Voyage Evasion Découverte
By Steph
CARNET DE VOYAGE
DESTINATIONS DE VOYAGES
CONSEILS PRATIQUES
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Tous les détails du voyage au Sri Lanka : Sommaire
La Larme de l'Inde...
Anciennement appelée île de Ceylan, on la surnomme aussi "la Larme de l'Inde".
Visiter le Sri Lanka, c'est un dépaysement de chaque instant : une expérience envoûtante et initiatique.
Ce pays insulaire, à la beauté mystique, vous fera découvrir un patrimoine et des savoir-faire millénaires, ainsi qu'une histoire unique. Entre sites archéologiques fascinants et majestueux, parfois plusieurs fois centenaires, et Sigirîya, son incroyable rocher du Lion culminant à 370 mètres aux parois abruptes, chaque étape est une découverte.
Au milieu de la jungle, à Kandi, nous emprunterons le train pour traverser les champs de thé dans les montagnes avant de descendre tranquillement vers Nuwara Eliya.
Entre safaris photo dans le Parc National d'Uda Walawe, visites de temples bouddhistes et hindouistes à Colombo, moments de farniente sur les plages du Sud et promenades dans les charmantes ruelles de Galle, cité historique
renommée pour son fort, cette île aux paysages aussi beaux que variés émerveille à chaque instant.
Le pays possède une diversité religieuse, culturelle et linguistique exceptionnelle. Deux langues officielles y sont reconnues à parts égales par la Constitution : le singhalais et le tamoul.
C'est aussi un pays d'aventure et de légendes, marquée par une histoire tumultueuse faite de guerres et de conquêtes. À partir de 1505, les portugais colonisent l'île. En 1658, ils sont chassés par les Hollandais qui seront à leur tour délogés par l'Empire Britannique en 1796. Les Anglais resteront jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Après la guerre, l'île obtient son indépendance. Très vite, des conflits ethniques et religieux éclatent, faisant des milliers de morts.
Après plus d'un quart de siècle de violence, la guerre civile qui a ravagé le pays s'achève en mai 2009.
Les combats cessent et l'île devient une République démocratique et socialiste.
Cela faisait longtemps que j'envisageais de visiter l’île du Sri Lanka, mais j'avais un a priori.
J'avais tellement aimé mes deux voyages en Inde que j"avais peur d'être déçu. Grossière erreur ! 😄
En préparant ce voyage, j'ai découvert un pays plein de surprises. J'ai contacté une agence locale et, après nous être mis d'accord, nous sommes partis à deux en février 2018 pour quinze jours de périple à travers cette île de l'océan Indien.
Sommaire
Negombo :
Le marché aux poissons de Negombo
Dambulla :
Sigirîya :
Au Sud de la citadelle
La Statue du roi Parakrama Bahu
Le Palais royal de Parakrama Bahu
La Salle du Conseil de Parakrama Bahu
Les Bains royaux : Kamara Pokuna
La Bibliothèque Royale : Poth Gul Vihara
Dans l'enceinte de la citadelle
La Terrasse de la relique de la Dent : Dalada Maluwa
Lata Mandapa : Nissanka Lata Mandapa
Plus au Nord
Kandy :
Jardin botanique Royal de Peradeniya
Train entre Kandy et Nuwara Eliya
Ella :
Galle :
Les pêcheurs sur échasse de Galle
Colombo :
Nous sommes arrivés à Colombo, la capitale, mais nous n'y sommes pas restés. Notre guide et notre chauffeur nous ont conduits directement à Negombo, une ville située un peu plus au nord.
Negombo — Le pays des serpents
Située sur la côte ouest du Sri Lanka, à environ 40 km au nord de Colombo, la ville possède un riche passé colonial. Près du front de mer, les vestiges d’un fort néerlandais du XVIIᵉ siècle servent aujourd'hui de prison. La lagune de Negombo, bordée de cabanes de pêcheurs, alimente le canal Hamilton, datant de l'époque hollandaise.
Cette petite ville côtière est un centre économique important du pays, car elle abrite le deuxième plus grand marché aux poissons du Sri Lanka.
Le marché aux poissons de Negombo
Créé en 2008, juste après la fin de la guerre civile, il avait pour objectif de dynamiser le tourisme près de l'aéroport. C'est aujourd'hui une vraie réussite. Très populaire et authentique, le marché se tient chaque matin sur la lagune sablonneuse de Negombo.
Dès l'aube, les bateaux accostent sur la plage avec leurs prises, qui rejoignent ensuite les étals des poissonniers ou les immenses bancs de séchage, installés à même le sable, s'étendant à perte de vue. Professionnels et particuliers s'affairent et achètent quotidiennement des tonnes de poissons
Un marché haut en couleurs… et en odeurs !
C'est un incontournable de Negombo, mais il faut se lever très tôt : l'activité bat son plein entre 6h et 10h30. Tri du poisson, découpe, salaison, ventes à la criée, négociations… Vous pouvez même déguster le poisson sur place.
Un spectacle aussi étonnant qu'instructif !
Nous avons séjourné une nuit à l'hôtel Goldi Sand à Negombo.
Rien d'exceptionnel… mais l'établissement est bien situé.
La plage, en revanche, est vraiment agréable, surtout le soir pour prendre un verre en regardant le coucher de soleil.
Après la visite du marché, nous avons repris la route en direction de Dambulla, située à environ 2h30 de voiture.
Dambulla — දඹුල්ල Site coupe cœur
Dambulla se trouve au cœur du Triangle culturel du Sri Lanka, formé par trois sites majeurs : Anuradhapura, Polonnaruwa et Kandy. À l'intérieur de ce triangle se trouvent d'autres lieux incontournables, dont Dambulla, notamment grâce à son Temple d'Or et à ses grottes sacrées, classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Il s'agit en réalité du même site. Nous avons d'abord visité le Temple d'Or.
Le Temple d'Or
On découvre tout d'abord un temple moderne, un peu kitsch, dominé par une immense statue dorée de Bouddha en position assise, haute de 30 mètres. L'accès y est libre. Il n'y a pas grand-chose à voir à part ce bâtiment lourdement décoré, la statue et les jardins. Un musée consacré au bouddhisme s'y trouve également, mais nous ne l'avons pas visité.
Nous avons ensuite poursuivi à pied pour monter jusqu'aux grottes sacrées. La montée, longue d'environ 700 m,
peut être éprouvante, mais une fois arrivé au Temple de la Grotte Sacrée, le spectacle en vaut largement la peine.
Le long du chemin, on croise une multitude de singes essayant de chiper un peu de nourriture aux visiteurs.
Le Temple de la Grotte Sacrée — Rock Temple
Ce temple troglodyte est construit sous un vaste surplomb de granit et renferme un important complexe de grottes : le Raja Maha Vihara, datant du Ier siècle. C'est le plus vaste et le mieux préservé des complexes de grottes du Sri Lanka.
Il comprend 80 grottes, 5 sanctuaires et 4 monastères principaux, abritant 157 statues, dont 153 images du Bouddha, ainsi que 3 images royales et 4 images de divinités.
Les peintures murales, couvrant 2 100 m², représentent notamment la tentation de Bouddha par le démon Māra et son premier sermon. On y trouve également des représentations des divinités hindoues Vishnou et Saman.
Lorsque nous sommes arrivés sur le site, nous avons ressenti un mélange d'excitation, de sérénité et de simplicité,
tant l'endroit est beau et insolite.
Informations : Ouvert 7 jours sur 7 – Horaires : 7h30 - 18h30 – Entrée : 2 000 Rs (8,80 €) et 25 Rs (0,10€) pour faire garder ses chaussures.
⚠️ Attention : prendre les tickets avant d'entamer la grande montée vers le site. En cas d'oubli, vous aurez droit à un aller-retour pour le même prix...
Après cette superbe visite, nous sommes allés directement à notre hôtel, le Giritale Hotel.
Nous y avons séjourné trois nuits afin de pouvoir explorer la région et visiter les différents points d’intérêt.
L'hôtel est très agréable, calme, reposant et entouré de nature. La vue sur le lac Kaudulla est tout simplement à couper le souffle.
Le service est efficace et le personnel particulièrement à l’écoute.
Toutes les chambres offrent une vue sur le lac. Le petit-déjeuner est copieux et, pour le dîner, l'établissement propose un buffet international.
Le lendemain, direction le Rocher du Lion, sur le site de Sigirîya.
Sigirîya — Simhagîri — Le Rocher du Lion Site coup de cœur
Ce site archéologique du Ve siècle, situé en plein centre du Sri Lanka, fut une ancienne capitale royale. Il est aujourd'hui classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.
Un immense rocher de 370 mètres de hauteur s'élève au-dessus de la plaine environnante et abrite les vestiges d'une forteresse spectaculaire.
La petite histoire
À la fin du Ve siècle, Kassapa I, fils aîné d'une concubine du roi, entre en conflit avec son frère cadet Moggallana, fils légitime. Kassapa fomente un complot, tue leur père en l'emmurant vivant, s'empare du trône et force Moggallana à l'exil en Inde.
Avant de partir, Moggallana le menace : il reviendra pour venger leur père.
Inquiet et paranoïaque, Kassapa lève une armée, quitte la capitale royale d’Anurâdhapura et s'installe à Sigirîya, profitant de l'immense rocher aux parois abruptes qui forme une défense naturelle. À proximité se trouve également un vaste réservoir d'eau, creusé jadis par leur père, à une dizaine de kilomètres.
Les travaux d'aménagement du site sont étonnamment rapides compte tenu de la difficulté de la tâche.
Une fois son palais achevé, Kassapa s'y installe, vivant craintivement entouré de sa cour : serviteurs, hommes de main, proches et nombreuses courtisanes.
Après dix-huit ans de règne, Moggallana revient.
Alors que Kassapa séjourne tranquillement au sommet du rocher, il voit arriver des troupes par le sud et l'est. Convaincu que sa position lui donnera l'avantage, il fait fermer les jardins et met la garde en alerte.
Mais Moggallana, fin stratège, encercle le site et attend que son frère descende.
Kassapa avait tout prévu… sauf le ravitaillement. Au bout d'une semaine, affamé, il descend et se rend sans combattre. Moggallana l'exécute aussitôt.
À la mort de Kassapa, le site de Sigirîya est abandonné pour toujours par la cour royale.
La visite
Depuis le parking, votre visite commence par la traversée de trois remparts et deux douves, autrefois remplies de crocodiles. Vous passez ensuite par les jardins de la fontaine, puis les bassins, avant de rejoindre les jardins de rochers.
La montée est encore facile à ce stade, avec seulement quelques marches à gravir.
Au pied du rocher se trouve la chapelle Ansana, vestige du monastère bouddhiste d'origine, antérieur à la forteresse.
Vous arrivez ensuite aux jardins en terrasse, disposés en gradins, qui mènent directement au rocher de Sigirîya. L'accès se fait par un long passage serpentant vers le nord, le long du mur miroir, jusqu’à la plateforme du Lion.
Les Demoiselles de Sigirîya
À un quart de l'ascension, un escalier en colimaçon métallique vous conduit à une galerie protégée, accrochée à la paroi du rocher.
On peut y admirer de magnifiques peintures murales : les seules représentations connues des femmes du Ceylan médiéval. Les courtisanes, reconnaissables à leur nudité, apparaissent aux côtés de servantes vêtues. Il en reste aujourd'hui une vingtaine, dont une dizaine en très bon état.
Par mesure de préservation, les photos y sont strictement interdites.
La légende raconte que le roi Kassapa vivait entouré de mille courtisanes, les « Demoiselles de Sigirîya ». Il aurait fait peindre, dans une anfractuosité du rocher, leurs portraits — vingt et un au total –, toutes différentes, dans un style proche de celui des fresques d'Ajantâ.
Après avoir admiré les peintures, il faut redescendre pour reprendre le sentier taillé dans la roche, qui longe la paroi avant de débuter la véritable ascension : 1 200 marches.
L'ascension finale
Le chemin se poursuit par des escaliers et une passerelle métallique accrochée à la paroi étroite. La vue devient rapidement vertigineuse.
Vous atteignez alors une terrasse connue sous le nom de l'Escalier du Lion. De l'imposant animal, symbole du pouvoir royal, ne subsistent que les deux pattes monumentales.
C'est par cet escalier métallique, zigzaguant à flanc de rocher, que l'on accède aux vestiges des palais perchés au sommet.
Sueurs froides garanties pour les personnes sujettes au vertige ou pire à l'acrophobie, alors accrochez-vous ! 😄
Sans compter, que depuis quelques années, il y a la menace omniprésente
de guêpes qui attaquent de temps en temps les visiteurs...
Au sommet de Sigirîya
Vous y êtes : le sommet du Rocher du Lion.
Autour de vous s'étend l'ampleur des ruines du Sky Palace, le palais céleste.
Difficile de ne pas imagine l'exploit des ouvriers qui, à l'époque, parvinrent à hisser tout le matériel nécessaire jusqu'ici… sans les passerelles métalliques que vous venez d'emprunter !
Informations : Ouvert 7 jours sur 7 – Horaires : 7h - 17h30 – Entrée : 6 400 Rs (28 €)
Le lendemain, nous sommes partis visiter la cité antique de Polonnâruvâ.
Polonnâruvâ — පොළොන්නරුව Site coupe cœur
Elle est l'un des sites majeurs du « triangle culturel » et l'une des anciennes capitales du Sri Lanka, au cœur du royaume de Polonnaruwa. Elle fut la capitale du pays du XIᵉ au XIIIᵉ siècle, après Anuradhapura et avant Kandy.
Le site, qui s'étend sur environ 122 hectares, présente de nombreux monuments encore très bien conservés. Il est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Son architecture témoigne clairement de l'influence hindoue. La majorité des constructions sont religieuses, mais subsistent aussi des vestiges civils, comme la chambre du conseil royal.
Polonnâruvâ rassemble à la fois des monuments brahmaniques construits par les Cholas et les vestiges
monumentaux de la fabuleuse cité-jardin édifiée au XIIᵉ siècle par Parakramabahu le Grand.
Le site est si vaste qu'il est divisé en plusieurs secteurs.
Au sud de la citadelle
La statue du roi Parakramabahu
Parakramabahu (1153-1186) fut l'un des plus grands souverains du Sri Lanka et l'artisan de l'âge d’or de Polonnâruvâ.
La statue le représente un peu grassouillet, tenant le symbole de la souveraineté, de la sagesse et de l'érudition.
Toutefois, selon certaines hypothèses, ce ne serait pas le roi mais un sage… Le mystère demeure !
Le palais royal de Parakramabahu
La légende raconte que le palais comptait mille pièces, un nombre probablement symbolique, destiné à exprimer la puissance et la richesse du roi.
Il ne reste aujourd'hui que deux étages sur les sept d'origine, mais les murs encore debout, épais de 2,5 mètres, donnent une idée de l'ampleur de l'édifice.
Un lieu impressionnant malgré les ravages du temps.
La salle du Conseil de Parakramabahu
Ils'agit d'une construction élégante, composée de trois niveaux de frises.
L'escalier d'entrée est orné d'une magnifique pierre de lune sculptée, et deux lions chinois montent la garde au sommet des marches.
Le roi siégeait au fond de la salle, entouré de ses ministres.
Au-dessus, un toit de tuiles reposait sur de superbes piliers richement décorés.
Les bains royaux — Kamara Pokuna
Un ingénieux réseau de canalisations souterraines alimentait ce bain royal.
Au centre de la piscine en forme de croix se trouve une pierre circulaire, entourée d’une plateforme surélevée.
Cet agencement aurait servi de lieu de repos pour les baigneurs.
La bibliothèque royale — Poth Gul Vihara
Il s'agirait de la plus ancienne bibliothèque de l'île. Elle faisait probablement partie d'un complexe bien plus vaste.
Il n'en reste aujourd'hui que quelques structures, mais les quatre petits stûpas et les vestiges de demeures carrées témoignent de l'importance du site à l'époque.
Dans l’enceinte de la citadelle
La Terrasse de la Relique de la Dent — Dalada Maluwa
Le Dalada Maluwa, rebaptisé Le Quadrilatère par les archéologues britanniques à la fin des années 1800, est le cœur religieux de cette cité antique. Il abrite la collection la plus belle et la plus variée d'édifices anciens du Sri Lanka.
Le mot cinghalais dalada signifie « dent ». Il fait référence à une dent supposée appartenir à Siddhartha Gautama, le Bouddha historique, qui fut un temps conservée au Sri Lanka. Pour les Cinghalais, il s'agit d'un puissant talisman.
La Dent symbolisait la légitimité politique de celui qui la détenait. Lorsque Anuradhapura était la capitale, elle y était conservée. Aujourd'hui, elle se trouve à Kandy, dernière capitale cinghalaise avant la domination britannique au
XIXᵉ siècle.
Le Vatadage
Cet édifice du VIIᵉ siècle est l'un des plus beaux du Quadrilatère.
Un escalier orné de superbes frises mène à la plateforme principale, au centre de laquelle se trouve un petit stûpa. Cette chambre aux reliques est 'un des monuments les plus anciens et les plus remarquables de Polonnâruvâ.
Les pierres de garde qui bordent les marches sont considérées parmi les plus belles du pays. On retrouve également au pied des marches la célèbre pierre de lune, élément caractéristique de l'architecture cinghalaise, décorée de fleurs de lotus, chevaux, éléphants et oies dans une harmonie sculpturale remarquable.
L’Atadage
C’est le plus ancien sanctuaire de la terrasse, construit au XIᵉ siècle par Vijayabahu Ier, et le premier à avoir abrité la Relique de la Dent.
Il ne subsiste aujourd’hui que les fondations, ainsi qu’un Bouddha debout, au bras cassé et à la toge finement plissée.
Les piliers, encore visibles avec quelques décorations d’origine, soutenaient plusieurs étages probablement couverts d’un toit en bois.
Sat Mahal Prasada
Construit au XIIᵉ siècle, cet étrange édifice pyramidal à sept niveaux, de forme carrée et entièrement en briques, demeure une énigme pour les spécialistes.
Ils ne comprennent ni l'étroitesse des chambres, ni sa surprenante ressemblance avec les temples khmers d'Angkor.
Mystère…
L’Hatadage
C'est le dernier des trois sanctuaires Dalada construits à Polonnâruvâ pour abriter la Relique de la Dent. Il fut édifié au XIIᵉ siècle par le roi Nissanka Malla.
La tradition raconte qu'il aurait été construit en à peine 60 heures, soit l'équivalent d'une journée cinghalaise symbolique !
À gauche se trouve l'antichambre (ou mandapa) qui mène à la pièce principale où la Relique aurait été conservée.
Lata Mandapa — Nissanka Lata Mandapa
Contrairement aux piliers droits caractéristiques des autres constructions de Polonnâruvâ, ce dagoba possède des colonnes d'une forme tout à fait unique, richement décorées.
Il représente une période « baroque » ou « rococo » dans l’art cinghalais, où l'austérité traditionnelle laisse place à une ornementation plus chargée.
Lata Mandapa signifie « fleur de lotus ». Le monument fut construit au
XIIᵉ siècle par Nissanka Malla.
Une inscription retrouvée sur le site indique que le roi venait ici écouter la récitation des écritures bouddhistes.
Plus au nord
Rankot Vihara
La construction du dagoba de Rankot Vihara est attribuée au roi Nissanka Malla.
Il reprend la conception classique des grands dagobas d'Anuradhapura, bâtis mille ans plus tôt.
C'est le quatrième plus grand dagoba du Sri Lanka. Entièrement construit en briques, il possède une base de 170 mètres de diamètre pour 33 mètres de haut.
Tout autour, de petits autels de pierre — souvent vides — abritent encore quelques bouddhas, malheureusement très abîmés par le temps.
Lankatilaka
Ce temple du XIIᵉ siècle fut édifié par le roi Parakramabahu Ier, puis restauré sous le règne de Vijayabahu IV.
C'est une structure impressionnante : seuls les hauts murs en briques et l'arrière du temple sont encore debout,
mais leur hauteur — 17 mètres — donne une idée de la monumentalité du site.
Ils protégeaient autrefois un immense Bouddha debout, aujourd’hui décapité. Le dôme s'est effondré et les fresques ont disparu sous les outrages du temps.
Les ruines de stûpas qui entourent le site seraient des cénotaphes royaux.
Kiri Vihara
À quelques pas du Lankatilaka se dresse le superbe dagoba Kiri Vihara, reconnaissable à son dôme d'un blanc laiteux.
C'est le deuxième plus grand dagoba du site. Il aurait été construit par Parakramabahu, peut-être en l'honneur de son épouse.
C'est l'un des rares monuments à ne pas avoir été profondément restauré : on s'est contenté d'enlever la végétation qui le recouvrait, puis de lui redonner son éclat avec une couche de chaux. Le résultat est saisissant.
Kalu Gal Vihara — Gal Vihara
C'est sans doute le monument le plus étonnant de Polonnâruvâ.
Sculptée à même une paroi rocheuse de granit orientée vers le sud, se trouve une série de quatre statues de Bouddha, toutes plus impressionnantes les unes que les autres :
Ce chef-d'œuvre sculpté dans la roche demeure l'un des sommets de l'art cinghalais.
Informations : Ouvert 7 jours sur 7 – Horaires : 7h – 18h – Entrée : 5 000 Rs (22 €)
On vous donne un billet avec 3 tickets à détacher à chaque site que vous verrez – Compter 5h de visite.
En fin de journée, nous sommes rentrés à l'hôtel pour notre dernière nuit près du lac Kaudulla.
Après un bon petit déjeuner, nous avons pris la route en direction du parc national de Minneriya, situé à une trentaine de minutes de notre hôtel.
Parc national de Minneriya
Le parc de Minneriya est niché dans les plaines du centre-nord du Sri Lanka, au cœur du fameux triangle culturel de l’île.
Sa réserve naturelle couvre plus de 9 000 hectares.
La visite du parc traverse une grande variété de paysages. Nous avons commencé par un sentier de terre, parcouru à bord d'un 4x4, et bordé d'une dense forêt avant d'atteindre le cœur de la jungle.
Soudain, le décor change : on débouche sur un immense bassin artificiel, véritable cœur du parc, qui alimente en eau une large partie du district de Polonnaruwa.
Ce réservoir est aussi un point de rendez-vous très prisé par une population de plus de 200 éléphants, venus s'alimenter et se rafraîchir. À certaines périodes de l'année, on peut en observer jusqu'à 700.
Ce paradis vert abrite également de nombreuses autres espèces : buffles, crocodiles, léopards, sans oublier une grande variété d'oiseaux.
😩 Seul bémol : depuis quelques années, pendant la haute saison (décembre-mars), le parc est victime de son succès. Les jeeps se bousculent, créant presque des embouteillages…
Honnêtement, je n'ai pas vraiment apprécié cet aspect de la visite.
Informations : Ouvert 7 jours sur 7 – Horaires : 6h – 18h30 (les horaires sont susceptibles de changement).
Privilégiez les créneaux tôt le matin et en fin d’après-midi – Prix 3 750 Rs (17€) par personne + 7 000 Rs (31€) pour la Jeep donc un safari pour 2 personnes correspond à environ 65€ pour une demi-journée.
Bien évidemment, si vous êtes 6 dans votre Jeep, cela vous coûtera bien moins cher !
Les enfants entre 6 et 12 ans payent moitié prix. Gratuit en-dessous de 6 ans.
Compter au minimum 3 heures de visite.
En début d'après-midi, nous avons pris la route pour descendre vers le sud, en direction de Kandy.
Kandy — මහනුවර
Ancienne capitale fondée probablement au milieu du XVe siècle, Kandy occupe encore aujourd'hui une place administrative et religieuse majeure.
C'est l'un des hauts lieux du bouddhisme mondial.
Elle doit son nom à une déformation de Kande, nom donné en 1542 par les Portugais d'après le titre du chef local Kande râja, « roi de la montagne ».
Kandy est également le siège d'une importante université et abrite l'un des plus beaux jardins botaniques du monde : le Jardin botanique royal de Peradeniya, créé en 1821.
Située à 500 mètres d'altitude, au cœur d'un vallon à la végétation luxuriante, cette charmante ville est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1988.
Le Jardin botanique royal de Peradeniya
Installé dans une boucle de la rivière Mahaweli, le jardin est réputé pour sa remarquable collection d’orchidées. Il abrite également un jardin d’épices, des plantes médicinales et de nombreux palmiers.
Les origines du jardin remontent à 1371, lorsque le roi Wickramabahu III accéda au trône et installa sa cour à Peradeniya, au bord de la Mahaweli. Ses successeurs Kirti Sri et Rajadhi Rajasinghe perpétuèrent cette tradition.
Après la visite du jardin botanique, nous avons séjourné à l'hôtel Heaven Seven Kandy, où nous y avons passé 2 nuits.
L'établissement est situé sur une colline dominant la ville : la vue sur le lac est splendide, et le fait d'être un peu à l'écart du centre a ses avantages… comme ses inconvénients.
Depuis le lac jusqu'à l'hôtel, la montée est assez prononcée : une route
en lacets d'environ 800 mètres.
Mieux vaut prévoir un tuk-tuk ou un taxi si vous avez des difficultés à marcher !
Le lendemain, nous avons visité la ville de Kandy avant d'aller découvrir le Temple Sri Dalada Maligawa, aux alentours de 11 h, afin d’assister à la cérémonie.
Sri Dalada Maligawa — le Temple de la Dent
Ce temple, situé dans l'ancien complexe palatial du Royaume de Kandy, abrite une relique sacrée : une dent de Bouddha.
Pendant des siècles, cette relique a joué un rôle politique majeur : celui qui la possédait détenait symboliquement le pouvoir sur le pays.
À ne pas rater
Les moines des deux chapitres de Malwatte et Asgiriya célèbrent chaque jour des cérémonies dans la chambre intérieure du temple, située au premier étage.
Ces rituels ont lieu à :
⚠️ Les horaires peuvent parfois être modifiés.
⚠️ Il y a énormément de monde : c'est une vraie cohue, et il ne faut pas craindre la foule… ni hésiter à jouer des coudes pour avancer.
Le rituel du mercredi
Chaque mercredi, la relique fait l'objet d'un rituel particulier : elle est symboliquement lavée avec une préparation d'eau parfumée et de fleurs odorantes, appelée Nanumura Mangallaya.
Cette eau sacrée, réputée avoir des vertus guérissantes, est ensuite distribuée aux fidèles présents.
Selon la légende, la dent de Bouddha aurait été apportée au Sri Lanka au IVᵉ siècle.
Informations : Ouvert 7 jours sur 7 – Horaires : 5h à 20h – Entrée : 1 000 Rs (4,50€)
En fin d'après-midi, nous avons assisté au Kandy Lake Club à un spectacle culturel traditionnel de Kandy, un incontournable pour découvrir les arts vivants du Sri Lanka.
Ces représentations mettent à l'honneur la richesse de la culture kandyenne à travers la danse, la musique et les costumes colorés.
Le spectacle débute généralement par une série de danses traditionnelles sri-lankaises accompagnées de percussions, notamment les puissants tambours Geta Bera et Yak Bera. Les danseurs, vêtus de costumes brillants ornés de perles, d'argent et de tissus éclatants, exécutent des mouvements précis et rythmés, hérités d'anciennes traditions rituelles.
Certaines danses sont particulièrement impressionnantes, comme la danse des démones — destinée à chasser les mauvais esprits — ou la danse du paon, gracieuse et élégante.
Le spectacle se termine par un numéro spectaculaire : la marche sur le feu. Pieds nus, les artistes traversent un brasier de braises ardentes sous les yeux médusés du public.
Même si le spectacle est assez touristique, il permet de découvrir une partie importante du patrimoine culturel sri-lankais. Une immersion haute en couleurs, en sons et en traditions !
Le lendemain matin, nous avons pris le train en direction de Nuwara Eliya.
Train entre Kandy et Nuwara Eliya
Voilà une expérience incontournable lors d'un voyage au Sri Lanka, autant pour la beauté des paysages traversés que pour l'ambiance qui règne à bord.
Nous avons pris ce train pour rejoindre Nuwara Eliya, la ville la plus haute de l'île, perchée au milieu des montagnes et entourée de plantations de thé réputées dans le monde entier.
En réalité, pour atteindre Nuwara Eliya, il faut descendre à la gare de Nanu Oya ; sinon, le train continue jusqu'au terminus, à Ella. Le trajet dure environ 4 heures.
Le train était bondé, mais nous avons eu la chance de trouver deux places assises. Curieusement, il y avait beaucoup plus de locaux que de touristes, ce qui rendait le voyage encore plus authentique.
La région de Nuwara Eliya est célèbre pour ses plantations de thé, et ce sont précisément elles qui rendent ce trajet si beau et si célèbre.
Le spectacle est véritablement au rendez-vous : nous avons traversé des paysages somptueux, entre collines escarpées et montagnes dont les versants, entièrement recouverts de théiers, formaient une infinité de teintes
vertes.
Par endroits, nous apercevions des ouvrières et ouvriers occupés à la cueillette des feuilles de thé.
Un trajet inoubliable, autant visuel qu'atmosphérique.
Informations : Horaires : 8h47 - 11h10 - 17h – Prix : 225 Rs (1€) en seconde classe
La réservation et l'achat des billets de train au Sri Lanka n’est pas possible en ligne, il faudra donc aller à la gare le
plus tôt possible.
Nous y sommes allés la veille parce que les trains sont pris d’assaut durant la haute saison touristique.
Nuwara Eliya :
C'est la « petite Suisse » du Sri Lanka et surtout le verger de l'île, où potagers et cultures maraîchères prospèrent en abondance, et où les arbres fruitiers croulent sous le poids des fruits.
Plus au sud, sur les prairies d'altitude, paissent des troupeaux de vaches.
Le tout forme un paysage de montagnes, de hauts plateaux, de lacs et de ruisseaux.
Avec l'air pur et l'eau omniprésente, une chose domine la région : le vert, sous toutes ses nuances…
Ella :
Ce petit village de montagne, niché au cœur d'une nature luxuriante, se situe à une soixantaine de kilomètres de Nuwara Eliya.
Perché à 1 100 m d'altitude, il marque littéralement l'endroit où « la montagne s’arrête pour dévaler vers les plaines du Sud ».
C'est un lieu idéal pour entreprendre de belles randonnées.
Nous avons profité dd'une magnifique journée pour faire plusieurs petites marches.
Little Adam’s Peak — Le petit Pic d'Adam
C'est l'une des montagnes qui dominent la ville d'Ella.
Une balade classique et facile, offrant un superbe panorama sur la région et les plantations de thé.
Il faut compter environ 2 heures aller/retour à pied.
En revenant de Little Adam’s Peak, nous avons fait un détour par le célèbre Pont aux Neuf Arches. Au total, nous avons consacré environ trois heures à redescendre la montagne.
Nine Arches Bridge — Le Pont aux Neuf Arches
Surnommé « le pont dans le ciel », ce viaduc est l'un des plus beaux exemples de l'ingénierie ferroviaire de l'époque coloniale.
La région connaît un essor touristique constant, grâce à l'architecture impressionnante du pont et à la végétation luxuriante qui l'entoure.
Le pont mesure 300 m de long et 24 m de haut.
Le meilleur moment pour le visiter est lorsque les trains passent. Il est donc conseillé de vérifier les horaires à l'avance… ce que nous n'avons pas fait !
Nous avons attendu un bon moment avant de repartir, sans voir le moindre train. 😩
Les chutes de Ravana
Petite déception : les chutes se trouvent juste au bord de la route et ne sont pas aussi impressionnantes que ce que l'on imaginait.
Après quelques photos, nous sommes rapidement repartis vers le village en tuk-tuk.
Une expérience mémorable : les routes sont réputées pour leurs nids-de-poule, et le trajet fut aussi chaotique qu'inoubliable !
Nous avons passé une nuit à l'hôtel 9 Arc Hotel, dans la ville de Bandarawela.
Hôtel très agréable, avec de belles chambres donnant sur la vallée. La terrasse offre une vue splendide au petit-déjeuner comme au dîner.
L'accueil est souriant et très professionnel.
Le lendemain, nous avons repris la route en direction du site archéologique de Buduruwagala.
La route pour y accéder est superbe : nous avons traversé des paysages magnifiques ponctués de quelques lacs et, surtout, longé des rizières de riz blanc et de riz noir.
Buduruwagala — Le rocher aux sculptures bouddhistes
Ce superbe ensemble monumental, datant du Xe siècle, est constitué de sept statues sculptées dans une paroi rocheuse de 20 mètres de haut sur 100 mètres de large.
Elles sont réparties en trois sous-ensembles :
L'endroit vaut réellement le détour. Le trajet, déjà très dépaysant, ajoute au mystère du site, et une fois sur place, l'atmosphère est tout simplement captivante.
Après cette visite fascinante, nous avons repris la voiture et poursuivi notre route vers le sud, en direction du parc national d’Udawalawe.
Parc national d’Udawalawe
Le parc tire son nom du grand lac artificiel Uda Walawe, construit dans les années 1960 sur la rivière Walawe.
Ce vaste plan d'eau joue encore aujourd'hui un rôle essentiel dans l'écosystème : les éléphants et de nombreux autres animaux viennent s'y abreuver régulièrement.
Le parc, d'une superficie de 30 821 hectares, présente un paysage de savane, si bien qu'on a parfois l'impression d'être transporté en Afrique !
Mais Udawalawe abrite aussi une biodiversité remarquable :
Un paradis naturel dd'une richesse exceptionnelle.
Informations : Ouvert 7 jours sur 7 – Horaires : 6h30 et 18h30 (les horaires sont susceptibles de changement).
Privilégiez les créneaux tôt le matin et en fin d’après-midi – Prix 4 000 Rs (18€) par personne + 7 000 Rs pour la Jeep (31€)
À noter que le tarif est dégressif selon le nombre de personnes dans la Jeep. Les enfants entre 6 et 12 ans payent moitié prix et gratuit en-dessous de 6 ans.
Compter au moins 3 heures de visite.
Après la visite du parc, nous sommes allés directement à notre hôtel.
Nous avons passé une nuit à Elephant Trails Hotel.
L'établissement est agréable et possède beaucoup de charme.
Les chambres sont spacieuses, propres, et le personnel est chaleureux et accueillant.
Le petit déjeuner, copieux et savoureux, a été une très bonne surprise.
Une adresse que je recommande volontiers.
Le lendemain, nous avons pris la route en direction de la ville fortifiée de Galle.
Galle — ගාල්ල Ville coup de cœur
C'est la principale ville du sud de l'île et un superbe exemple de ville fortifiée construite par les Européens dans le Sud et le Sud--Est de l'Asie.
Elle illustre parfaitement les interactions entre l'architecture européenne et les traditions sud-asiatiques.
Dans les petites ruelles de la vieille ville, entourée de ses impressionnantes fortifications, on peut encore admirer de très belles demeures néerlandaises parfaitement conservées ainsi que son fort.
Classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, Galle représente la plus grande forteresse construite en Asie par les colons européens.
Lorsque vous entrez dans la vieille ville, vous passez sous l’enceinte des fortifications. À cet instant, vous changez littéralement d’univers : un espace presque figé dans le temps, où la magie opère.
Cette frontière accentue nettement la séparation entre la cité coloniale et le reste du pays : vous pénétrez dans un nouveau monde.
Ici, on est loin du tumulte du Sri Lanka moderne : un calme étonnant règne dans cette petite cité fortifiée aux rues ordonnées, aux boutiques soigneusement aménagées et à la circulation limitée.
On y trouve d'excellents petits restaurants et des cafés charmants.
C'est l'endroit rêvé pour terminer un voyage au Sri Lanka en douceur.
’activité principale… c’est de flâner.
Se promener dans les ruelles, faire de belles photos, déambuler tranquillement sur les remparts, faire un peu de shopping, ou encore s’installer à l’ombre d’un arbre dans un café et profiter du temps qui passe.
Les pêcheurs sur échasses de Galle
Cette méthode de pêche traditionnelle est pratiquée par les familles de pêcheurs de la région depuis plusieurs générations.
Leur journée de pêche se déroule en deux temps : dès 5 h du matin, ils gagnent à la nage leur perchoir, un poteau de 2 mètres de hauteur installé parfois à une vingtaine de mètres du rivage, où ils restent environ trois heures.
En fin d'après-midi, avant le coucher du soleil, ils recommencent.
La technique consiste, une fois perchés, à effectuer de légers mouvements dans l'eau pour attirer les poissons. Leur ligne, leur crochet… et leur patience font le reste.
Les pêcheurs emportent un sac attaché à la taille pour stocker leur récolte.
Cette pratique ne se limite pas à Galle : on peut aussi l'observer à Kathaluwa, Ahangama ou Weligama.
Malheureusement, depuis quelques années, certains pêcheurs ont compris qu'ils pouvaient monnayer leurs photos.
À certains endroits, un guetteur surveille les touristes et demande une rétribution, ce qui enlève un peu de magie à la scène.
Cela reste toutefois un spectacle insolite et unique, à ne pas manquer lors d'un voyage dans le sud du Sri Lanka.
Nous avons séjourné deux nuits dans la superbe ville de Galle, à l’hôtel Front Printer.
TOUT : l'atmosphère de l'établissement, sa situation géographique idéale, la gentillesse et le professionnalisme du personnel, les chambres spacieuses et magnifiques, le petit déjeuner copieux, le restaurant délicieux, sans oublier la piscine… tout était absolument parfait.
On a vraiment l'impression d'être dans un roman d'Agatha Christie.
Une pure merveille, et sans aucun doute le meilleur établissement que nous ayons eu au Sri Lanka !
Un rapport qualité-prix imbattable… Allez-y les yeux fermés !
Après deux jours de flânerie dans la ville fortifiée de Galle, notre chauffeur nous a retrouvés pour nous emmener à Colombo.
Colombo — කොළඹ
Capitale économique du Sri Lanka, Colombo est la plus grande ville du pays en nombre d'habitants.
Depuis près de deux mille ans, elle profite de sa position stratégique sur les voies commerciales maritimes reliant l'Europe et le Moyen-Orient à l'Asie, ainsi que de son port naturel.
Sous la domination britannique (1815-1948), Colombo fut la capitale administrative et politique de l'île, puis continua d'assumer ce rôle durant les trente premières années qui suivirent l'indépendance.
Aujourd'hui, elle est le centre névralgique de l'activité économique du pays.
Nous avions la journée devant nous pour visiter quelques sites et temples avant de prendre, en fin de soirée, notre vol retour pour la France.
Seema Malakaya Temple
Ce temple est principalement utilisé comme lieu de méditation et de repos, plutôt que pour le culte.
Situé sur le lac Beira, il fut construit à la fin du XIXᵉ siècle et fait partie du temple Gangaramaya, situé à quelques centaines de mètres.
L'ensemble est constitué de trois plates-formes posées sur l'eau, reliées entre elles et à la rive par des ponts flottants.
Un lieu paisible, étonnant et très photogénique.
Gangaramaya Temple
Le temple Gangaramaya est l’un des plus importants de Colombo.
Il présente un mélange d’architecture moderne et de traditions culturelles bouddhiques.
Achevé à la fin du XIXᵉ siècle, il se compose de plusieurs bâtiments imposants, non loin des eaux calmes du lac Beira.
À l’origine, le site n’était qu’un petit ermitage construit sur une zone marécageuse.
La Mosquée Jami Ul-Alfar
Construite en 1908, cette mosquée fait partie des plus anciennes de Colombo et se trouve dans le quartier animé de Pettah.
Son architecture unique est immédiatement reconnaissable : un bâtiment rouge et blanc à rayures, orné d'une tour de l'horloge et de minarets, mêlant influences indo-islamiques, indiennes, mais aussi des éléments de style gothique et néo-classique.
Un mélange étonnant… et une très belle réussite !
En 1975, la mosquée a acheté plusieurs propriétés voisines pour construire une extension, portant sa capacité de 1 500 à 10 000 fidèles.
Même sans visiter l'intérieur — ce que nous n'avons pas fait — il est vivement conseillé de s'y arrêter pour l'admirer depuis la rue.
⚠️ À savoir : les femmes ne peuvent pas la visiter.
Malheureusement, nous n'avons pas eu davantage de temps pour découvrir la ville de Colombo.
Les vacances touchaient à leur fin : dans la nuit, nous avons repris notre vol retour pour la France.
Conclusion :
Cette perle de l'océan Indien, riche d'une diversité religieuse et culturelle exceptionnelle, vous fera découvrir ses paysages magnifiques et son patrimoine remarquable, composé d'une multitude de temples et de sites archéologiques.
Entre nature tropicale exubérante, plages dorées, rizières, montagnes, plantations de thé, parcs nationaux et marchés aux épices, ce pays aux décors enchanteurs suscitera l’émerveillement. Vous partirez pour une aventure chargée d'émotions brutes…
Avis aux futurs voyageurs : les petites arnaques au Sri Lanka 🤬
Ne vous faites pas avoir comme nous. Lors de la préparation de mon voyage, l'itinéraire convenu avec le voyagiste local n'incluait absolument pas la visite d'une fabrique de bois à Polonnaruwa, des jardins aux épices à Dambulla, de la fabrique de saris en soie, ni celle de la grande fabrique-bijouterie Isini Gems & Jewellers à Kandy…
Tout cela, malheureusement, relève de l'arnaque.
Notre guide ne nous a jamais demandé notre avis : il nous déposait directement devant chaque bâtiment en nous promettant une visite « intéressante ».
La fabrique de bois
En réalité, c'est un immense magasin.
Les objets en bois y sont vendus à des prix exorbitants — certains éléphants de taille moyenne dépassaient les
300 € (un salaire mensuel local !).
Vous trouverez des pièces bien plus jolies, à des tarifs beaucoup plus raisonnables, dans les boutiques de décoration de Colombo ou de Galle.
Les jardins aux épices
La visite commence correctement, mais elle se termine invariablement dans une boutique où l'on vous propose crèmes, onguents, décoctions et soi-disant remèdes miracles… à prix d’or.
La facture grimpe vite entre 250 et 300 €.
Si certains produits vous intéressent, sachez qu'ils sont vendus dans les pharmacies locales à des prix bien plus abordables.
La fabrique de saris en soie
Là encore, il ne s'agit que d'un magasin proposant des saris à des prix totalement déraisonnables.
Sans grand intérêt… sauf peut-être pour un déguisement !
Vous en trouverez dix fois moins chers en ville, pour une qualité équivalente.
Isini Gems & Jewellers (Kandy)
Cette immense bijouterie sur plusieurs étages présente l'ensemble du processus : taille, polissage et montage des pierres précieuses.
La visite est intéressante, mais elle débouche obligatoirement sur la boutique.
Il faut vraiment être intéressé et s'y connaître, car les prix varient énormément.
En résumé
Dans toutes ces soi-disant « fabriques », les produits sont hors de prix — parfois même plus chers qu'en France !
Les guides y emmènent les touristes pour toucher une commission. Pour nous, ce fut une vraie perte de temps.
Ce qui mm'a le plus agacé, c'est cette manière sournoise de cacher ces visites jusqu'au dernier moment, alors qu'elles ne figuraient pas dans le programme que j'avais soigneusement préparé.
J'aurais largement préféré visiter davantage de temples ou de sites historiques.
Heureusement, cela n'a en rien gâché le plaisir immense d'avoir découvert ce magnifique pays.
Carte de notre périple
© Textes et photographies : Stéphane Campagne/All rights reserved.
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