, le visage rieur et la main levée en signe de salut, Nasr Eddin Hodja incarne la sagesse populaire teintée d'ironie. Conteur, philosophe et farceur à la fois, il est connu pour ses histoires pleines de bon sens et de malice, où il se moque gentiment des puissants et fait triompher l'intelligence du cœur.


Après cette journée bien remplie, nous sommes rentrés à l'hôtel, le cœur et l'esprit encore émerveillés par tant de beauté. Boukhara, la cité aux mille dômes, nous avait offert un condensé d'histoire et de spiritualité. Nous avons savouré, en silence, toutes ces images gravées dans nos mémoires : les médersas illuminées au crépuscule, les minarets dorés par le soleil couchant et le murmure des ruelles anciennes. Nous avons adoré !


Demain, encore une belle journée de visite. Nous continurons notre découverte dans les alentours de Boukhara avec la visite de la nécropole Bahaouddin Naqshbandi, haut lieu du soufisme, puis le palais d’été des émirs de Boukhara, le Sitora-i-Mokhi Khossa, et enfin nous terminerons la journée à la nécropole de Tchor-Bakr, un lieu de paix et de recueillement.


La nécropole Bahaouddin Naqshbandi

Située à une quinzaine de kilomètres de Boukhara, la nécropole Bahaouddin Naqshbandi est l'un des lieux les plus sacrés d'Ouzbékistan. C'est ici que repose Bahaouddin Naqshband, le fondateur de l'un des ordres soufis les plus influents du monde musulman. Né en 1318 dans un village voisin, ce saint homme prêchait la simplicité, l'humilité et la prière silencieuse, loin de tout luxe. Son enseignement spirituel, centré sur la pureté du cœur et la modestie, a profondément marqué le soufisme et continue d'inspirer des milliers de fidèles.

Située à une quinzaine de kilomètres de Boukhara, la nécropole Bahaouddin Naqshbandi est l'un des lieux les plus sacrés d'Ouzbékistan. C'est ici que repose Bahaouddin Naqshband, le fondateur de l'un des ordres soufis les plus influents du monde musulman.
Située à une quinzaine de kilomètres de Boukhara, la nécropole Bahaouddin Naqshbandi est l'un des lieux les plus sacrés d'Ouzbékistan. C'est ici que repose Bahaouddin Naqshband, le fondateur de l'un des ordres soufis les plus influents du monde musulman.
Située à une quinzaine de kilomètres de Boukhara, la nécropole Bahaouddin Naqshbandi est l'un des lieux les plus sacrés d'Ouzbékistan. C'est ici que repose Bahaouddin Naqshband, le fondateur de l'un des ordres soufis les plus influents du monde musulman.

Le complexe, véritable lieu de pèlerinage, dégage une atmosphère d'une grande sérénité. Les fidèles viennent s'y recueillir, prier ou simplement méditer à l'ombre des vieux mûriers. L'ensemble comprend plusieurs mosquées, de petites coupoles finement décorées, une khanqah (bâtiment destiné aux derviches) et, bien sûr, le mausolée du saint.


On raconte qu'ici, la prière est plus puissante qu'ailleurs. Beaucoupd'Ouzbeks considèrent qu'un pèlerinage à la 

tombe de Naqshband équivaut à un voyage à La Mecque.


Un lieu spirituel fort, humble et d'une beauté intérieure rare, à l’image du message de Bahaouddin Naqshband :

Le cœur doit être avec Dieu, les mains dans le travail.”


Le Sitora-i-Mokhi Khossa : Le Palais d’Été des Émirs de Boukhara

Au milieu d'un vaste jardin planté d'arbres fruitiers, se dresse le Sitora-i-Mokhi Khossa, littéralement « le Palais de l’étoile et de la lune ». Résidence d'été des derniers émirs de Boukhara, ce palais somptueux fut construit à la fin du XIXᵉ siècle, sous le règne de l’émir Mirza Alim Khan.


Dès notre arrivée, nous avons été émerveillés par ce mélange surprenant d'architectures orientale et européenne. Les artisans de Boukhara y ont mêlé la finesse des décorations locales — mosaïques, faïences turquoise et stucs sculptés — aux influences venues de Russie et d'Occident : lustres de cristal, miroirs de Venise et mobilier importé d'Europe. Ce mélange des genres donne au palais un charme éclectique et raffiné, à la fois fastueux et délicat.

Au milieu d'un vaste jardin planté d'arbres fruitiers, se dresse le Sitora-i-Mokhi Khossa, littéralement « le Palais de l’étoile et de la lune ». Résidence d'été des derniers émirs de Boukhara, ce palais somptueux fut construit à la fin du XIXᵉ siècle, sous le règne de l’émir Mirza Alim Khan.
Au milieu d'un vaste jardin planté d'arbres fruitiers, se dresse le Sitora-i-Mokhi Khossa, littéralement « le Palais de l’étoile et de la lune ». Résidence d'été des derniers émirs de Boukhara, ce palais somptueux fut construit à la fin du XIXᵉ siècle, sous le règne de l’émir Mirza Alim Khan.
Au milieu d'un vaste jardin planté d'arbres fruitiers, se dresse le Sitora-i-Mokhi Khossa, littéralement « le Palais de l’étoile et de la lune ». Résidence d'été des derniers émirs de Boukhara, ce palais somptueux fut construit à la fin du XIXᵉ siècle, sous le règne de l’émir Mirza Alim Khan.

À l'intérieur, chaque salle est une œuvre d'art : le salon du trône, avec ses murs recouverts de miroirs et d'arabesques dorées, reflète la lumière d'une manière presque magique. Dans la salle blanche, le jeu des reflets et la finesse des stucs rappellent les palais persans. On y ressent le raffinement de cette époque où l'émir, à l'abri des chaleurs étouffantes de l'été, venait se reposer et recevoir ses hôtes.

Le jardin alentour, peuplé de paons et de fontaines, ajoute une touche de poésie à ce décor digne des Mille et Une Nuits.

Dans la cour, de magnifiques paons se promenaient fièrement, déployant leurs somptueuses roues comme pour nous accueillir, leurs plumes iridescentes scintillant sous le soleil. 

On y entendait le bruissement du vent dans les arbres, et le chant des oiseaux semblait prolonger la douceur d’un autre siècle.

La nécropole de Tchor-Bakr

La nécropole de Tchor-Bakr, souvent surnommée « la Cité des morts », est l'un des sites les plus mystérieux et fascinants de la région. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle fut fondée au XVIᵉ siècle sous la dynastie des Cheïbanides, sur le lieu de sépulture d'un descendant du prophète Mahomet.


Son nom signifie « les Quatre Frères », en référence aux quatre saints qui reposeraient ici. Dès l’entrée, on est saisi par le calme qui règne dans cet ensemble architectural. Des allées bordées d’arbres mènent à un vaste complexe composé de mosquées, medersas et mausolées, tous bâtis dans une belle harmonie de briques ocres.

La nécropole de Tchor-Bakr, souvent surnommée « la Cité des morts », est l'un des sites les plus mystérieux et fascinants de la région. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle fut fondée au XVIᵉ siècle sous la dynastie des Cheïbanides, sur le lieu de sépulture d'un descendant du prophète Mahomet.
La nécropole de Tchor-Bakr, souvent surnommée « la Cité des morts », est l'un des sites les plus mystérieux et fascinants de la région. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle fut fondée au XVIᵉ siècle sous la dynastie des Cheïbanides, sur le lieu de sépulture d'un descendant du prophète Mahomet.
La nécropole de Tchor-Bakr, souvent surnommée « la Cité des morts », est l'un des sites les plus mystérieux et fascinants de la région. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle fut fondée au XVIᵉ siècle sous la dynastie des Cheïbanides, sur le lieu de sépulture d'un descendant du prophète Mahomet.

Le lieu dégage une atmosphère d'une grande sérénité. On y croise quelques fidèles venus se recueillir, récitant des prières à voix basse, tandis que le vent chaud soulève doucement la poussière dorée du sol.

Sous les coupoles finement ouvragées reposent des générations de religieux et de notables de Boukhara

Le décor est sobre mais empreint de majesté, et le bleu pâle de certaines faïences contraste magnifiquement avec les tons chauds de la pierre.


Certains appellent ce lieu le “Mirage du désert”, tant la paix qui s'en dégage semble suspendre le temps.


Sur la route du retour vers Boukhara, nous avons fait un arrêt pour admirer le Tchor Minor, littéralement « les Quatre Minarets ».


Tchor Minor

Ce petit joyau d'architecture, caché dans une ruelle tranquille, semble tout droit sorti d'un conte oriental.

Construit au tout début du XIXᵉ siècle par un riche marchand turkmène, Khalif Niyazkul, cet édifice servait autrefois de portail à une madrasa aujourd’hui disparue.

Le monument est composé d'un pavillon central surmonté de quatre tours élancées, chacune coiffée d’un dôme turquoise aux motifs différents, symbolisant, selon les légendes, les quatre coins du monde ou les quatre écoles de l'islam sunnite.

Malgré sa petite taille, il dégage une impression d'harmonie parfaite. Ses coupoles turquoise se détachent avec grâce sur le ciel d'un bleu éclatant.

Détail amusant : sur le toit d'un des minarets, un nid abrite deux fausses hirondelles, que je présume, en céramique !

Un peu kitsch, certes, mais plutôt attendrissant. Cela apporte une touche de fantaisie à ce lieu déjà si singulier, comme si le monument lui-même s'amusait de voir les visiteurs lever la tête pour sourire devant cette petite mise en scène.


L'endroit est paisible, presque hors du temps. Autour, quelques artisans proposent des tapis, des céramiques et des objets traditionnels.


En route vers Yangui Gazgan via Karmana


Demain, nous partons pour Nourata, où nous passerons la nuit à la belle étoile dans un camp de yourtes, au cœur des steppes ouzbèkes. Rien que d'y penser, l'aventure s'annonce inoubliable !

Sur la route, plusieurs arrêts sont prévus pour découvrir quelques trésors méconnus de la région : le caravansérail Rabat-i-Malik, puis le réservoir d’eau Sardoba.


Karmana : 


Le caravansérail Rabat-i-Malik

Construit au XIᵉ siècle sous le règne des Karakhanides, il faisait partie de la grande route de la Soie reliant 

Boukhara à Samarkand. Ce caravansérail servait d'abri aux caravanes de marchands et à leurs animaux, offrant sécurité et repos après de longues journées à travers le désert.


Aujourd’hui, il n’en reste que la porte monumentale, finement sculptée de motifs géométriques, témoigne encore de sa splendeur passée. En se tenant devant, on imagine sans peine les caravanes arrivant chargées de soieries, d'épices et de porcelaines, tandis que les chameliers faisaient halte pour la nuit.

Construit au XIᵉ siècle sous le règne des Karakhanides, il faisait partie de la grande route de la Soie reliant  Boukhara à Samarkand. Ce caravansérail servait d'abri aux caravanes de marchands et à leurs animaux, offrant sécurité et repos après de longues journées à travers le désert.
Sur le site, nous avons fait une rencontre aussi inattendue que touchante : un petit groupe d'écoliers, accompagnés de leur maîtresse, venus visiter le caravansérail.

Sur le site, nous avons fait une rencontre aussi inattendue que touchante : un petit groupe d'écoliers, accompagnés de leur maîtresse, venus visiter le caravansérail.

Leurs visages rieurs et leurs yeux pétillants traduisaient toute la curiosité et la gentillesse du peuple ouzbek.

Comme souvent ici, une photo de groupe s’est vite imposée, dans une joyeuse effervescence. Les enfants riaient, posaient avec fierté, et la maîtresse, amusée, essayait tant bien que mal de remettre un peu d'ordre dans ce joyeux chaos.


Nous avons échangé quelques mots en anglais, maladroits mais sincères, ponctués de rires et de gestes.

Un moment simple, plein de tendresse et d'humanité, comme seuls les voyages savent en offrir.


Le réservoir d’eau Sardoba

Juste à côté du caravansérail se trouve un étonnant ouvrage : la Sardoba, un immense réservoir d'eau circulaire construit à la même époque.

Ce bassin couvert, protégé par une coupole, servait à recueillir et à conserver l'eau de pluie pour approvisionner les caravanes et les 

habitants de la région.

Dans ce pays où le désert règne, l'eau était un véritable trésor, et cet ingénieux système d'irrigation est un exemple remarquable du savoir-faire des anciens architectes ouzbeks.

Juste à côté du caravansérail se trouve un étonnant ouvrage : la Sardoba, un immense réservoir d'eau circulaire construit à la même époque.

Malheureusement, aujourd’hui, l’eau de ce réservoir est devenue impropre à la consommation.

Juste à côté du caravansérail se trouve un étonnant ouvrage : la Sardoba, un immense réservoir d'eau circulaire construit à la même époque.

Nous reprenons la route en direction du village de Yangui Gazgan

Après plusieurs heures de trajet à travers les steppes ouzbékes, notre regard se perd sur cet horizon infini, où par endroits, le paysage s'illumine de taches rouges éclatantes de coquelicots, comme un feu léger posé sur la terre ocre. 

En chemin, nous longeons un moment le grand lac Aydar, aussi appelé lac Aydarkul.

Ce vaste lac salé artificiel s'étend dans le sud-est du désert du Kyzylkoum, formant une oasis inattendue au milieu de ces terres semi-arides.

Ses eaux miroitantes contrastent magnifiquement avec les tons ocre de ses superbes plages. 

En chemin, nous longeons un moment le grand lac Aydar, aussi appelé lac Aydarkul. Ce vaste lac salé artificiel s'étend dans le sud-est du désert du Kyzylkoum, formant une oasis inattendue au milieu de ces terres semi-arides.
Après plusieurs heures de trajet à travers les steppes ouzbékes, notre regard se perd sur l'horizon infini. Par endroits, le paysage s'illumine de taches rouges éclatantes de coquelicots, comme un feu léger posé sur la terre ocre.
En chemin, nous longeons un moment le grand lac Aydar, aussi appelé lac Aydarkul. Ce vaste lac salé artificiel s'étend dans le sud-est du désert du Kyzylkoum, formant une oasis inattendue au milieu de ces terres semi-arides.

Un court transfert plus tard, nous découvrons nos grandes yourtes traditionnelles, véritables refuges de feutre et de bois, à la fois rustiques et accueillantes. Ce camp de yourtes est composé d’une vingtaine de yourtes,chacune peut abriter quatre à six personnes.

l'atmosphère y est paisible, presque hors du temps, bercée par le souffle du vent du désert.

L'accueil est simple, sincère et chaleureux, à l'image du peuple ouzbek. Un thé brûlant nous est offert dès notre arrivée, comme le veut la tradition, pour nous souhaiter la bienvenue au désert.

Un court transfert plus tard, nous découvrons nos grandes yourtes traditionnelles, véritables refuges de feutre et de bois, à la fois rustiques et accueillantes. Chacune peut abriter quatre à six personnes.
Un court transfert plus tard, nous découvrons nos grandes yourtes traditionnelles, véritables refuges de feutre et de bois, à la fois rustiques et accueillantes. Chacune peut abriter quatre à six personnes.
La soirée se poursuit autour d’un dîner à la belle étoile, un moment inoubliable. Autour du feu de camp, les flammes dansaient et illuminaient les visages tandis que résonnaient la musique et chants traditionnels du troubadour kazakh Akyn.

Alors que le soleil disparaît derrière les collines de sable, l’heure est à l’apéritif : un petit verre de vodka, partagé dans la convivialité. Les visages se détendent, et la magie du lieu opère.


La soirée se poursuit autour d’un dîner à la belle étoile, un moment inoubliable. Le dîner est toujours à base de nourriture locale, généralement du bœuf ou du mouton, accompagné de riz, pâtes et légumes.


Autour du feu de camp, les flammes dansaient et illuminaient les visages tandis que résonnaient la musique et chants traditionnels du troubadour kazakh Akyn.

Sa voix grave et profonde, accompagnée de son instrument à cordes, semblait raconter les légendes du désert et les histoires oubliées des caravanes d’autrefois.

Un instant suspendu dans la nuit du Kyzylkoum…


Départ en direction de Samarcande via le petit village de Mitan, pour vivre une expérience unique : partager le quotidien des habitants et “vivre avec” eux, le temps d’une journée.


Mitan


À notre arrivée, nous sommes accueillis avec une incroyable gentillesse par nos hôtes locaux. Toute la famille est là, du grand-père au plus jeune des enfants, sourires aux lèvres et mains tendues pour nous souhaiter la bienvenue.


Nous partageons un déjeuner convivial autour de leur plat traditionnel : le plov, un riz parfumé aux carottes et à la viande de bœuf, cuit lentement dans un grand chaudron. Les conversations s'enchaînent, ponctuées de rires et de gestes, car la chaleur humaine dépasse toujours toutes les barrières de la langue.


En milieu d'après-midi, nous participons à la préparation du dîner en famille.

Les femmes s'activent en cuisine à la confection du chuchvara, les fameux raviolis ouzbeks faits de petits carrés de pâte de blé azyme, délicatement garnis de viande hachée et de condiments parfumés.

Pendant ce temps, les hommes s'affairent dans le jardin à la préparation des brochettes de viande chachlik, typiques du pays. Elles sont composées d'agneau et de bœuf marinés, de gras et de légumes — poivrons et oignons — puis grillées lentement au feu de bois.


Le repas fut un vrai régal ! Peut-être aussi parce que nous avions mis la main à la pâte pour ce festin. 🙂

Un moment simple et joyeux, empreint de rires et de complicité, avant de regagner notre chambre d'hôtes.

Nous dormons sur des kourpachas, ces matelas traditionnels disposés à même le sol.

Un peu rudimentaire pour nous, Européens, mais qu'importe : nous avons survécu... et surtout très bien dormi ! 😄

À notre arrivée, nous sommes accueillis avec une incroyable gentillesse par nos hôtes locaux. Toute la famille est là, du grand-père au plus jeune des enfants, sourires aux lèvres et mains tendues pour nous souhaiter la bienvenue.
En milieu d'après-midi, nous participons à la préparation du dîner en famille. Les femmes s'activent en cuisine à la confection du chuchvara, les fameux raviolis ouzbeks faits de petits carrés de pâte de blé azyme, délicatement garnis de viande hachée et de condiments parfumés.
Nous dormons sur des kourpachas, ces matelas traditionnels disposés à même le sol. Un peu rudimentaire pour nous, Européens, mais qu'importe : nous avons survécu... et surtout très bien dormi !

Au petit matin, un lavage à l’ancienne devant le robinet du jardin nous réveille doucement, avant de savourer un copieux petit déjeuner préparé avec soin.

Nous quittons nos hôtes le cœur serré.

Cette parenthèse de vie au village restera gravée dans nos mémoires : un moment d'authenticité, de partage et de chaleur humaine, à l’image du peuple ouzbek.


Après avoir fait nos adieux à nos hôtes, nous prenons la route, impatients de découvrir Samarcande, la perle de l'Orient.

À l'approche de la ville, les minarets et les dômes turquoise commencent à se dessiner à l’horizon. Rien qu’à cette vue, on comprend pourquoi Samarcande fait rêver depuis des siècles voyageurs, poètes et marchands de la Route de la Soie.


Samarcande :                                                                                    Ville coup de cœur

Cette cité mythique, fondée il y a plus de 2 500 ans, a connu son âge d'or sous le règne du grand conquérant Tamerlan (Amir Timur), qui en fit la capitale de son empire. Ville d'art, de science et de religion, Samarcande fut autrefois l'un des centres les plus brillants du monde musulman.


Aujourd'hui encore, elle conserve tout son éclat : mosaïques chatoyantes, madrasas majestueuses, coupoles étincelantes, tout ici respire la grandeur passée.

Nous sentions déjà que les jours à venir allaient être remplis d'émerveillement et nous n'avons pas été déçu.


La place Reghistan

C'est sans doute le cœur battant de Samarcande, et l'un des plus beaux ensembles architecturaux du monde islamique.

Le mot Réghistan signifie “lieu sablonneux” en persan — autrefois, cette vaste esplanade servait de place publique où se tenaient les grandes cérémonies, les proclamations officielles et le marché.


Dès notre arrivée sur la place, nous sommes restés sans voix devant ce décor grandiose. Trois médersas majestueuses se font face, comme si elles se répondaient dans un dialogue de pierre et de lumière :


•  La médersa Ouloug Beg (XVᵉ siècle), la plus ancienne, érigée par le petit-fils de Tamerlan, grand astronome et  

        mécène.

•  La médersa Sher-Dor (XVIIᵉ siècle), reconnaissable à ses mosaïques représentant des lions stylisés portant  

        des soleils humains — un motif étonnant dans l'art islamique.

•  La médersa Tilla-Kari (XVIIᵉ siècle), littéralement “couverte d’or”, célèbre pour sa salle de prière dont les murs 

        et la coupole sont entièrement dorés à la feuille.

La médersa Ouloug Beg (XVᵉ siècle), la plus ancienne, érigée par le petit-fils de Tamerlan, grand astronome et mécène.
La médersa Tilla-Kari (XVIIᵉ siècle), littéralement “couverte d’or”, célèbre pour sa salle de prière dont les murs et la coupole sont entièrement dorés à la feuille.
La médersa Sher-Dor (XVIIᵉ siècle), reconnaissable à ses mosaïques représentant des lions stylisés portant des soleils humains — un motif étonnant dans l'art islamique.

        La médersa Ouloug Beg                               La médersa Tilla-Kari                         La médersa Sher-Dor


Au coucher du soleil, les façades se parent de reflets dorés et bleus, et la lumière adoucit les contours des mosaïques.

Nous sommes restés longtemps assis sur un banc, simplement à contempler cette harmonie parfaite, fascinés par la splendeur, la symétrie et la sérénité du lieu.


Le soir, le Régistan s’illumine de mille feux grâce à un spectacle de lumière qui sublime les bâtiments. Un moment absolument magique, presque irréel — sans doute l'un des plus beaux souvenirs de notre voyage.

Le soir, le Régistan s’illumine de mille feux grâce à un spectacle de lumière qui sublime les bâtiments. Un moment absolument magique, presque irréel — sans doute l'un des plus beaux souvenirs de notre voyage.
Le soir, le Régistan s’illumine de mille feux grâce à un spectacle de lumière qui sublime les bâtiments. Un moment absolument magique, presque irréel — sans doute l'un des plus beaux souvenirs de notre voyage.
Le soir, le Régistan s’illumine de mille feux grâce à un spectacle de lumière qui sublime les bâtiments. Un moment absolument magique, presque irréel — sans doute l'un des plus beaux souvenirs de notre voyage.

La mosquée BIBI-Khanym

Non loin du bazar de Samarcande, se dresse l'un des monuments les plus emblématiques de l'époque de Tamerlan. La mosquée Bibi-Khanym est un véritable chef-d’œuvre de l'architecture timouride.

Construite à la fin du XIVᵉ siècle, elle devait être la plus grande et la plus belle mosquée du monde musulman.


La légende raconte que Bibi-Khanym, l'épouse bien-aimée de Tamerlan, fit bâtir cette mosquée en l'honneur de son retour de campagne en Inde. Impatiente de lui offrir ce cadeau grandiose, elle aurait pressé les artisans de terminer les travaux avant son arrivée.

Mais l'architecte, épris de la reine, aurait exigé un baiser en échange de son achèvement.

Tamerlan, fou de jalousie en découvrant la marque laissée sur la joue de son épouse, fit exécuter l'architecte… et interdit désormais aux femmes de monter sur les chantiers.

Au-delà de la légende, la mosquée impressionne par ses proportions titanesques : le portail monumental haut de plus de 35 mètres, la coupole turquoise éblouissante et les faïences bleues et or aux motifs floraux et géométriques sont superbes.

Malgré les tremblements de terre et les siècles passés, le lieu garde une aura de puissance et de beauté mystique.


Nous avons ressenti ici toute la folie des grandeurs de Tamerlan, mais aussi la délicatesse et la poésie de l’art ouzbek.


La mosquée Hazrat Khizr

Perchée sur une colline dominant Samarcande, face au mausolée de Tamerlan, la mosquée Hazrat Khizr offre l'un des plus beaux panoramas de la ville.

C'est l'un des plus anciens lieux de culte de Samarcande, dédié au prophète Khizr, figure vénérée dans la tradition islamique, considéré comme le protecteur des voyageurs et des pèlerins.

Perchée sur une colline dominant Samarcande, face au mausolée de Tamerlan, la mosquée Hazrat Khizr offre l'un des plus beaux panoramas de la ville.
Perchée sur une colline dominant Samarcande, face au mausolée de Tamerlan, la mosquée Hazrat Khizr offre l'un des plus beaux panoramas de la ville.
Perchée sur une colline dominant Samarcande, face au mausolée de Tamerlan, la mosquée Hazrat Khizr offre l'un des plus beaux panoramas de la ville.

La mosquée actuelle date du XVIᵉ siècle, mais elle fut entièrement restaurée après avoir été détruite par les Mongols. Son charme réside dans sa sobriété élégante : un portique de bois sculpté, des colonnes finement décorées et un plafond richement peint dans des tons rouges et bleus.

Le lieu dégage une atmosphère de sérénité, comme suspendue dans le temps.


Depuis sa terrasse, la vue embrasse le mausolée de Gour-Émir, le Régistan et les dômes turquoise de la ville


À l'iintérieur repose également le président Islam Karimov, père fondateur de l'Ouzbékistan indépendant. Sa tombe, sobre et recouverte de marbre blanc, attire de nombreux visiteurs venus lui rendre hommage.


La nécropole Shakh-i-Zinda :                                                                    Site coup de cœur

Considérée comme une véritable perle de l’architecture de Samarcande, la nécropole Shakh-i-Zinda, “le Roi vivant”, est un lieu fascinant, à la fois sacré et d'une beauté saisissante. 

Édifiée entre les XIVᵉ et XVᵉ siècles, elle forme un ensemble architectural unique où se côtoient tous les styles et procédés décoratifs de l'art islamique : mosaïques turquoise, majoliques d’un bleu profond, briques vernissées, arabesques et calligraphies fines.

Dès l'entrée, le visiteur est saisi par la richesse des couleurs et la délicatesse des motifs. Chaque mausolée, aligné le long d'une allée principale, brille de mille reflets sous le soleil de Samarcande.


Selon la tradition, le site doit son nom à Qutham ibn Abbas, cousin du prophète Mahomet, venu au VIIᵉ siècle pour répandre l'islam dans la région. Il aurait été tué ici, mais selon la légende, il ne serait pas mort : il serait descendu vivre sous terre et continue de protéger la ville, d'où le nom “le Roi vivant”.

Son tombeau, très vénéré, est devenu un lieu de pèlerinage important, entouré de nombreux mausolées édifiés plus tard pour les nobles et les proches de Tamerlan.

La nécropole Shakh-i-Zinda + Samacande
La nécropole Shakh-i-Zinda + Samacande
La nécropole Shakh-i-Zinda + Samacande
La nécropole Shakh-i-Zinda + Samacande
La nécropole Shakh-i-Zinda + Samacande
La nécropole Shakh-i-Zinda + Samacande
La nécropole Shakh-i-Zinda + Samacande
La nécropole Shakh-i-Zinda + Samacande
La nécropole Shakh-i-Zinda + Samacande

La nécropole s'étend sur plusieurs terrasses reliées par des escaliers. On y découvre des coupoles ciselées, des portails monumentaux, des façades couvertes de faïences et des inscriptions coraniques.

Le silence du lieu, entrecoupé du murmure des visiteurs, confère à Shakh-i-Zinda une atmosphère presque mystique.

Au fil des siècles, les artisans ont perfectionné ici l'art décoratif qui fera la renommée de toute l'Asie centrale : la maîtrise absolue du bleu, symbole du ciel et du divin.


Nous avons longé avec émotion l'allée principale, éblouis par tant de beauté. La lumière du matin faisait scintiller les mosaïques et chaque pas semblait nous rapprocher un peu plus du passé glorieux de la ville.

C'est un lieu qui se contemple autant qu'il se ressent — un chef-d'œuvre spirituel et architectural, suspendu entre ciel et terre.
Nous avons vraiment adoré ce lieu chargé d'histoire, un vrai coup de cœur.


L’observatoire Ulugh Beg

Perché sur une colline à la périphérie de Samarcande, l'observatoire d'Ulugh Beg est un lieu chargé d'histoire et de savoir. Construit au XVe siècle par le prince Ulugh Beg, petit-fils du grand conquérant Tamerlan, il témoigne de l'immense avancée scientifique de la civilisation timouride.

Contrairement à son grand-père, plus attiré par les conquêtes militaires, Ulugh Beg consacra sa vie à la science, à l'étude des étoiles et des mathématiques.

Son rêve : comprendre le cosmos et offrir à l'humanité une carte du ciel d'une précision inégalée.


L'observatoire, bâti entre 1424 et 1429, était un chef-d'œuvre d'ingénierie et d'architecture astronomique. Il mesurait près de 50 mètres de diamètre et 30 mètres de haut, avec un immense sextant de marbre enfoui partiellement dans le sol, permettant de mesurer la position des astres avec une exactitude remarquable pour l'époque.

Grâce à ses observations, Ouloug Beg et ses astronomes ont calculé l'année solaire avec une erreur de seulement 

58 secondes, un exploit scientifique exceptionnel qui ne sera égalé en Europe qu'au XVIe siècle.

Perché sur une colline à la périphérie de Samarcande, l'observatoire d'Ulugh Beg est un lieu chargé d'histoire et de savoir. Construit au XVe siècle par le prince Ulugh Beg, petit-fils du grand conquérant Tamerlan, il témoigne de l'immense avancée scientifique de la civilisation timouride.
Perché sur une colline à la périphérie de Samarcande, l'observatoire d'Ulugh Beg est un lieu chargé d'histoire et de savoir. Construit au XVe siècle par le prince Ulugh Beg, petit-fils du grand conquérant Tamerlan, il témoigne de l'immense avancée scientifique de la civilisation timouride.
Perché sur une colline à la périphérie de Samarcande, l'observatoire d'Ulugh Beg est un lieu chargé d'histoire et de savoir. Construit au XVe siècle par le prince Ulugh Beg, petit-fils du grand conquérant Tamerlan, il témoigne de l'immense avancée scientifique de la civilisation timouride.

Le site de l'observatoire

Le musée

Une tranchée d’environ deux mètres de large avait été creusée dans la colline le long de la ligne méridienne, où l'arc du sextant était tracé. Aujourd'hui, on peut encore observer la partie souterraine de cet instrument, protégée sous un petit dôme.


Malheureusement, l'observatoire fut détruit en 1449 par des fanatiques religieux, peu après la mort tragique d'Ulugh Beg, assassiné sur ordre de son propre fils. Il faudra attendre 1908 pour qu'il soit redécouvert par Vassily Lavrentyevich Vyatkin, un archéologue ouzbek-russe originaire de Samarcande, qui retrouva son emplacement exact grâce à d'anciens documents décrivant le site.


Le musée Afrosiab

Situé sur une colline au nord de Samarcande, le musée Afrosiab se dresse sur le site de l'ancienne cité de Maracanda, capitale de la Sogdiane antique et ancêtre de la Samarcande actuelle.

Ce musée, construit dans les années 1970, offre un véritable voyage dans le temps, retraçant plus de 2 500 ans d'histoire à travers des vestiges découverts sur ce plateau archéologique.


La visite débute par une série de objets anciens, poteries, pièces de monnaie, armes, fresques et bijoux, témoins du raffinement et du rayonnement culturel de cette région, carrefour des civilisations entre la Perse, la Chine et le monde grec.

Situé sur une colline au nord de Samarcande, le musée Afrosiab se dresse sur le site de l'ancienne cité de Maracanda, capitale de la Sogdiane antique et ancêtre de la Samarcande actuelle.

Mais le trésor le plus remarquable du musée est sans conteste la fresque du VIIᵉ siècle, mise au jour dans les 

ruines d'un ancien palais sogdien.

Cette peinture murale, d'une richesse exceptionnelle, illustre la vie de la cour du roi de Samarcande : processions diplomatiques, scènes de chasse, animaux mythiques et représentations des divinités de l'eau et du soleil.

On y distingue également des ambassades venues de contrées lointaines comme la Chine, l'Inde, l'Iran, ou Byzance, témoignant du rôle central de la Sogdiane sur la Route de la Soie.


Ce chef-d'œuvre, aux couleurs encore étonnamment bien conservées, fascine par la finesse de ses détails et la variété de ses influences artistiques.

Il nous plonge dans un monde disparu, à la croisée des cultures et des croyances.


Le lendemain, nous prenons la route pour Shakhrisabz, littéralement “la Ville Verte”, nichée au sud de Samarcande, au pied des monts Zeravchan.


Shakhrisabz : 


C'est ici, au cœur de cette oasis verdoyante, que naquit Tamerlan, le redoutable conquérant devenu héros national. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville fut l'un des foyers culturels majeurs d'Orient aux XIVᵉ et XVᵉ siècles, rivalisant même un temps avec Samarcande en splendeur et en puissance.

Notre première découverte est celle des ruines majestueuses de l’ancien palais Ak-Saraï, la “Résidence Blanche”.


L'ancien palais Ak-Saraï : Le palais blanc

Commandé par Tamerlan lui-même à la fin du XIVᵉ siècle, ce palais fut un symbole éclatant de sa puissance.

De cet édifice colossal, il ne subsiste aujourd'hui qu'un morceau du monumental portail d'entrée

Il était initialement haut de 71 mètres, et flanqué de deux tours cylindriques reposant sur des bases octogonales ornés de mosaïques bleues et turquoise formant des motifs géométriques. Actuellement, il ne mesure plus qu'environ 

40 mètres de hauteur.

La voûte, aujourd'hui effondrée, large de 22,5 mètres, était la plus grande d'Asie centrale.


Le palais a été détruit au XVIe siècle par Abdullah Khan II, l'émir de Boukhara.

Commandé par Tamerlan lui-même à la fin du XIVᵉ siècle, ce palais fut un symbole éclatant de sa puissance. De cet édifice colossal, il ne subsiste aujourd'hui qu'un morceau du monumental portail d'entrée.
Commandé par Tamerlan lui-même à la fin du XIVᵉ siècle, ce palais fut un symbole éclatant de sa puissance. De cet édifice colossal, il ne subsiste aujourd'hui qu'un morceau du monumental portail d'entrée.
Commandé par Tamerlan lui-même à la fin du XIVᵉ siècle, ce palais fut un symbole éclatant de sa puissance. De cet édifice colossal, il ne subsiste aujourd'hui qu'un morceau du monumental portail d'entrée.

Après l'indépendance du pays en 1991, les trois quarts du site furent réaménagés en "Parc de la Victoire" dominé par une statue géante en bronze de Timour.  


Nous poursuivons ensuite vers l'ensemble architectural Dor-ut-Tilovat, lieu de prière et d'enseignement religieux, qui abrite la magnifique mosquée Kok Goumbaz, littéralement “le Dôme Bleu”.


L'ensemble architectural Dor-ut-Tilovat

Cet ensemble architectural, dont le nom signifie « la Maison de la Méditation » ou « de la Lecture du Coran », est un lieu profondément spirituel, empreint de sérénité.

Il fut érigé au XIVᵉ siècle, à la mémoire des grands théologiens et savants religieux de la région, puis complété au fil du temps par de nouveaux édifices, devenant un centre d’enseignement religieux majeur.

Cet ensemble architectural, dont le nom signifie « la Maison de la Méditation » ou « de la Lecture du Coran », est un lieu profondément spirituel, empreint de sérénité.
Cet ensemble architectural, dont le nom signifie « la Maison de la Méditation » ou « de la Lecture du Coran », est un lieu profondément spirituel, empreint de sérénité.

L’ensemble comprend plusieurs bâtiments remarquables, dont la mosquée Drome Kok Gumbaz, la “Mosquée au Dôme Bleu”, construite en 1435 par Ouloug Beg, le célèbre petit-fils de Tamerlan, grand astronome et mécène des sciences.


La mosquée Djome Kok Gumbaz

Dédiée à son père, Chah Rukh, cette mosquée se distingue par son imposant dôme turquoise posé sur un tambour orné d'arabesques et d'inscriptions coraniques. À l'intérieur, le décor peint en bleu, blanc et or, aux motifs floraux et géométriques, crée une impression de légèreté et d'harmonie céleste.

Dédiée à son père, Chah Rukh, cette mosquée se distingue par son imposant dôme turquoise posé sur un tambour orné d'arabesques et d'inscriptions coraniques.
Dédiée à son père, Chah Rukh, cette mosquée se distingue par son imposant dôme turquoise posé sur un tambour orné d'arabesques et d'inscriptions coraniques.

Non loin de là, on découvre les mausolées de Shamsiddin Kulol et de Gumbazi Sayidon

Shamsiddin Kulol était le maître spirituel de Tamerlan, et était un soufi respecté, initiateur d'une confrérie mystique qui influença durablement la spiritualité dans toute la région. Sa tombe, simple mais vénérée, attire encore aujourd'hui de nombreux fidèles venus prier ou se recueillir.

Non loin de là, on découvre les mausolées de Shamsiddin Kulol et de Gumbazi Sayidon.

Le mausolée de Shamsiddin est à gauche et celui de Gumbazi Sayidon 

est à droite. 

Non loin de là, on découvre les mausolées de Shamsiddin Kulol et de Gumbazi Sayidon.
Non loin de là, on découvre les mausolées de Shamsiddin Kulol et de Gumbazi Sayidon.

Ses deux mausolées associés au complexe Dor-ut-Tilovat, forment ainsi un ensemble harmonieux, à la fois spirituel et architectural, illustrant la grandeur d'une dynastie qui sut unir la foi, la science et la beauté.


Après cette journée riche en découvertes et en émotions, nous reprenons tranquillement la route vers Samarcande.

Nous savourons encore, en silence, la beauté et la grandeur des sites visités à Shakhrisabz, la ville natale du grand Tamerlan.


Arrivés en fin d’après-midi, nous retrouvons avec plaisir notre hôtel à Samarcande pour notre dernière nuit dans cette cité légendaire.

Demain, nous prendrons pour la première fois le train pour Tachkent, où nous passerons notre ultime journée et nuit en Ouzbékistan, le cœur déjà empli de souvenirs inoubliables de ce pays fascinant.


Le Train à Grande Vitesse Afrosiyob

Pour notre retour à Tachkent, nous avons emprunté le train à grande vitesse Afrosiyob, une véritable fierté nationale. Mis en service en 2011, ce TGV ouzbek relie Samarcande à Tachkent en un peu plus de deux heures, filant à près de 250 km/h à travers les plaines et les collines d’Asie centrale.


À bord, le confort est au rendez-vous : sièges spacieux, climatisation, boissons servies à la place et écrans diffusant des documentaires sur le pays. Le train est d'une propreté impeccable, et le personnel, toujours souriant, veille à ce que tout se passe bien. C'est une expérience à part entière, qui mêle modernité et efficacité dans un pays souvent perçu comme figé dans le passé.

Ce voyage en TGV ouzbek symbolise à lui seul l'évolution du pays : un pont entre tradition et modernité, entre héritage millénaire et futur prometteur.


Arriver à Tachkent par ce train, c'est comme boucler la boucle et une belle conclusion pour un voyage exceptionnel à travers l’Ouzbékistan.

our notre retour à Tachkent, nous avons emprunté le train à grande vitesse Afrosiyob, une véritable fierté nationale. Mis en service en 2011, ce TGV ouzbek relie Samarcande à Tachkent en un peu plus de deux heures, filant à près de 250 km/h à travers les plaines et les collines d’Asie centrale.
our notre retour à Tachkent, nous avons emprunté le train à grande vitesse Afrosiyob, une véritable fierté nationale. Mis en service en 2011, ce TGV ouzbek relie Samarcande à Tachkent en un peu plus de deux heures, filant à près de 250 km/h à travers les plaines et les collines d’Asie centrale.

Destination coup de cœur

Conclusion

Après deux semaines de voyage à travers les plus belles cités de la Route de la Soie, nous ressentions un mélange d'émotion et de nostalgie.


Mais au-delà de leurs monuments sublimes avec leurs coupoles turquoise et leurs mosaïques, leurs palais majestueux, et leurs châteaux du désert, ce sont surtout les Ouzbeks eux-mêmes qui nous ont profondément marqués. Leur gentillesse, leur sourire et leur hospitalité sont sincères, naturels, désarmants. À chaque étape, que ce soit dans les grandes villes ou dans les plus petits villages, nous avons été accueillis comme des amis.

Ils aiment échanger, rire, poser des questions… et surtout être photographiés avec vous !

Jamais, dans aucun autre pays, nous n’avons été autant sollicités pour des photos. Des familles entières, des groupes d’écoliers, des étudiants, mais aussi des militaires et des policiers, tous ravis de figurer à nos côtés, simplement heureux de ce petit moment de rencontre. Ces instants spontanés resteront parmi nos souvenirs les plus touchants.


Et comment ne pas évoquer la gastronomie ouzbèke, à la fois simple et savoureuse !

Les repas, toujours colorés et généreux, regorgent de légumes au goût incroyable, gorgés de soleil. Nous nous sommes régalés de plov (le fameux riz sauté aux carottes et à la viande), de samsy croustillants (leurs délicieux samoussas farcis à la viande ou aux légumes), de brochettes chachlik fondantes, sans oublier le pain rond traditionnel encore chaud, servi à chaque table. Une cuisine authentique, saine et conviviale, à l’image du pays tout entier.


L'Ouzbékistan est une terre de contrastes et d'émotions, où l'histoire millénaire se mêle à la vie quotidienne avec une harmonie rare.

Nous rentrons le cœur rempli de gratitude, émerveillés par la beauté des lieux et par la chaleur humaine rencontrée à chaque pas.

Ce voyage restera pour nous une rencontre inoubliable avec un peuple fier, accueillant et profondément humain, et une plongée magique dans l’âme de l’Orient éternel.

Carte de notre périple

Après deux semaines de voyage à travers les plus belles cités de la Route de la Soie, nous ressentions un mélange d'émotion et de nostalgie.

© Textes et photographies : Stéphane Campagne/All rights reserved. 

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