D’un océan à l’autre, le Canada regorge de merveilles inattendues, capables de réveiller l'explorateur qui sommeille en chacun de nous.
Du bleu limpide du ciel aux forêts d'un vert profond, en passant par les lacs turquoise posés au pied de montagnes enneigées, ce pays rassemble quelques--ns des plus beaux paysages naturels de l’Amérique du Nord.
Nous avions rendez-vous avec les grands espaces…
Le Canada est un pays où l'on compte davantage de lacs que d'habitants, un territoire où la nature impose sa loi et nous offre une palette infinie de panoramas d'une beauté exceptionnelle. De la Colombie-Britannique à l’Alberta, jusqu’à la région de Québec, cette terre abrite certaines des régions les plus spectaculaires du pays, entre glaciers, sommets vertigineux et immenses forêts alpines. En un mot : grandiose.
Avec ses 10 millions de km², le Canada est le deuxième plus grand pays du monde après la Russie. On y dénombre plus de 31 700 lacs, ce qui en fait l'un des pays possédant les plus vastes réserves d'eau douce de la planète.
Le nom “Canada“ provient du mot iroquois Kanata — le “K“ se prononçant comme un “G“ et le “T“ comme un “D“. Kanata signifie « village », « établissement » ou « terre ». En 1535, les habitants de la région de Québec utilisèrent ce mot pour guider le navigateur breton Jacques Cartier jusqu'au village de Stadaconé. Cartier reprit ensuite ce terme pour désigner non seulement ce village, mais l'ensemble des terres appartenant au chef Donnacona. C'est ainsi que naquit le nom du pays.
Le Canada est pour moi une destination coup de cœur.
La première fois que j'ai eu la chance d'y aller, c'était en 1994, pour un road trip de trois semaines.
Oh là là… rien que d'y penser, je réalise à quel point cela ne me rajeunit pas !
Mais ce voyage avait été inoubliable, gravé dans ma mémoire comme l'une de mes plus belles aventures.
Vingt et une années ont passé, et l'appel du Canada s’s'st fait à nouveau sentir.
Impossible de résister… Je décide donc de revenir dans mon pays fétiche.
Nous voilà partis, en 2015, début juin, à deux, pour quinze jours de road trip à travers trois provinces canadiennes.
Informations pratiques :
Pour entrer au Canada, il est obligatoire de faire une demande d’AVE (Autorisation de Voyage Électronique) si vous êtes ressortissant d'un pays dispensé de visa, comme la France, la Belgique ou la Suisse. L’AVE est généralement approuvée en quelques minutes, mais il est conseillé de la demander au moins une semaine avant le départ.
Si vous n'êtes pas admissible à l’AVE, un visa sera nécessaire pour entrer au pays.
Nous sommes arrivés, après 10 heures de vol, à Vancouver, dans la province de la Colombie-Britannique, sur les côtes Ouest du Canada.
La Colombie-Britannique
Voici le lien :
1994
2015
La Colombie-Britannique est la province la plus occidentale du Canada. Elle longe la côte pacifique et est majoritairement dominée par de puissantes chaînes montagneuses : les Rocheuses canadiennes, la chaîne Côtière, la chaîne des Cassiars et la chaîne Columbia.
La côte, très découpée, est célèbre pour ses fjords entourés de forêts, qui rendent les paysages absolument spectaculaires. La province compte sept parcs nationaux parmi les plus beaux du pays, plus de 600 parcs provinciaux parfaitement entretenus, le plus grand nombre de glaciers d’Amérique du Nord et des forêts à perte de vue qui couvrent environ 56 % du territoire. Sans oublier les 6 500 îles qui bordent la côte pacifique…
Un vrai paradis pour quiconque aime la nature !
VancouverVille coup de cœur
C'est vraiment une ville que j'adore. Je m'y sens bien !
Vancouver est régulièrement citée parmi les cinq meilleures villes du monde pour sa qualité de vie, et l'Economist Intelligence Unit l'a classée dans le top 10 des villes les plus agréables pendant cinq années consécutives.
La douceur de son climat, rare pour le Canada, y est pour beaucoup. Ici, on sort, on court, on randonne, on skie, on se baigne… bref, on profite !
Vancouver, cc'est une petite ville devenue grande, qui évolue à vue d'œil. On y vit intensément, mais toujours proche de la nature.
Typiquement nord-américain avec ses buildings et ses larges avenues, le centre-ville se traverse pourtant très vite : une trentaine de minutes suffit pour en faire le tour.
Shopping à Pacific Centre ou sur Robson Street, dîner ou boire un verre sur Granville Street, flâner sur la promenade de Canada Place… On trouve toujours de quoi occuper ses soirées à Vancouver !
Quartier de Gastown
C'est le quartier historique de Vancouver, situé à l'Est du centre-ville. Il porte le nom de John « Gassy Jack »Deighton, un marin bavard qui ouvrit ici le premier bar en 1867. Ravagé par le grand incendie de Vancouver en 1886, Gastown fut entièrement reconstruit.
Aujourd'hui, ses rues pavées bordées de bâtiments victoriens lui donnent un charme fou. On y trouve :
la galerie commerciale The Landing
la célèbre Gastown Inuit Gallery
la gare historique du Waterfront
et l'incontournable horloge à vapeur, pourtant construite seulement en 1977 !
C'est un quartier vivant, chic et convivial, rempli de bars et de restaurants, où l'histoire rencontre la modernité.
Coal Harbour
Idéal pour une balade paisible au bord de l'eau, Coal Harbour se situe entre West End et Stanley Park. Ce quartier moderne est connu pour ses tours d'habitation et surtout pour son aérodrome : une forêt d'hydravions alignés les uns derrière les autres, prêts à décoller pour les immenses contrées sauvages du Canada.
J'avoue, j'avais très envie d'en prendre un et de partir à l'aventure… c'est l'un des moyens de transport les plus courants ici !
En longeant les quais, on tombe sur un petit cabanon de bois, tout bancal, posé sur pilotis.
Impossible de savoir ce que c'est… une œuvre d'art ?
Clin d’œil humoristique ?
Mystère. En tout cas, c'est très photogénique ! 😄
Granville Island
Granville Island est un petit quartier très animé, accessible en traversant le pont Granville Street. Ancien site industriel, il est aujourd'hui devenu un lieu artistique et gourmand.
On y découvre :
des ateliers d'artistes
des galeries
des boutiques artisanales
et surtout le Public Market, bâti en 1917, coloré, bruyant, vivant, un vrai plaisir pour les sens.
Un endroit parfait pour passer une ou deux heures à flâner.
Stanley Park
Stanley Park est l'un des plus beaux parcs urbains au monde, un véritable refuge de nature aux portes du centre-ville. Avec plus de 400 hectares de cèdres et de sapins, ce parc est une oasis de tranquillité.
On peut en faire le tour à pied ou à vélo grâce à la piste cyclable de 8,85 km qui longe le bord de mer.
Le lac Beaver, au cœur du parc, est un petit havre de paix.
Parmi les curiosités du parc :
La statue de la plongeuse, souvent confondue avec la Petite Sirène de Copenhague.
Installée en 1972, elle symbolise le lien profond de Vancouver avec l'océan.
Et hors du parc, mais tout près :
Les sculptures "A-maze-ing Laughter" dans le parc Morton.
Ces quatorze statues en bronze, toutes éclatées de rire, sont irrésistibles. L'artiste Yue Minjun s'est représenté lui-même, figé dans un fou rire monumental. On ne peut pas s’s'mpêcher de sourire en les imitant.
Les chambres sont très agréables et grandes. Le personnel est sympa et très compétant.
De notre chambre, nous avions une très belle vue donnâtes sur la partie moderne de Vancouver.
Vraiment, nous avons passé un très bon séjour.
Après trois jours bien remplis à Vancouver, nous avons récupéré note voiture de location et pris la route en direction de l'île de Vancouver.
Pour rejoindre l'île, nous sommes allés jusqu’à Horseshoe Bay pour prendre le ferry. Cette petite communauté côtière, nichée à ll'embouchure de la baie Howe (Howe Sound), borde le détroit de Géorgie qui sépare l'île de Vancouver du continent.
De là, des ferries partent toutes les deux heures en direction de la ville de Nanaimo. La première traversée est à 6h15 et la dernière à 22h10.
La navigation dure environ 1h40. Voici le lien :
Île de Vancouver — un concentré de nature brute
Cette grande île du Pacifique Nord-Ouest est séparée du continent par trois détroits. Avec ses 32 134 km², elle est la plus vaste île de la côte Ouest américaine — légèrement plus grande que la Belgique !
C'est un véritable paradis pour les amoureux de nature sauvage. Ses immenses forêts tempérées, parmi les plus variées du monde, abritent une incroyable biodiversité.
Au Nord, des étendues encore vierges ouvrent la porte à la mythique forêt pluviale de la Great Bear Rainforest. Plus au Sud, l'atmosphère devient presque britannique du côté de Victoria, la capitale, tournée vers les îles Gulf.
Pour les grands randonneurs, la côte Sud-Ouest offre une légende :
le West Coast Trail, un sentier de 75 km qui traverse la Pacific Rim National Reserve. Entre forêts luxuriantes, marais, plages sauvages, montagnes, lacs et vallées, cette île concentre tous les paysages possibles en un seul territoire. Un vrai terrain de jeu grandeur nature.
Direction Tofino, à l'extrême Ouest de l'île, tout au bout de la route n°4.
La route, sinueuse et majestueuse, traverse des forêts profondes, des vallées embrumées et des lacs immenses. Impossible de ne pas s'arrêter pour contempler la beauté du paysage.
Tofino — entre océan, surf et forêt tropicale
Perchée au bout de la péninsule d'Esowista, Tofino est une petite ville pleine de charme. Réputée pour ses plages
qui attirent les surfeurs du monde entier l'été, elle séduit aussi par la richesse de son environnement marin et ses forêts tempérées humides impressionnantes.
En hiver, ce sont même les tempêtes océaniques qui attirent les curieux : un spectacle grandiose.
Chesterman Beach — la plage carte postale
Chesterman Beach, située juste au Sud de Tofino, est une longue plage parfaite pour de belles promenades les pieds dans l'eau.
D'une longueur totale de 3 km, elle est divisée en deux parties : Chesterman South (que les locaux surnomment South Chestie) et Chesterman North.
Au milieu trône l'île Franks, reliée au continent par un mince chemin de sable visible seulement à marée basse. Un décor absolument superbe.
L'emplacement est magnifique : vue sur la marina, les montagnes et l'océan.
Les chambres sont impeccables, et l'accueil chaleureux.
Une excellente adresse que je recommande.
Le lendemain matin, nous avons repris la route, direction Victoria, située à 317 km de là. Un long trajet, mais encore une fois, ponctué de paysages sublimes… comme toujours au Canada.
Victoria
Victoria est la capitale provinciale de la Colombie-Britannique et se trouve à la pointe Sud de l'île de Vancouver. Elle a été fondée par la Compagnie de la Baie d'Hudson. La cité porte le nom de la reine Victoria. Comme le fort Victoria, elle devint le centre du commerce des fourrures dans l'Ouest canadien. Avec la découverte d'or sur le continent en 1858, Victoria devint le port incontournable, la base d'approvisionnement et le point de départ des mineurs en route vers les régions aurifères du Cariboo. En 1866, lorsque l'île fut politiquement rattachée au continent, Victoria demeura capitale de la colonie, puis de la province en 1871.
Véritable havre de paix, la ville de Victoria est un endroit très agréable à vivre. Surnommée la “Ville des jardins”, c'est un lieu plein de charme, une escapade rafraîchissante, pittoresque et reposante. C'est un plaisir de déambuler dans cette ville vibrante, qui se savoure lentement et qui est, à mes yeux, une destination quasi incontournable lorsqu'on voyage dans cette région. Superbe de jour avec ses parcs et jardins fleuris, elle devient magique la nuit, illuminée de toutes parts.
À ne pas manquer :
L’édifice du Parlement de la Colombie-Britannique, construit dans les années 1890, majestueux avec sa façade et son dôme éclairés ;
le Fairmont Empress, hôtel emblématique construit en 1908 ;
le Inner Harbour, l'un des plus beaux ports que j'ai vus lors de mes voyages.
Vous y verrez des water-taxis sillonnant le port, un moyen de transport original pour passer d'un point à un autre. Il existe un forfait à 60$ canadiens pour 10 voyages (environ 39 €).
À quelques minutes du port se trouve le Fisherman’s Wharf. Très animé, c'est le point de départ de plusieurs excursions en mer et d'autres activités.
En flânant sur les quais, vous verrez des maisons flottantes, des petites boutiques et des kiosques alimentaires : parfait pour casser la croûte au bord de l'eau.
Nous avons séjourné au Helm’s Inn, idéalement placé. Vous pouvez laisser votre voiture et tout faire à pied.
L’hôtel n’est pas récent, mais il est très bien entretenu et rénové. Excellent rapport qualité/prix.
Nous quittons ensuite l'île de Vancouver par le ferry, à Swartz Bay, pour rejoindre le continent et partir en direction de Hope, en empruntant la route n°1, la mythique Transcanadienne.
Hope
Bien que pour beaucoup de voyageurs Hope ne soit qu'un simple arrêt « plein d’essence / café », cette petite ville mérite pourtant qu'on s'y attarde un peu. Hope est une destination en soi, et ce en toute saison. Elle offre des paysages magnifiques et une multitude d'activités de plein air : randonnée, ski alpin ou ski de fond, pêche, chasse ou encore sports nautiques.
En vous promenant dans les rues, impossible de passer à côté des statues en bois sculptées à la tronçonneuse. Il y en a plus d'une trentaine, représentant pour la plupart la faune de la Colombie-Britannique. Depuis 1991, Hope s'est même autoproclamée capitale mondiale de la sculpture à la tronçonneuse !
Un titre qui peut faire sourire mais qui donne réellement du charme à la ville.
À quelques kilomètres seulement se trouve l'un des lieux les plus étonnants du secteur : le parc provincial de Coquihalla Canyon.
Coquihalla Canyon Provincial Park
Ce parc doit sa renommée à son impressionnant canyon creusé par la rivière Coquihalla. Mais son intérêt n'est pas seulement naturel, il est aussi historique : il abrite les vestiges d'une ancienne ligne de chemin de fer construite au début du XXᵉ siècle.
L'environnement montagneux avait rendu la construction particulièrement difficile et
avait nécessité la réalisation d'un pont et d'une série de tunnels spectaculaires, que l'on appelle aujourd’hui les Othello Tunnels.
La ligne fut finalement abandonnée en juillet 1961, puis le site fut déclaré parc provincial en 1998.
Othello Tunnels
Les tunnels d'Othello constituent une courte randonnée absolument incontournable.
Il s'agit d'une succession de quatre tunnels creusés à même la paroi de granit, reliés par des ponts qui surplombent la rivière Coquihalla et ses rapides tumultueux.
Creusés entre 1911 et 1916 pour la ligne ferroviaire de la Kettle Valley, ils témoignent d'un chantier titanesque mené dans des conditions extrêmes. Malheureusement, les hivers rigoureux, les avalanches et les glissements de terrain eurent raison de la voie ferrée, trop difficile à entretenir.
Aujourd'hui, la voie a disparu, mais on peut emprunter à pied ou à vélo un sentier parfaitement aménagé, plongé dans une atmosphère fraîche et humide, typique des canyons canadiens.
La balade fait environ 3,5 km aller-retour, paisible et accessible à tous. Comptez 1 heure environ pour profiter pleinement du décor et faire quelques photos dans les tunnels qui semblent figés hors du temps.
Une petite pépite !
Informations : Le parc est ouvert du 1er avril au 31 octobre. Les tunnels d'Othello sont fermés pendant les mois d'hiver en raison de conditions instables, de chutes de pierres et de glace.
Après cette petite balade, nous avons repris la route en direction de Revelstoke à 414 km de là. Cette ville s’impose comme parfaite base arrière sur la route des Rocheuses.
Revelstoke
Surtout réputée pour ses pistes de ski enneigées, Revelstoke gagne pourtant à être découverte en pleine saison estivale, particulièrement pour son parc national. La ville a vu le jour dans les années 1880, lors de la construction du chemin de fer du Canadien Pacifique (CFCP), qui a façonné toute la région. Depuis, elle est devenue une véritable destination d'aventure.
Nichée entre les montagnes Monashee et Selkirk, au Sud-Est de la Colombie-Britannique, Revelstoke regorge de beautés naturelles. Ici, tout semble plus grand, plus sauvage, plus authentique.
Le centre-ville, lui, est plein de charme. Une petite ville typique de montagne, à taille humaine, avec ses bâtiments anciens en briques, ses cafés chaleureux, ses petites boutiques et son ambiance paisible. Après quelques minutes de balade, on a presque l'impression de faire partie de la communauté locale.
Incontournable ! Ce musée rend hommage au travail titanesque des hommes qui ont littéralement arraché à la montagne le droit d'y faire passer le train. On y trouve une foule d'informations fascinantes sur l'histoire ferroviaire du Canada.
À l'intérieur, la gigantesque locomotive à vapeur vaut à elle seule le détour. À ll'extérieur, un alignement impressionnant de wagons, locomotives et chasse-neige ferroviaires rappelle l'importance du rail dans cette région sauvage où l'hiver est roi.
Informations :
• Ouvert uniquement le jeudi de 10 à 20h et les vendredis, samedis et dimanches de 10h à 16h
Dès votre première entrée dans un parc national, je vous conseille d'acheter le Discovery Pass, le pass annuel des parcs :
• 151$ canadiens —> environ 93€
• Valable 1 an
• Valable dans plus de 80 sites et parcs nationaux du Canada
• Par véhicule (jusqu’à 7 passagers inclus)
À vous de voir si cela vaut le coup, selon le nombre de parcs que vous prévoyez de visiter, mais dans la plupart des road trips en Colombie-Britannique et en Alberta, il est très vite rentabilisé.
Créé en 1914, le parc national du Mont-Revelstoke est un lieu aux paysages contrastés : d'un côté, des forêts humides et luxuriantes, des prairies alpines où éclatent des fleurs sauvages ; de l'autre, des crêtes rocheuses, abruptes, et des glaciers qui scintillent sous le soleil.
Le parc couvre une superficie de 263 km² et s'appuie sur la majestueuse chaîne des Selkirks.
D'octobre à juin, une épaisse couverture de neige l'engloutit presque totalement, mais durant le court été, il révèle une palette de couleurs éclatantes. Lors de notre passage, début juin, il restait encore quelques plaques de neige çà et là.
Il y a plusieurs activités à faire dans le parc.
La Promenade des Prés-dans-le-Ciel
Cette route sinueuse de 26 kilomètres grimpe depuis la ville de Revelstoke jusqu’à 1 500 m d'altitude, offrant des panoramas splendides sur la vallée. Elle traverse tour à tour des forêts de thuyas géants, de pruches, d'épinettes et de sapins avant d'atteindre les fameuses prairies subalpines, couvertes de fleurs sauvages en été.
Depuis les stationnements du lac Balsam ou du sommet, de nombreuses promenades faciles sont possibles, ainsi que des randonnées plus longues.
La flore y est extrêmement fragile : il ne faut pas quitter les sentiers balisés. La saison de croissance est si courte qu'un simple pas hors des sentiers suffit à laisser une trace pour plusieurs années.
Entre début juillet et fin septembre, une navette circule entre le lac Balsam et le sommet. Là-haut, tables de pique-nique, belvédères et un ancien tour d'observation offrent un cadre idéal aux marcheurs comme aux photographes.
Malheureusement pour nous, début juin, il y avait encore trop de neige : la route était fermée et nous n'avons pas pu atteindre le sommet.
Le Sentier des Choux-Puants
Un nom étonnant pour une jolie balade !
Une passerelle de bois serpente dans une zone marécageuse où poussent d'énormes choux-puants,
ces grandes plantes jaunes typiques du printemps canadien.
La boucle très agréable de 1,2 km se fait en environ
30 minutes.
La Promenade des Cèdres Géants
Une courte promenade, mais spectaculaire : 1,2 km au cœur d'une forêt primaire de cèdres et de pruches de l'Ouest qui semblent toucher le ciel.
Une atmosphère féérique, humide, silencieuse… presque mystique.
Là encore, comptez 30 minutes pour faire la boucle.
Il existe encore de nombreux autres sentiers dans le parc, plus ou moins longs. Chacun y trouve son bonheur selon le temps, l’envie et le niveau de randonnée.
Informations : Horaires d’ouverture : tous les jours de 9h à 17h.
Le parc national du Mont-Revelstoke est ouvert toute l'année, mais les installations deviennent inaccessibles d'octobre à mai à cause de la neige. Tarif : 11$ canadien —> environ 7€ - (0€ avec le Discovery Pass)
Nous avons repris, en fin d'après-midi, la Transcanadienne en direction de la ville de Golden, à 148 km de Revelstoke.
La route est splendide, et nous avons franchi le célèbre col Rogers, perché à 1 330 m d'altitude. Un décor de montagnes grandioses, de forêts profondes et de vallées impressionnantes… Tout simplement magnifique.
Golden
La petite ville de Golden n'a rien d'exceptionnel en soi, mais elle constitue un arrêt essentiel : elle se trouve aux portes de six des plus beaux parcs nationaux du Canada : Banff, Glacier, Jasper, Kootenay, Mont-Revelstoke et Yoho.
C'est vraiment à partir d'ici qu'un road trip au Canada prend tout son sens.
Même si les paysages que nous avions déjà traversés étaient superbes, tout devient ici majestueux. Les montagnes s'élèvent, la nature devient gigantesque, presque écrasante de beauté. Les routes qui serpentent entre ces parcs sont tout simplement… amazing. On se surprend à conduire au ralenti juste pour prolonger le plaisir.
Nous avons passé la nuit au Best Western Mountainview Inn.
Comme souvent avec cette chaîne, les chambres sont impeccables et le personnel très professionnel.
Une simple nuit d'étape, mais parfaite pour reprendre la route en pleine forme.
Le parc se trouve à seulement 27 km de Golden.
Yoho National Park
Situé au cœur des Rocheuses, le parc Yoho est bordé au sud par Kootenay et à l’est par Banff. Avec ses 1 313 km², c'est le plus petit des quatre parcs contigus, mais il n'a rien à envier aux autres : il regorge de paysages spectaculaires, de lacs d’un bleu irréel et de falaises vertigineuses.
Emerald Lake – Le Lac Émeraude
Et quel nom bien porté !
Emerald Lake est le plus grand des 61 lacs et étangs du parc, et l'une de ses principales merveilles.
Un sentier facile de 5,2 km fait le tour du lac (la première moitié est accessible aux fauteuils roulants et aux poussettes). Comptez environ 1h30 de marche, le nez en l'air à admirer les montagnes et la forêt se refléter dans ce miroir d'eau.
En été, il est possible de louer des canoës :
1 h – 35$
2 h – 60$
glisser sur ce lac couleur jade est un moment magique, presque irréel.
La couleur si intense de l'eau provient de fines particules de roche glaciaire en suspension — la fameuse "farine de roche". Sous le soleil, le lac semble presque luminescent. On en reste bouche bée.
En hiver, Emerald Lake devient une destination populaire pour le ski de fond.
Quelle que soit la saison, ce lac est un petit joyau.
Lake O’Hara
Un autre trésor du parc : le lac O’Hara, considéré comme l'un des plus beaux lacs de toutes les Rocheuses.
Mais il se mérite !
Il n'est accessible qu'à pied (11 km aller) ou par navette, très réglementée.
Si vous décidez d'y aller, prévoyez une journée complète : une fois là-haut, vous entrez dans un véritable paradis alpin avec une multitude de randonnées somptueuses. C'est un lieu protégé, presque secret, mais d'une beauté incroyable.
Informations : Il n'y a que 2 navettes pour y aller ; 8h30 et 10h30 (donc pas beaucoup de place à bord, il vaut mieux réserver pas mal de temps en avance) et 5 pour le retour ; 9h30, 11h30, 14h30, 16h30 et 18,30.
Il faut être au parking au moins 20mn avant l'heure de départ.
Le tarif aller-retour est de 25,50$ canadien —> environ 16€
Informations générales : Le parc est ouvert toute l’année. La plupart des services aux visiteurs sont disponible que
de mai à début d'octobre. Tarif : 11$canadien —> environ 7€
En début d'après-midi, nous avons pris la direction de la mythique route 93 pour rentrer dans le parc de Banff.
L’Alberta
C'est la sixième province la plus vaste du pays avec ses 661 848 km², et la quatrième la plus peuplée. L'Est de L'Alberta est constitué de grandes plaines infinies, tandis qu'en se dirigeant vers l'Ouest surgissent les spectaculaires montagnes Rocheuses. Le mont Columbia, deuxième plus haut sommet des Rocheuses canadiennes, s'y trouve, ainsi que la totalité des parcs nationaux de Banff et Jasper. La province abrite également l'une des plus importantes réserves de biosphère d'Amérique du Nord, protégée au sein du parc national des Lacs-Waterton.
Moins glorieux malheureusement : l'Alberta est le premier producteur de pétrole, de gaz naturel et de charbon du pays, c’est même la deuxième réserve mondiale de pétrole brut après l'Arabie saoudite.
Information importante : lorsque vous passez de la Colombie-Britannique à l'Alberta, pensez à changer d'heure…
on rajoute une heure !
La route 93 : La route des glaciers - Relie Lake Louise à Jasper
La mythique route 93, longue de 229 km, débute à proximité du lac Louise et remonte vers Jasper, tout au Nord. On la considère comme l'une des 10 plus belles routes du monde, et je dois avouer qu'elle porte bien son titre.
C'est un véritable défilé de paysages grandioses :
plus d’une centaine d’anciens glaciers,
d’immenses chutes d’eau jaillissant des parois rocheuses,
des lacs turquoise nichés dans des vallées profondes,
et des montagnes tellement parfaites qu’on croirait des décors de cinéma.
D'innombrables “viewpoints“ ponctuent la route pour admirer et photographier ces merveilles. Plusieurs départs de sentiers permettent également d'explorer des vallées ou de s'approcher des glaciers. Le seul mot d'ordre : prendre son temps. Sur la route des Glaciers, la nature impose le rythme, et elle sait se faire majestueuse.
Conseil essentiel : faites le plein à Lake Louise ! C'est la seule station essence entre Lake Louise et Jasper.
Informations pratiques :
Un laissez-passer est obligatoire pour circuler sur la route. On peut l'acheter aux postes de péage situés près de Lake Louise ou de Jasper.
Les poids lourds sont interdits et la vitesse est limitée à 90 km/h (et honnêtement, on n'a pas envie d'aller plus vite…).
Banff National Park
Ce magnifique parc se situe en plein cœur des montagnes Rocheuses canadiennes. Sa création en 1885 en fait le plus ancien parc national du pays. Depuis 1985, il est également inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO aux côtés des autres parcs des Rocheuses.
Ses 6 641 km² de territoires montagneux regroupent glaciers, champs de glace, forêts profondes de conifères et paysages alpins. La seule ville du parc est Banff.
C'est l'un des parcs les plus visités au monde — et on comprend vite pourquoi.
Banff
Perchée à 1 328 mètres d'altitude, la charmante ville de Banff est blottie entre les montagnes. Elle offre aux visiteurs des paysages à couper le souffle. Destination touristique incontournable, elle séduit immédiatement par son ambiance de montagne et son décor grandiose.
C'était la deuxième fois que je venais ici… et j'ai ressenti la même magie que lors de ma première visite.
Moraine Lake
Le lac Moraine est un lac glaciaire emblématique du parc national de Banff. Situé dans la Vallée des Dix Pics, à
14 km de Lake Louise, il repose à une altitude d'environ 1 885 mètres.
Sa couleur d'un bleu presque surnaturel apparaît lorsque le lac atteint son niveau maximal, généralement dans la deuxième quinzaine de juin. Cette teinte spectaculaire est due à la poussière de roche glaciaire en suspension dans l'eau.
Petite anecdote : le lac Moraine figurait au verso du billet de 20 dollars canadiens entre 1969 et 1979.
Un sentier part du Moraine Lake Lodge et longe la rive ouest du lac. - (3 km aller-retour – 45 min)
Lac Louise
Situé à 1 760 mètres d’altitude, le lac Louise est aussi l'un des plus beaux joyaux du parc. Sa couleur turquoise, son décor de montagnes abruptes et de glaciers… tout semble irréel. On dirait un décor de cinéma tellement le cadre est harmonieux.
Le lac ne dépasse jamais quelques degrés au-dessus du point de congélation. Long de 2,4 km, large de 1,2 km, il se déverse dans la rivière Bow.
De nombreuses randonnées débutent ici :
Bord du lac Louise — 4 km (AR) — 1h
Belvédère Fairview — 2 km (AR) — 45 min
Rivière Bow — 7,1 km (AR) — 2h
Ruisseau Louise — 5,6 km (AR) — 1h30
Sur ses rives se trouve l'emblématique Fairmont Château Lake Louise, construit en 1890. L'hôtel possède l'une des plus belles vues au monde…
Sulphur Mountain
Toujours dans le parc de Banff, la montagne Sulphur Mountain offre une vue panoramique exceptionnelle sur les Rocheuses et la Bow River. Depuis le sommet, Banff semble minuscule au fond de la vallée. Le spectacle est grandiose : pics enneigés, ciel bleu et sensation d’immensité.
Deux façons d'y monter :
• À pied
Depuis Hot Springs : 11,4 km, environ 4 heures de marche. Une belle randonnée avec un dénivelé important.
Bonne nouvelle : vous pouvez redescendre en téléphérique à moitié prix.
• En téléphérique (Banff Gondola)
En 8 minutes, les cabines vous transportent jusqu'au sommet. Le trajet est déjà une expérience en soi.
Tarif : entre 61 et 75$ canadiens (les prix varient selon les jours) — environ entre 38 et 46€ (A/R) - Horaires variables selon la saison.
Au sommet, une passerelle en bois d'environ 1 km permet de rejoindre plusieurs points de vue avec panneaux explicatifs. Il y a également un restaurant (7 à 30$).
Pensez à vous couvrir : vous êtes à 2 281 mètres d’altitude !
Bow Lake
Situé à 1 920 mètres, Bow Lake couvre 3,21 km². Alimenté par le glacier Bow, il reflète parfaitement les sommets environnants. C'est un endroit idéal pour un pique-nique ou une petite marche.
Un sentier mène jusqu'aux chutes du glacier Bow. — 8,9 km aller-retour — 3h — difficulté modérée
Peyto Lake
Ce sublime lac, perché à 1 880 mètres, est l'un des plus connus des Rocheuses. Sa couleur turquoise éclatante provient, comme celle des autres lacs glaciaires, des particules minérales en suspension.
La vue la plus impressionnante se situe au Bow Summit, le point le plus élevé de la promenade des Glaciers.
Sentier : Peyto Lake Overlook — 1,3 km A/R — 30 min
Nous avons passé plusieurs nuits dans le hameau de Lake Louise, au Lake Louise Inn.
Un bel hôtel de style chalet : hall impressionnant, chambres spacieuses, service impeccable.
Autre avantage non négligeable : se loger ici coûte souvent moins cher qu'à Banff.
Je recommande sans hésiter !
Jasper National Park
Le parc national de Jasper est le plus vaste des parcs nationaux des Rocheuses canadiennes.
Avec ses 10 878 km², il abrite d'immenses glaciers appartenant au Columbia Icefield, des sources chaudes, des lacs superbes et des chutes d'eau parmi les plus impressionnantes du pays.
Columbia Icefield
Le Columbia Icefield, est un ensemble de glaciers, d'une superficie d'environ 325 km² et d'une épaisseur variant entre 100 et 365 mètres, qui recouvre la partie Nord-Ouest du parc national de Banff et l'extrémité Sud du parc national de Jasper.
Il reçoit en moyenne sept mètres de neige par an et comprend huit grands glaciers, dont :
le glacier Athabasca
le glacier Castleguard
le glacier Columbia
le glacier Dome
le glacier Stutfield
le glacier Saskatchewan
Le seul glacier visible depuis la route — et le seul que l'on peut véritablement approcher — est le glacier Athabasca.
Trois activités principales permettent de découvrir le site :
Athabasca Glacier Trail
Une petite randonnée de 1,4 km permet de s'approcher au plus près du glacier.
On n'atteint ni son pied exact, ni sa surface, mais le sentier est parsemé de bornes indiquant le recul du glacier au fil des décennies.
C'est à la fois spectaculaire… et tragique.
Le glacier a perdu 1,5 km en 125 ans et plus de la moitié de son volume. Le réchauffement climatique y est malheureusement bien visible.
Centre de découverte du Columbia Icefield
Le centre d'accueil propose un musée ainsi qu'une salle de projection.
Le musée est passionnant : il explique la formation géologique de la région et la manière dont les glaciers ont sculpté les paysages environnants.
Le film, en revanche… je l'ai trouvé assez dispensable. 😩
Columbia Icefield Experience
Pour ceux qui souhaitent marcher sur la glace, il existe une excursion à bord de bus aux énormes roues, capables de rouler sur la surface du glacier.
Après 30 minutes de trajet,vous aurez 20 minutes pour explorer une partie du glacier Athabasca avant de remonter dans le véhicule.
Informations : Durée de l'excursion : environ 1h30 en tout. — Prix : 188$ canadien --> environ 116€ (en dehors des heures de pointe soit après 15h30) avec l’entrée au Skywalk (une plateforme en verre).
Personnellement, je ne l'ai pas fait : trop cher, beaucoup trop de monde, une file interminable pour acheter les billets avec horaire de départ imposé… Ce genre d'organisation n'est pas pour moi !
Jasper
Entourée de crêtes rocheuses impressionnantes, la petite ville de Jasper — moins chic et plus tranquille que Banff — marque la fin de la mythique route 93. C'est une étape incontournable lorsque l'on explore les Rocheuses. L'ambiance y est plus détendue, presque familiale, et les paysages qui l'entourent sont tout simplement grandioses.
Nous avons passé une nuit au Athabasca Hotel, situé en plein centre de Jasper.
La décoration est clairement vieillotte, mais le charme opère quand même : l'accueil est chaleureux et les chambres sont propres. Attention toutefois : toutes les chambres n'ont pas de salle de bain privée. Pour les moins chanceux, il faut partager des salles de bain communes situées à l’étage… ce qui implique parfois de faire un peu la queue pour prendre sa douche.
Si nous avons choisi cet hôtel, c'est simplement parce qu'il ne restait plus aucune disponibilité ailleurs ! Mais honnêtement, pour une nuit d'étape, cela a été très bien et nous avons tout de même bien dormi.
Le lendemain, en prenant la route vers le lac Maligne, nous avons eu la chance d'apercevoir plusieurs ours noirs au bord de la route. Le parc national de Jasper abrite une grande population d'ours, et il n'est pas rare d'en croiser. Ils sont souvent assez peu farouches et s'habituent facilement à la présence humaine… surtout quand il y a de la nourriture à proximité.
L'ours noir est omnivore ; 75 % de son régime est composé de végétaux : herbes, baies, fruits, pignons, glands…Mais mieux vaut garder ses distances ! Même s'il est plus petit que le grizzly, l'ours noir reste très dangereux. Ne sortez surtout pas de la voiture et ne tentez jamais de le nourrir — c'est interdit et risqué.
D'ailleurs, inutile d'essayer de grimper dans un arbre : il grimpe bien mieux que vous ! Excellent nageur, il est aussi capable de traverser les lacs sans effort.
Bref : admirez-le, respectez-le… et restez dans votre véhicule.
Situé à 1 670 m d'altitude, le lac Maligne est le plus grand lac du parc national de Jasper. La vallée qui l'abrite a été sculptée par d'anciens glaciers, ce qui lui donne cette allure majestueuse et enveloppante. Long de 22,5 km, profond de 97 m à son extrémité Sud, le lac semble s'étirer à l'infini.
Tout au bout de la route, vous arrivez au Maligne Lake Cruise, point de départ de plusieurs petites randonnées qui longent une partie du lac. C'est aussi d'ici que partent les excursions en bateau vers Spirit Island, le joyau du lac.
Cette petite île mythique se trouve à 14 km du point de départ. Aucun sentier ne mène jusqu'à elle : on ne peut l'atteindre qu'en excursion ou en louant un canoë pour les plus sportifs. Posée au milieu d'eaux turquoise entourées de montagnes escarpées, Spirit Island est un paysage de carte postale, presque irréelle, qui fait partie des icônes du Canada.
Maligne Canyon
À seulement quelques kilomètres du village de Jasper, le Maligne Canyon est une merveille naturelle. Situé à 5 km de la jonction de la route 16A, sur la petite route qui mène au lac Maligne, ce canyon impressionne par sa profondeur et sa finesse. À certains endroits, il fait plus de 50 mètres de profondeur pour seulement deux mètres de large !
Un sentier aménagé longe la gorge, traversant plusieurs ponts suspendus et une belle forêt de conifères. On avance au rythme des cascades qui s'écrasent dans les gouffres en contrebas, sculptant la roche depuis des milliers d'années.
En été, c'est un festival de verdure et d'eau vive.
Mais en hiver… la magie opère encore plus fort. Les cascades gèlent complètement et deviennent, paraît-il, de véritables œuvres d'art : immenses colonnes de glace translucide, parois figées scintillantes, stalactites géantes. On se croirait dans un décor de film, entre conte nordique et royaume de glace.
Informations: Le circuit du Canyon Maligne est un sentier en boucle de 3,4 kilomètres. Celui-ci longe une cascade et la balade est assez facile. Durée : 1h
Le lendemain : cap sur Calgary… puis envol vers le Québec !
Le lendemain, nous avons repris la mythique route 93 pour redescendre tranquillement jusqu’à Calgary. C'était notre dernière traversée des Rocheuses… Un pincement au cœur en quittant ces paysages à couper le souffle.
Notre périple montagneux était terminé… mais certainement pas nos vacances !
Province de Québec — une autre âme du Canada
Changement total d'ambiance : après les immensités de l'Ouest, nous arrivons dans l'Est… et dans un Canada francophone !
La province de Québec est une véritable nation au cœur du pays. C'est la plus grande province du Canada. Sa capitale est Québec,sa métropole Montréal, et sa devise, affichée sur toutes les plaques d'immatriculation, résume parfaitement son identité : Je me souviens.
Ici, le français n'est pas seulement parlé : c'est la seule langue officielle de la province, et c'est ce qui donne immédiatement un sentiment de familiarité aux voyageurs francophones.
Mais le Québec, c'est bien plus qu'une question de langue.
C'est une terre de nature grandiose, de lacs immenses, de rivières à perte de vue, de forêts interminables et d'habitants chaleureux qui ont érigé la nature en véritable art de vivre. Même en plein cœur des villes, les grands espaces restent toujours à portée de main : un parc, un lac, une balade en forêt… tout est à quelques minutes.
C'est une région qui se vit en toute saison :
l'été, on randonne, on pédale, on pêche, on navigue d'un lac à l'autre ;
l'automne, les érables embrasent les paysages ;
l'hiver, place au ski, à la motoneige, aux chiens de traîneau ;
le printemps, c'est la renaissance et bien sûr… le temps des sucres !
Le Québec respire la liberté, la simplicité et l'authenticité.
Comme beaucoup de Français, lorsqu'on rêve du lointain Québec, on pense tout de suite à leur fameux accent... Un accent coloré, chaleureux, chantant, nourri d'histoire, où se mêlent patois régionaux et vieux français.
Ils en sont fiers, et ils ont raison !
Pourquoi sommes-nous si proches et si différents à la fois ?
Question d'accent ? De vocabulaire ? Un mélange des deux, sans doute…
En réalité, nous n'utilisons ni les mêmes mots, ni les mêmes expressions. Voici quelques exemples pour vous mettre dans l'ambiance avant votre séjour chez nos cousins : 😄
🟦Vocabulaire québécois vs français
Un char→ une voiture
Le dépanneur→ l'épicerie du coin
Les foufounes→ les fesses
Gazer→ mettre de l'essence
Les gosses→ les testicules (attention ! 😅)
Une laveuse→ un lave-linge
Un maringouin→ un moustique
🟦Les anglicismes : pas les mêmes !
Les Québécois en utilisent aussi, même s'ils font plus attention que nous.
Mais… ce ne sont pas les mêmes.
Des jokes→ des blagues
Checker→ regarder / vérifier
Catcher→ comprendre / piger
Anyway→ de toute façon
Et quand ils refusent d'utiliser certains anglicismes que nous, Français, employons sans même y penser, ça donne :
Un chien-chaud→ un hot dog
Un stationnement→ un parking
Le magasinage→ le shopping
Un courriel→ un e-mail
Winners→ les gagnants
🟦Quelques expressions savoureuses
Le Québec adore les expressions imagées ! En voici quelques-unes parmi mes préférées :
Avoir les mains pleines de pouces→ Avoir deux mains gauches
Il pleut à boire debout→ Il pleut des cordes
Tirer la couverte de son bord→ Tirer la couverture à soi
Niaise pas avec la puck→ N'hésite pas, fonce !
Se faire brasser le Canadien→ Passer un mauvais quart d'heure
Fucker le chien→ Perdre son temps
Avoir de la mine dans le crayon→ Avoir un bon appétit sexuel
Avoir de l'eau dans sa cave→ Avoir un pantalon trop court
🟦Les petites particularités
Quelques détails qui surprennent toujours les Français :
Ils changent parfois le genre de certains mots :
• un vidéo
• la bus
Ils ponctuent très souvent leurs phrases avec tsé (tu sais) et là (prononcé "lau") :
• « Ben, je suis au dépanneur, là, avec Steph, tsé ? »
Et le fameux double “tu” dans les questions :
• « Tu veux-tu de l'eau ? »
Il existe des milliers d'exemples, mais connaître ces petites règles vous aidera déjà à mieux comprendre leur belle “parlure”.
Vous voilà prêts à discuter avec un Québécois sans perdre pied !
Et ne vous inquiétez pas : au Québec, ils parlent un français presque comme nous… un point c'est toutte !
Parfait mélange entre francophonie assumée et culture nord-américaine, Montréal est la ville la plus importante du Québec et la deuxième ville la plus peuplée du Canada après Toronto. Elle est implantée sur une grande île du fleuve Saint-Laurent, au sud de la province, et bouillonne d'une énergie qui lui est propre.
Le Vieux-Montréal est sans conteste le quartier le plus charmant de la ville. Ses ruelles pavées, son architecture d'influence européenne et ses petits restaurants pleins de caractère contrastent étonnamment avec l'atmosphère plus moderne du reste de Montréal. On s'y promène avec plaisir, en découvrant au fil des rues des monuments emblématiques comme la basilique Notre-Dame de Montréal, un joyau néogothique inauguré en 1829.
En continuant la balade, on tombe sur des lieux emblématiques tels que la place d'Armes, où trône le Vieux Séminaire Saint-Sulpice — le plus ancien bâtiment de la ville — ou encore la place Jacques-Cartier, véritable invitation à flâner avec sa vue sur le Vieux-Port.
On y trouve également de beaux musées, comme le musée Pointe-à-Callière, consacré à l'archéologie et à l'histoire de Montréal. Un incontournable pour comprendre les racines de la cité.
Si vous aimez l'ambiance festive, direction le Village gai, l'un des quartiers les plus vivants et colorés de la ville, où se concentrent bars, restaurants et salles de spectacles. C'est aussi un important pôle culturel du Québec.
Pour prolonger la découverte, ne manquez pas le Plateau-Mont-Royal, sûrement le quartier le plus emblématique de Montréal. C'est un véritable musée à ciel ouvert : maisons colorées, escaliers extérieurs typiques, ruelles vertes, art urbain omniprésent… C'est aussi un lieu très prisé par les artistes, ce qui explique sa personnalité unique. L'ambiance y est jeune, dynamique et pleine de créativité.
Le Plateau est aussi un excellent endroit pour se détendre. Plusieurs parcs invitent au repos : le parc Lafontaine, le parc Laurier ou encore le parc de Lorimier. Pour les amateurs de vélo, le quartier est traversé par un grand nombre de pistes cyclables qui permettent de le parcourir aisément et de s'y sentir comme un vrai Montréalais.
Super bien placé, le personnel est professionnel et courtois.
Très belle chambre et propreté impeccable !!! Parfait...
Le lendemain, nous avons loué une voiture et nous sommes partis en direction de la ville de Québec, située à 255 km de Montréal.
Après avoir déposé nos bagages et garé notre voiture au parking, nous avons commencé la visite de cette superbe ville. Pour ma part, c’était la troisième fois que je revenais dans cette magnifique capitale de la Nouvelle-France.
Ville de Québec Ville coup de cœur
Capitale nationale du Québec, c'est l'une des plus anciennes villes d'Amérique du Nord. Ses remparts en font la seule ville fortifiée subsistant encore au nord du Mexique.
Québec invite ses visiteurs à découvrir toute la richesse de sa culture, son patrimoine unique et la quiétude de ses parcs et jardins.
Avec sa vieille ville pleine de charme, c'est LE passage obligé.
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985, le Vieux-Québec est un véritable labyrinthe de petites ruelles pavées, de maisons aux façades de pierre ou colorées, dominées par la silhouette d'une belle citadelle.
On y retrouve des influences très européennes, ce qui lui confère une ambiance romantique et hors du temps.
Berceau de l'Amérique française, le quartier regorge de lieux emblématiques : le Petit-Champlain, la place Royale, les Plaines d'Abraham ou encore l'hôtel du Parlement.
Le Château Frontenac
C'est l'emblème de Québec par excellence — et aussi l'hôtel le plus photographié au monde !
Même si vous nn'y dormez pas, une simple visite vaut le détour tant le lieu est majestueux.
La Terrasse Dufferin
Cette immense terrasse en bois longue de 360 mètres est l'une des promenades les plus agréables de la ville. Très animée, elle offre une vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent, tandis que dans votre dos se dresse le Château Frontenac.
Édifiée en 1838 et agrandie à plusieurs reprises, elle domine fièrement le quartier du Petit-Champlain.
Le Quartier du Petit-Champlain
Probablement l'un des plus beaux quartiers de toute l'Amérique du Nord.
Ses rues piétonnes, romantiques et pittoresques, ses boutiques d'artisans et ses façades anciennes nous transportent littéralement au temps de la fondation de Québec, il y a plus de 400 ans.
C'est le cœur historique de la ville, blotti au pied du cap Diamant.
La Place Royale
Véritable joyau, la place Royale est le lieu officiel de la fondation de Québec.
Son architecture unique témoigne parfaitement des influences françaises et britanniques qui ont façonné l'urbanisme de la ville.
La Citadelle de Québec
Au sommet du cap Diamant se dresse la plus importante forteresse britannique d'Amérique du Nord. Construite entre 1820 et 1850, elle avait pour but de défendre la ville.
On y trouve le Musée du Royal 22e Régiment, parfait pour comprendre l'histoire militaire du lieu.
La Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec
Située au cœur du Vieux-Québec, c'est l'église de la toute première paroisse catholique fondée au nord des colonies espagnoles.
Sa riche histoire et son architecture remarquable en font une visite incontournable.
Situé au cœur de la ville fortifiée, ce charmant gîte occupe une résidence datant du XVIIIᵉ siècle. On y trouve trois grandes chambres, toutes avec salle de bain privative, un salon commun ainsi qu'un petit bureau proposant diverses excursions.
Vous serez accueillis chaleureusement par Guitta. Le petit déjeuner est copieux, et le gîte dispose en plus d'un parking, ce qui est très pratique dans le Vieux-Québec.
Après deux jours passés dans cette merveilleuse ville, nous avons repris la route vers Montréal pour attraper notre avion pour la France.
Lors de mon premier road trip, j'avais eu davantage de temps pour explorer l'Est du pays et visiter d'autres villes incontournables comme Ottawa, la capitale fédérale du Canada, avec ses bâtiments majestueux et son ambiance paisible le long du canal Rideau. J'avais aussi découvert Toronto, la plus grande ville du pays, vibrante, cosmopolite, toujours en mouvement, dominée par l'impressionnante tour CN. Et bien sûr, je n'avais pas manqué les fameuses chutes du Niagara, ce spectacle naturel à couper le souffle qui vous laisse littéralement scotché par sa puissance. Une expérience inoubliable, qui reste gravée dans ma mémoire encore aujourd'hui.
C'est la deuxième fois que je fais un road trip au Canada et j'ai eu autant de plaisir que la première fois. Cette sensation de liberté m'a de nouveau envahie dès que j'ai pris la route, à travers ce pays gigantesque aux paysages grandioses, sauvages et incroyablement variés.
Le Canada, c'est une palette de couleurs et de paysages que seule la nature peut offrir : montagnes imposantes, fleuves majestueux, océans infinis, lacs turquoise et forêts à perte de vue.
Ce pays recèle de véritables trésors, comme les majestueuses Rocheuses et leurs parcs nationaux de Banff et Jasper, parfaits pour une immersion totale dans une nature préservée et spectaculaire. La côte Ouest sauvage de la région de Vancouver est tout aussi fascinante, une véritable carte postale vivante nichée entre océan et forêts ancestrales.
Et puis, à l'Est, dans la province de Québec, vous découvrirez une région superbe, riche d'une histoire passionnante et jalonnée de joyaux patrimoniaux qui témoignent de son passé mouvementé et de sa culture si attachante.
Quinze jours de road trip dans ce pays aux mille merveilles naturelles, ce n'est clairement pas suffisant. Mais c'est un excellent début pour goûter à la beauté du Canada... et pour donner, comme à moi, une irrésistible envie d'y revenir encore.
Le Canada marque, émerveille et reste longtemps dans la mémoire.
