Voyage Evasion Decouverte

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                                                                                                                          By Steph

CARNET DE VOYAGE

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Sultanat d'Oman

Le joyau de la péninsule arabique...


Il y a des pays que l'on garde longtemps dans un coin de la tête, sans trop savoir pourquoi. Pour moi, le Sultanat d'Oman faisait partie de ceux-là. Un nom qui évoquait les parfums d'encens, les légendes de Sindbad le Marin, la silhouette de la reine de Saba et de vieux forts de sable dressés face au vent. Pendant des années, l'idée est restée en arrière-plan, un simple « un jour peut-être ». Et puis, début 2018, j'ai enfin décidé de m'y plonger pour de vrai. Quelques mois plus tard, en novembre, nous avons pris la route : quinze jours à deux, un road trip au cœur d’Oman, avec une parenthèse, en fin de séjour, aux Émirats arabes unis juste à côté.


J’ai compris, en travaillant sur ce voyage, que ce petit pays autoritaire mais étonnamment paisible n'était pas tout à fait comme les autres. Oman veille sur l'extrémité de la péninsule arabique comme une sentinelle tranquille, façonnée par un passé de puissance maritime et de routes commerciales où s'échangeaient l'encens, l'or noir et les récits d'aventuriers. Ici, la modernité s'entrelace sans fracas avec des traditions ancestrales, comme si tout trouvait naturellement sa place.


Les paysages, eux, sont superbes. Entre ses déserts immenses avalant l'horizon, ses littoraux nimbés de lumière le long du golfe d'Oman et de la mer d'Arabie, ses montagnes colossales découpées comme des géants de pierre et ces wadis rafraîchissants, véritables oasis d'émeraude où l'on oublie la chaleur brûlante. Entre palmeraies suspendues et villages de terre accrochés aux falaises, Oman dévoile une beauté brute, multiple, presque irréelle.


Et puis il y a l'hospitalité des Omanais qui n'est pas, ici, qu'un simple mot : c'est leur manière d'être. 

Bédouins du désert des Wahibas, pêcheurs de Sur ou habitants des villes modernes, tous vous accueillent avec ce sourire sincère qui vous fait sentir invité 

plutôt qu’étranger. Leur culture est un tissage d'influences africaines, asiatiques et moyen-orientales, héritage de siècles de voyages, de conquêtes et de commerce. Une civilisation millénaire qui a su garder son identité sans renoncer à avancer.


Ce road trip promettait d'être un fil tendu entre histoire, traditions et paysages grandioses. Nous savions déjà qu'il serait rythmé par la découverte des innombrables forts et forteresses battus par le soleil, silhouettes immobiles qui veillent depuis des siècles sur un passé mouvementé. Par les souks colorés et bruissants, où les voix se mêlent aux parfums d’épices. Par les villages perchés, que l'appel du muezzin enveloppe de spiritualité au fil de la journée.


Et puis il y avait les déserts, ces étendues immenses où les dunes ondulent comme une mer figée. Selon l'heure, elles s'embrasent d'un jaune éclatant, puis glissent vers l'orange, comme si le sable lui-même suivait le rythme du soleil. Un décor changeant, hypnotisant, qui donnait au voyage une dimension presque irréelle.


J'avais hâte de le découvrir par moi même... 

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Formalités d'entrée à Oman


Pour entrer à Oman, il faut présenter un passeport valable au moins six mois après la date d'arrivée. Pour les ressortissants français, un visa est obligatoire — soit obtenu avant le départ, soit directement en arrivant sur place.


Il existe deux façons simples de se procurer son visa pour Oman :


Les voyageurs européens effectuant un séjour de moins de 14 jours peuvent recevoir gratuitement un e-visa à leur arrivée. Une solution pratique, surtout pour les escapades courtes, qui évite toute démarche préalable.


Il est également possible de demander un visa en ligne, valable un mois à compter de sa délivrance. La demande doit être réalisée dans le mois précédant le départ.

                                                                                    Voici le lien pour une demande de visa en ligne : Oman E-Visa


Conduire à Oman


Pour conduire à Oman, un permis de conduire français en cours de validité suffit pour un court séjour. Les autorités omanaises le reconnaissent sans difficulté. Cependant, il est conseillé d’avoir une traduction en arabe ou en anglais, surtout si vous ne disposez pas d'un permis international. Ce dernier n'est pas obligatoire, mais il intègre une traduction arabe qui peut vraiment faciliter les échanges lors d'un contrôle routier. À noter que la demande de permis international peut être longue et ne peut pas être faite une fois sur place.


Le conducteur doit avoir entre 21 et 70 ans et être titulaire de son permis depuis au moins un an.


En Oman, la conduite demande un minimum d'adaptation, mais une fois les règles intégrées, on se sent vite à l'aise sur les routes. Les principes de base sont simples : on conduit à droite, les limitations de vitesse varient entre 100 et 120 km/h sur les autoroutes et entre 45 et 60 km/h en ville, et le port de la ceinture est obligatoire pour tous les passagers, à l'avant comme à l'arrière. Le pays applique une tolérance zéro pour l'alcool, et il est même interdit de manger ou boire au volant. 

Plus surprenant encore : le conducteur n'a pas le droit d'utiliser son téléphone comme GPS, même en mode mains libres. Le copilote, lui, peut le faire.


Certaines routes sont soumises à des règles particulières. Pour monter jusqu’au Jabal Akhdar, par exemple, un véhicule tout-terrain est obligatoire. Un poste de contrôle à l'entrée de la route vérifie systématiquement les papiers du véhicule et le permis de conduire.


Côté usages locaux, quelques habitudes peuvent éviter bien des déconvenues :


•  Dans le désert, il faut réduire la pression des pneus ; la plupart des     

    stations-service, comme à Al Mintirib ou Al Wasil, s'en chargent pour 

    quelques euros.

•  Les ralentisseurs sont omniprésents… mais rarement indiqués.

•  En dehors des villes, on partage souvent la route avec des piétons 

    marchant au bord de la chaussée, ou du bétail en liberté. Prudence 

    obligatoire !


Le respect du code de la route est essentiel. Les radars sont très nombreux, notamment sur les grands axes, et les sanctions peuvent être sévères. En cas d'accident — qu’il implique un tiers ou non — il est indispensable de faire intervenir la police pour établir un procès-verbal. Sans ce document, l'assurance ne prendra pas en charge les réparations.


Dès que l'on quitte les grandes villes, la signalisation se fait plus rare. J'avais prévu d'utiliser le GPS de mon téléphone, mais il n'a finalement pas fonctionné. Heureusement, j'avais emporté une carte routière détaillée : elle m'a littéralement sauvé le voyage ! Si vous prévoyez d'explorer les routes plus isolées, je vous conseille d'en faire autant.

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Notre vol a atterri tard dans la soirée, à Mascate, aux alentours de 22h. Fatigués mais excités de commencer cette nouvelle aventure, nous avons récupéré nos bagages et filé directement vers notre hôtel..


Nous avions réservé deux nuits au Hôtel Holiday Mascate.

L'établissement est propre et agréable, même si les chambres montrent un peu leur âge. En revanche, le service est irréprochable : le personnel est aux petits soins et le petit déjeuner, copieux et varié, nous a offert un excellent départ pour la suite du voyage.

L’établissement est propre et agréable, même si les chambres montrent un peu leur âge. En revanche, le service est irréprochable : le personnel est aux petits soins et le petit déjeuner, copieux et varié, nous a offert un excellent départ pour la suite du voyage.


Le lendemain matin, après un petit déjeuner bien appréciable, notre voiture de location nous a été livrée directement à l'hôtel. Le représentant de l'agence nous a remis tous les documents nécessaires pour la suite du séjour, en prenant le temps de nous expliquer les derniers détails pratiques.


Et voilà : nous pouvions enfin prendre la route en toute autonomie.


C'est ainsi que notre road trip a véritablement commencé. Nous avons chargé nos sacs pour la journée, réglé le GPS… qui fonctionnait encore et pris la direction de la vieille ville de Mascate, impatients de découvrir nos premières images du Sultanat.


Mascate — Muscat — مَسْقَط

Mascate, posée sur la côte du golfe d'Oman, est l'une des plus anciennes villes du Moyen-Orient. Son histoire remonte loin : des tombes de pêcheurs datant du VIe millénaire avant notre ère y ont été retrouvées, et 

d'anciennes poteries témoignent déjà de contacts avec la civilisation de la vallée de l'Indus et la cité de Harappa. Connue en Occident dès le Ier siècle, elle apparaît sur les cartes de Ptolémée sous le nom de Cryptus Portus — « le port caché » — tandis que Pline l'Ancien la mentionne sous le nom d’Amithoscuta. Une ville discrète, mais enracinée dans une histoire fascinante.


Pour notre première véritable découverte de Mascate, nous avons choisi de commencer par l'un des symboles les plus imposants du pays : la Grande Mosquée du Sultan Qaboos. Elle se trouvait non loin de notre hôtel, alors dès le matin, nous avons pris la route, encore enveloppés dans la douceur du début de journée.


La Grande Mosquée du Sultan Qaboos


En approchant du site, la silhouette de la mosquée est apparue, majestueuse, avec son immense dôme doré et ses minarets élancés. Le contraste entre la blancheur éclatante de la pierre et le ciel bleu d'Oman donnait à l'ensemble un aspect presque irréel. L'entrée, parfaitement entretenue et silencieuse, invitait déjà au respect et à la contemplation.


À l'intérieur du vaste complexe, tout n'était que détails raffinés. Les jardins impeccablement taillés guidaient nos pas jusqu'à la salle de prière principale. Là, impossible de ne pas rester quelques instants bouche bée : un immense tapis persan d'un seul tenantl'un des plus grands du monde — recouvre le sol, tissé de motifs complexes et de couleurs subtiles. Juste au-dessus, un lustre gigantesque en cristal de Swarovski illumine la pièce d'une lumière douce, presque céleste.


La tranquillité du lieu contrastait avec l'ampleur de la structure. Malgré la taille monumentale de la mosquée, on y ressent un calme profond, presque enveloppant. Nous avons pris le temps de marcher sous les arcades ombragées, d'admirer les gravures calligraphiées et les jeux de lumière qui dansaient sur les marbres blancs et beiges.


Cette visite, entre architecture somptueuse et atmosphère spirituelle, a donné le ton du voyage : un mélange de beauté, de sérénité et de traditions parfaitement conservées. Une entrée en matière idéale pour comprendre l'âme du Sultanat.

En approchant du site, la silhouette de la mosquée est apparue, majestueuse, avec son immense dôme doré et ses minarets élancés. Le contraste entre la blancheur éclatante de la pierre et le ciel bleu d'Oman donnait à l'ensemble un aspect presque irréel. L'entrée, parfaitement entretenue et silencieuse, invitait déjà au respect et à la contemplation.
En approchant du site, la silhouette de la mosquée est apparue, majestueuse, avec son immense dôme doré et ses minarets élancés. Le contraste entre la blancheur éclatante de la pierre et le ciel bleu d'Oman donnait à l'ensemble un aspect presque irréel. L'entrée, parfaitement entretenue et silencieuse, invitait déjà au respect et à la contemplation.
La tranquillité du lieu contrastait avec l'ampleur de la structure. Malgré la taille monumentale de la mosquée, on y ressent un calme profond, presque enveloppant.

Construite en six ans — entre 1995 et 2001 — la Grande Mosquée du Sultan Qaboos est l'un des monuments les plus emblématiques du pays. Son architecture, qui mêle harmonieusement influences omanaises, islamiques et touches modernes, en fait un chef-d'œuvre aussi majestueux que raffiné. La salle de prière principale peut accueillir jusqu’à 

20 000 fidèles, un espace monumental où chaque détail, témoigne d’un savoir-faire exceptionnel.


La mosquée fait partie des deux sites incontournables de Mascate, aux côtés de la sublime Royal Opera House Muscat. Deux lieux emblématiques qui reflètent à la fois la tradition, la culture et l'élégance du Sultanat d'Oman.


Informations : Heures d'ouverture : De samedi à jeudi de 8h30 – 11h – Fermé le vendredi – Prix d'entrée : Adultes environ 20€ (Gratuit en 2018)

 ⚠️ Important : Il est demandé de porter une tenue vestimentaire modeste et respectueuse des lieux de culte. 

Les femmes doivent également se couvrir les cheveux.


Nous continuons notre visite par le sublime Opéra Royal, une merveille d'architecture arabo-islamique qui mêle élégance moderne et traditions.


L'Opéra Royal de Muscat


L'Opéra Royal de Muscat est l'un des joyaux architecturaux les plus élégants du Sultanat. Inauguré le 12 octobre 2011, il est le fruit de plusieurs années d'études et de quatre ans de travaux, menés entre 2007 et 2011. Volonté personnelle du sultan Qaboos, grand amateur de musique classique, ce lieu a été conçu pour offrir au pays un espace culturel d'envergure internationale, capable d'accueillir des productions venues du monde entier.


Dès l'arrivée, le bâtiment impressionne par son allure majestueuse : une structure de marbre blanc, des lignes épurées et une architecture qui mêle subtilement modernité et traditions omanaises. Les façades, décorées de motifs délicats, s’illuminent à la tombée de la nuit, révélant tout le raffinement du lieu.


À l'intérieur, l'opéra est tout aussi somptueux. Boiseries sculptées, lustres étincelants, tapis moelleux et teintes chaudes créent une atmosphère à la fois luxueuse et apaisante. La salle principale, à l'acoustique exceptionnelle, se transforme selon les besoins : opéra, ballet, concerts symphoniques, spectacles traditionnels… tout y trouve sa place grâce à un système de scène modulable de haute technologie.

Visite du sublime Opéra Royal, une merveille d'architecture arabo-islamique qui mêle élégance moderne et traditions.


Au-delà de sa fonction artistique, l'Opéra Royal est devenu un véritable symbole de l'ouverture culturelle d'Oman. Il illustre la volonté du pays de valoriser les arts, de dialoguer avec le monde et de s'inscrire dans une dynamique moderne tout en respectant ses racines.


Que l'on assiste à un spectacle ou simplement que l'on admire le bâtiment depuis les jardins, l'Opéra Royal de Muscat est un site à ne pas manquer : un lieu où beauté, élégance et culture se rencontrent harmonieusement.


Nous avons repris la voiture pour rejoindre le quartier coloré du port de Muttrah


Le quartier de Muttrah


Là, l’ambiance change complètement : les pêcheurs s'affairent au marché, déposant leurs prises encore brillantes, tandis que les ruelles étroites s'entrecroisent comme un véritable labyrinthe. Dès l'entrée du souk, les parfums d'encens, d'épices et de textiles imprégnés d'arômes orientaux nous enveloppent. Après une balade le long de la corniche aux maisons blanches, bercée par les vagues du golfe d'Oman, notre regard a été immédiatement attiré par l'énorme encensoir blanc qui domine la baie : le célèbre encensoir Riyam.

Pour notre première découverte de Mascate, nous avons pris la direction du quartier coloré du port de Muttrah. Là, l'ambiance est unique.
Là, l’ambiance change complètement : les pêcheurs s'affairent au marché, déposant leurs prises encore brillantes, tandis que les ruelles étroites s'entrecroisent comme un véritable labyrinthe. Dès l'entrée du souk, les parfums d'encens, d'épices et de textiles imprégnés d'arômes orientaux nous enveloppent.

                               La corniche de Muttrah                                                   Le Souk de Muttrah


L'encensoir Riyam


Perché sur sa colline, ce monument emblématique est bien plus qu'une curiosité architecturale. Symbole de fierté et d'hospitalité, il rappelle l'importance de l'encens dans l'histoire omanaise et dans le commerce maritime qui a façonné la région. Depuis le parc d'Al Riyam, l'encensoir se dresse comme un immense brûleur d'encens tourné vers le ciel, un hommage moderne à une tradition millénaire.


En s'en approchant, on remarque les détails de son dôme blanc orné de motifs délicats, inspirés de l'architecture omanaise. Chaque courbe évoque subtilement les volutes d'encens, comme si le monument lui-même racontait l'identité profonde du pays. Une fois arrivés sur la plateforme d'observation, la récompense est spectaculaire : une vue panoramique sur le port de Muttrah, la corniche et les montagnes escarpées du Hajar.

Perché sur sa colline, ce monument emblématique est bien plus qu'une curiosité architecturale. Symbole de fierté et d'hospitalité, il rappelle l'importance de l'encens dans l'histoire omanaise et dans le commerce maritime qui a façonné la région.


Situé à quelques minutes seulement du fort de Muttrah, le parc Al Riyam offre un cadre agréable avec ses allées ombragées et son panorama sur l’océan. L'endroit est parfait pour une pause, un moment de calme ou simplement pour admirer Mascate sous un autre angle, entre mer, montagne et traditions.


Le fort de Muttrah


Accroché aux collines escarpées des montagnes d'Al Hajar, le fort de Muttrah domine fièrement le port naturel du même nom. Depuis sa position stratégique, il offrait autrefois une vue imprenable sur la baie et les environs, rendant Muttrah extrêmement difficile à attaquer. Ses tours de guet permettaient de surveiller l'horizon, aussi bien côté mer que côté montagnes, assurant la protection de la ville et de son port.


On estime que le fort fut érigé pour la première fois en 1507, avant d'être renforcé quelques décennies plus tard par les Portugais, qui occupaient alors Oman dans les années 1560. Ils y ajoutèrent des tours plus imposantes et des murs plus résistants, transformant l'ensemble en véritable poste défensif. Au XVIIᵉ siècle, l’imam Saif bin Sultan libéra Muttrah, puis tout Oman, de la domination portugaise. Le fort resta ensuite un point stratégique important jusqu’à l’époque moderne.

Accroché aux collines escarpées des montagnes d'Al Hajar, le fort de Muttrah domine fièrement le port naturel du même nom. Depuis sa position stratégique, il offrait autrefois une vue imprenable sur la baie et les environs, rendant Muttrah extrêmement difficile à attaquer.


Contrairement à d'autres forteresses du pays, le fort de Muttrah est relativement petit. Il ne possède ni pièces intérieures ni espaces de repos : il s'étire simplement le long de la colline, fidèle à sa vocation première d'observation et de défense. Aujourd'hui encore, on peut grimper jusqu'à ses différents niveaux pour profiter de superbes points de vue sur la corniche, le port et les étonnants affleurements rocheux d'ophiolite qui entourent la ville. Un lieu plein de caractère, qui raconte à lui seul une grande partie de l'histoire de Muttrah.


Informations : Heures d'ouverture : Tous les jours de 8h – 23h – Prix d'entrée : Adultes environ 7€ – enfant 5€


Nous avons ensuite repris la voiture, direction le quartier de Takia, pour aller découvrir le palais royal Al Alam ainsi que le fort Al Mirani. Même s'il n'est pas possible de les visiter, l'endroit mérite vraiment le détour.


Le palais Al Alam


Le palais Al Alam, avec ses colonnes bleues et or et son architecture à la fois moderne et traditionnelle, se dresse fièrement au bout d'une grande esplanade immaculée. C'est l'une des résidences officielles du Sultan, et même à distance, on ressent le prestige et la solennité du lieu. 

Se tenir là, face au palais et aux montagnes ocre qui l'entourent, donne l'impression d'être au cœur même de l'héritage omanais : un mélange subtil de pouvoir, de tradition et de beauté architecturale.

Le palais Al Alam, avec ses colonnes bleues et or et son architecture à la fois moderne et traditionnelle, se dresse fièrement au bout d'une grande esplanade immaculée. C'est l'une des résidences officielles du Sultan, et même à distance, on ressent le prestige et la solennité du lieu.
Le palais Al Alam, avec ses colonnes bleues et or et son architecture à la fois moderne et traditionnelle, se dresse fièrement au bout d'une grande esplanade immaculée. C'est l'une des résidences officielles du Sultan, et même à distance, on ressent le prestige et la solennité du lieu.

Le palais royal a été construit en 1972, soit deux ans après l'accession du sultan Qabus


De part et d'autre, les forts jumeaux Al Mirani et Al Jalali veillent sur la baie, héritage de l'époque portugaise et témoins silencieux de l'histoire militaire de Mascate.


Les forts jumeaux Al Mirani et Al Jalali


Les forts jumeaux Al Mirani et Al Jalali sont deux silhouettes emblématiques qui encadrent majestueusement la baie du vieux Mascate. Perchés sur des éperons rocheux dominant la mer, ils semblent garder l'entrée de la ville comme deux sentinelles immobiles, témoinsd'’un passé mouvementé.


Al Mirani


Situé à gauche du palais Al Alam, le fort Al Mirani est le plus imposant des deux. Construit par les Portugais au XVIᵉ siècle, à l'époque où ils occupaient Oman, il fut une pièce maîtresse de leur stratégie militaire. Son emplacement était idéal : perché sur une falaise abrupte, il permettait une surveillance parfaite du golfe d'Oman et servait de point de contrôle pour tout navire s'approchant du port naturel de Mascate.

Après l'expulsion des Portugais au XVIIᵉ siècle, le fort fut réaménagé par les Omanais et intégra le dispositif défensif du sultanat. Aujoud'’hui encore, ses murs massifs et ses tours circulaires témoignent de sa puissance d'autrefois.

Situé à gauche du palais Al Alam, le fort Al Mirani est le plus imposant des deux. Construit par les Portugais au XVIᵉ siècle, à l'époque où ils occupaient Oman, il fut une pièce maîtresse de leur stratégie militaire.

                                                          

                                                            Al Jalali


De l'autre côté de la baie se dresse Al Jalali, son jumeau, tout aussi impressionnant. Construit également par les Portugais, il servait à la fois de fort et de prison. Ses remparts abrupts et ses escaliers abrupts étaient pensés pour dissuader toute tentative d'assaut.

Plus tard, sous le règne omanais, le fort fut transformé et renforcé. Il a même servi de résidence à certains dignitaires et, plus récemment, de lieu de réception pour des cérémonies officielles. Comme Al Mirani, il n'est pas ouvert au public, mais on peut facilement l'admirer depuis la corniche ou depuis l'esplanade du palais.

De l'autre côté de la baie se dresse Al Jalali, son jumeau, tout aussi impressionnant. Construit également par les Portugais, il servait à la fois de fort et de prison. Ses remparts abrupts et ses escaliers abrupts étaient pensés pour dissuader toute tentative d'assaut.


Deux gardiens, une même histoire


Ensemble, Al Mirani et Al Jalali encadrent le palais Al Alam comme deux gardiens symboliques. Leur présence, combinée au paysage de montagnes ocre plongeant dans la mer, crée un décor spectaculaire.

Même si l'on ne peut pas entrer à l'intérieur, les observer depuis le bord de mer suffit à ressentir la force historique du lieu : le bruit des vagues résonnant contre les rochers, les remparts brunis par le soleil, et cette impression que le 

passé n'est jamais très loin dans Mascate.


Après cette journée bien remplie, nous sommes rentrés à l’hôtel la tête pleine d'images : les couleurs du souk, la silhouette des forts, le bleu éclatant de la mer, l'encensoir dominant la baie… Tout se mélangeait encore dans nos esprits, comme un tourbillon de découvertes.


C'est en arrivant à l'hôtel que les ennuis ont commencé : mon GPS s'est brusquement bloqué, et mon forfait téléphonique a littéralement explosé — me laissant sans smartphone pour le reste du voyage. Autant dire que j'ai vite maudit Free… qui n'ont rien voulu savoir ! 😡 


Il ne nous restait plus qu'à nous débrouiller à l'ancienne : carte papier, intuition, et un peu d'aventure en prime. Finalement, ce contretemps allait donner au road trip une saveur encore plus authentique.


Le lendemain matin, nous avons pris la route après un bon petit déjeuner. Le soleil se levait à peine sur Mascate lorsque nous avons chargé la voiture : une nouvelle étape nous attendait, et pas des moindres. 

Direction le Wadi Shab, puis le Wadi Tiwi, avant de rallier la ville côtière de Sur, où nous devions passer la nuit.


Quitter Mascate au petit matin a quelque chose de magique : la lumière douce glisse sur les montagnes ocre, la chaleur n'a pas encore envahi l'air, et les routes sont presque vides. Très vite, le paysage est devenu plus sauvage, 

plus minéral, annonçant les canyons et vallées spectaculaires qui nous attendaient.


Nous étions impatients de découvrir ces deux joyaux naturels, réputés pour leurs eaux turquoise, leurs falaises vertigineuses et leurs oasis de verdure cachées entre les roches.


Un programme riche, entre randonnée, baignade et émerveillement, avant de poursuivre vers Sur, la paisible ville des boutres, pour une soirée bien méritée.


Wadi Shab


Le Wadi Shab débouche dans le golfe d'Oman au niveau du petit village d'Ash Shab. Niché sur les flancs du djebel Hajar, c'est l'un des canyons les plus célèbres du pays, souvent surnommé. Une véritable pépite naturelle, aussi belle qu'accessible, qui attire chaque année les amateurs de randonnée et de baignade.


Après avoir traversé l’embarcadère — car il faut prendre une petite barque pour rejoindre l'autre rive — nous avons commencé notre marche, environ quarante minutes le long d'un sentier agréable. Le chemin serpente entre les plantations, les palmiers qui offrent de rares zones d'ombre, les falaises abruptes et parfois le long du falaj, ce canal d'irrigation traditionnel qui témoigne de l'ingéniosité omanaise. La balade est vraiment accessible à tous : pas de difficulté particulière, juste de superbes paysages qui s’enchaînent.

Le Wadi Shab débouche dans le golfe d'Oman au niveau du petit village d'Ash Shab. Niché sur les flancs du djebel Hajar, c'est l'un des canyons les plus célèbres du pays, souvent surnommé. Une véritable pépite naturelle, aussi belle qu'accessible, qui attire chaque année les amateurs de randonnée et de baignade.
Le Wadi Shab débouche dans le golfe d'Oman au niveau du petit village d'Ash Shab. Niché sur les flancs du djebel Hajar, c'est l'un des canyons les plus célèbres du pays, souvent surnommé. Une véritable pépite naturelle, aussi belle qu'accessible, qui attire chaque année les amateurs de randonnée et de baignade.
Le Wadi Shab débouche dans le golfe d'Oman au niveau du petit village d'Ash Shab. Niché sur les flancs du djebel Hajar, c'est l'un des canyons les plus célèbres du pays, souvent surnommé. Une véritable pépite naturelle, aussi belle qu'accessible, qui attire chaque année les amateurs de randonnée et de baignade.

Nous avons ensuite atteint les premières vasques d'eau émeraude : des bassins naturels magnifiques dans lesquels on peut se baigner facilement. Beaucoup de visiteurs choisissent de rester ici, et honnêtement, on comprend pourquoi : l'endroit est parfait pour se rafraîchir et profiter du décor sans aller plus loin.


À partir de là, vous pouvez progresser directement dans l’eau pour rejoindre un cul-de-sac naturel. Face à vous, une fine entaille au cœur de la roche : un passage étroit, presque secret, qui mène à l'intérieur d'une grotte. Vous doivez vous faufiler — ce n'est pas très simple mais tout à fait faisable — puis vous déboucherez dans une sorte de caverne illuminée par la lumière filtrant depuis l'ouverture. Là, une petite cascade tombe le long de la paroi. Une corde a été installée pour aider les plus aventureux à grimper vers la partie supérieure du wadi. Cela demande un peu de force, mais c'est vraiment amusant ! Comme il s'agit d'une voie sans issue, vous devrez ensuite redescendre en sautant dans l'eau depuis le haut de la cascade — une petite dose d'adrénaline qui clôt parfaitement la visite. 😜


Après notre visite de Wadi Shab, nous avons repris la voiture pour rejoindre Wadi Tiwi, surnommé « le wadi des neuf villages ». La route est courte, mais déjà le paysage change : les falaises se resserrent, les palmiers deviennent plus nombreux et l'on devine, au détour des virages, les premières vasques d'eau émeraude qui font la réputation du lieu.


Pour atteindre l'entrée du wadi, il faut dépasser le village de Harat Bidah puis poursuivre sur un petit chemin de montagne jusqu'au parking. Une fois garés, nous avons suivi les falajs qui serpentent à travers les palmeraies — ces canaux d'irrigation traditionnels qui ont façonné la vie agricole d'Oman depuis des siècles.


Wadi Tiwi


Wadi Tiwi est un véritable chapelet de villages pittoresques, dont Mibam, accessible uniquement par une route étroite, sinueuse, et nécessitant absolument un 4x4. Le contraste est saisissant : d'un côté, les maisons traditionnelles blanches accrochées aux pentes ; de l'autre, les palmiers, les bananiers et les cultures en terrasses alimentées par les falajs.

Wadi Tiwi est un véritable chapelet de villages pittoresques, dont Mibam, accessible uniquement par une route étroite, sinueuse, et nécessitant absolument un 4x4. Le contraste est saisissant : d'un côté, les maisons traditionnelles blanches accrochées aux pentes ; de l'autre, les palmiers, les bananiers et les cultures en terrasses alimentées par les falajs.
Wadi Tiwi est un véritable chapelet de villages pittoresques, dont Mibam, accessible uniquement par une route étroite, sinueuse, et nécessitant absolument un 4x4. Le contraste est saisissant : d'un côté, les maisons traditionnelles blanches accrochées aux pentes ; de l'autre, les palmiers, les bananiers et les cultures en terrasses alimentées par les falajs.

Les sentiers qui parcourent le canyon mènent à des cascades, à des bassins naturels et à des points de baignade où l'eau, d'un vert profond, invite immédiatement à la détente. Ici, la nature est omniprésente et le silence seulement troublé par le murmure de l'eau qui circule dans les canaux ou chute le long des rochers.


Wadi Tiwi offre une atmosphère plus sauvage, plus authentique et plus rurale que Wadi Shab. C'est un lieu où l'on ressent pleinement la vie traditionnelle omanaise, entre villages, agriculture en terrasses et paysages grandioses.


Nous avons profité de ce cadre magnifique pour faire notre premier pique-nique, bercés par le bruit de l'eau et entourés de palmeraies. Très vite, nous avons réalisé qu'il n’était pas toujours évident de trouver un petit restaurant pour faire une pause déjeuner en route. Les villages sont parfois éloignés les uns des autres, et les options pour manger sont assez limitées, surtout en dehors des grandes villes.


Alors, nous avons adopté, pour tout notre road trip, une petite routine : chaque matin, au petit déjeuner de l'hôtel, nous prenions quelques fruits et de l'eau en réserve pour tenir la journée. Une solution simple, pratique, et finalement parfaitement adaptée à nos journées de randonnée et de route au cœur du Sultanat d'Oman. 


En fin d'après-midi, nous avons repris la route vers Sur, mais impossible de passer à côté de l'incontournable Bimmah Sinkhole sans s'y arrêter. 


Bimmah Sinkhole


Il s'agit d’une vaste doline naturel d'un bleu turquoise éclatant, large d'environ 50 à 70 mètres et profond d'une vingtaine de mètres. Selon les géologues, cette doline s'est formée lorsque la voûte d'une immense grotte calcaire, fragilisée au fil du temps par l'érosion, s'est effondrée, révélant en contrebas une eau limpide probablement alimentée par la mer, toute proche à seulement 600 mètres.


Mais la version locale raconte une toute autre histoire : ici, on dit qu'un météore serait tombé du ciel, laissant derrière lui ce trou parfaitement circulaire. C'est pour cela que le site est officiellement nommé Hawiyat Najm Park, ou « parc de l'étoile tombante ».

Et comme si cela ne suffisait pas, on l'appelle aussi Bayt al-Afrit, « la maison du démon », un surnom qui ajoute un brin de mystère au lieu.


Quelles que soient les légendes ou les explications scientifiques, le Bimmah Sinkhole reste surtout une oasis étonnante au milieu du désert rocheux : une cuvette naturelle remplie d'eau turquoise, entourée d'une végétation improbable dans un décor aussi sec. L'endroit est idéal pour une baignade rafraîchissante, lorsque la foule n'est pas trop dense comme le jour de notre visite. Les plus courageux tenteront peut-être un saut depuis les parois, un classique pour les amateurs de sensations fortes.

Il s'agit d’une vaste doline naturel d'un bleu turquoise éclatant, large d'environ 50 à 70 mètres et profond d'une vingtaine de mètres.


Autre curiosité : l'étang est rempli de petits poissons qui viennent picorer les pieds des nageurs… l'occasion de profiter d'une fish pédicure naturelle !


Le site est aujourd'hui entièrement aménagé, avec escaliers et balustrades. C'est pratique, mais cela enlève un peu de charme sauvage au lieu. Le parc est ouvert de 9 h à 23 h, ce qui permet d'éviter les heures d'affluence si on le souhaite.


Après cette pause intéressante dans un décor improbable, nous avons remis le cap sur Sur pour terminer la journée.


Sur — Sour — صور


Capitale de la province d’Ash Sharqiyah, Sur est une ville tranquille tournée vers la mer, où flotte encore un charme d'antan. Ici, la vie semble suivre le rythme des marées, du vent marin et du ballet des boutres qui glissent silencieusement dans le port. On ressent immédiatement l'héritage maritime de cette cité, autrefois réputée pour ses échanges avec l'Afrique de l'Est, l'Inde et le golfe Persique.

Les Phares d'Al Ayjah


La ville est dominée par les phare d’Al Ayjah, superbement restaurés. Même s'il ne se visite pas, ils offrent un très beau point de vue sur la corniche et sur les quartiers avoisinants. Séparée du reste de la ville par un bras de mer, la vieille ville d’Al Ayjah se découvre facilement à pied : on y déambule dans un dédale de ruelles calmes bordées de maisons blanches aux portes en bois finement sculptées, typiques de l’architecture traditionnelle omanaise.

La ville est dominée par les phare d’Al Ayjah, superbement restaurés. Même s'il ne se visite pas, ils offrent un très beau point de vue sur la corniche et sur les quartiers avoisinants.


Juste à côté se trouve l'une des tours de guet d'Al Ayjah.


Les tours de guet d'Al Ayjah


À Sur, impossible de manquer les tours de guet qui veillent fièrement sur la ville et son littoral. Elles sont les témoins silencieux de l'époque où Sur était un port stratégique, incontournable sur les routes commerciales reliant Oman, l'Afrique de l'Est et l'Inde. Ces tours, construites en pierre et en terre, servaient autrefois à surveiller l'arrivée des navires et à protéger la côte contre les éventuelles invasions.


Les plus célèbres sont celles situées dans le quartier l'Al Ayjah, parfaitement alignées face à la mer turquoise. Elles créent un décor presque cinématographique : des silhouettes rondes et massives, adoucies par la lumière du soleil, contrastant avec les maisons blanches du quartier. Leur présence donne à Sur une identité forte et une atmosphère unique — à la fois maritime, historique et profondément omanaise.

À Sur, impossible de manquer les tours de guet qui veillent fièrement sur la ville et son littoral. Elles sont les témoins silencieux de l'époque où Sur était un port stratégique, incontournable sur les routes commerciales reliant Oman, l'Afrique de l'Est et l'Inde.
À Sur, impossible de manquer les tours de guet qui veillent fièrement sur la ville et son littoral. Elles sont les témoins silencieux de l'époque où Sur était un port stratégique, incontournable sur les routes commerciales reliant Oman, l'Afrique de l'Est et l'Inde.

On peut facilement s'en approcher depuis la corniche ou en se promenant dans les ruelles d'Al Ayjah. Même si elles ne se visitent pas toujours à l'intérieur, leurs environs valent largement la balade : les points de vue sur la baie, les boutres amarrés dans le port et les phares l'Al Ayjah offrent des scènes magnifiques. 


Les tours de guet de Sur ne sont pas seulement des vestiges défensifs : elles racontent l'histoire d'une ville qui a longtemps vécu au rythme de la mer, du commerce et des voyages lointains.


Après cette agréable balade dans les rues tranquilles de Sur, nous avons pris la direction des chantiers navals traditionnels de boutres, l’un des lieux les plus emblématiques de la ville.


Les chantiers navals traditionnels de boutres


Ici, le temps semble s'être arrêté : on y fabrique encore, à la main, ces majestueux boutres en bois qui ont fait la renommée de Sur sur toutes les routes maritimes de l'océan Indien.


Dès notre arrivée, l'odeur du bois fraîchement travaillé et le son régulier des marteaux résonnant sur les coques 

nous ont plongés dans l'ambiance. Sur les chantiers, les artisans sculptent, ajustent et assemblent chaque pièce de bois avec une précision impressionnante. Les boutres prennent forme lentement, presque comme des œuvres d'art vivantes, fruit d'un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération.


Ces bateaux, autrefois utilisés pour la pêche, le commerce ou les longues traversées vers Zanzibar, sont aujourd'hui construits aussi bien pour perpétuer la tradition que pour répondre à des commandes plus modernes. Voir ces géants de bois sortir de terre est fascinant : on observe les charpentiers grimper le long des structures, ajuster des planches massives ou polir les courbes élégantes de la coque.

Ici, le temps semble s'être arrêté : on y fabrique encore, à la main, ces majestueux bateaux en bois qui ont fait la renommée de Sur sur toutes les routes maritimes de l'océan Indien.


La visite nous a offert un magnifique témoignage du patrimoine maritime omanais. Ici, pas de musée ni de mise en scène : juste la réalité brute d'un chantier vivant, où le travail manuel et l'histoire du pays se rejoignent sous nos yeux.


Non loin des chantiers navals se trouve le quartier résidentiel de Makha, un endroit qui mérite vraiment le détour. Ici, le charme opère immédiatement : les rues sont bordées de jolies maisons traditionnelles, construites dans le pur style de l'architecture omanaise. Façades blanches, fenêtres délicatement ouvragées, portes en bois sculpté… chaque détail reflète l’élégance discrète et l'authenticité du Sultanat.

Non loin des chantiers navals se trouve le quartier résidentiel de Makha, un endroit qui mérite vraiment le détour. Ici, le charme opère immédiatement : les rues sont bordées de jolies maisons traditionnelles, construites dans le pur style de l'architecture omanaise.
Non loin des chantiers navals se trouve le quartier résidentiel de Makha, un endroit qui mérite vraiment le détour. Ici, le charme opère immédiatement : les rues sont bordées de jolies maisons traditionnelles, construites dans le pur style de l'architecture omanaise.

Pour cette étape à Sur, nous avons séjourné une nuit à l’hôtel Sur Plaza, un établissement simple mais confortable, parfaitement situé pour explorer la ville et ses alentours. Après une journée riche en découvertes, c'était agréable de retrouver une chambre propre et spacieuse, ainsi qu'un personnel accueillant. Une bonne adresse pour une halte reposante avant de poursuivre notre route à travers le Sultanat.

Le lendemain, cap sur le Wahiba Sands.


C'était enfin le grand moment : ma première conduite dans un désert. Autant dire que l'excitation se mêlait à un léger stress. Je repassais mentalement les conseils du loueur de voiture :

— « Alors… dégonfler un peu les pneus, passer en mode 4x4… et après, roule ! »

Plus facile à dire qu'à faire quand on voit s'étendre devant soi des kilomètres de sable.


Heureusement, il m'avait aussi donné un petit plan schématisé — un vrai chef-d'œuvre d'art naïf. 😜

Il y avait même une tête de mort dessinée pour bien me faire comprendre que si je continuais tout droit au lieu de tourner à gauche au petit panneau du camp, c'était… la fin. Ambiance. 😳

— « Alors voilà : vous roulez une vingtaine de kilomètres et vous tomberez sur un petit panneau qui vous indiquera de prendre à gauche. Surtout, ne continuez pas tout droit. Ensuite, vous montez la butte — prenez bien votre élan, hein ! — puis vous continuez encore environ deux kilomètres avant de tourner de nouveau à gauche. Et surtout, pas à droite. Après ça, encore treize kilomètres et vous serez arrivés.

Ah, et j’allais oublier… le téléphone ne passe pas du tout dans le désert.

Bonne chance ! Ça va bien se passer ! » 😩

Heureusement, il m'avait aussi donné un petit plan schématisé — un vrai chef-d'œuvre d'art naïf.


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 ⚠️ Ce que le loueur avait oublié de préciser, en revanche, c'est que dès qu'on s'engage sur la piste, une autre épreuve commence : l'arrivée des « guides » improvisés.

Surgissant de nulle part à toute vitesse dans leurs 4x4, ils vous foncent littéralement dessus pour proposer — ou plutôt imposer — leurs services pour vous conduire jusqu'à votre camp, évidemment contre rémunération.


On a beau leur crier par la fenêtre qu'on n'est pas intéressés, rien n'y fait : ils insistent, roulent à toute vitesse à un mètre de votre pare-chocs, se mettent à votre hauteur, vous suivent comme votre ombre. Une vraie scène de film d'action !


À un moment, légèrement énervé, j'ai tenté de les semer en accélérant un peu. Mauvaise idée : dès qu'un « guide » se lassait et partait harceler un autre touriste, un nouveau prenait aussitôt le relais. Un coup de volant de trop, et hop, nous étions à moitié dans le décor. Tout ça a duré plusieurs kilomètres.


Notre périple dans le désert commençait bien !

Une entrée en matière… mémorable.

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Wahiba Sands


Cette immense étendue sableuse couvre environ 12 500 km², s'étirant sur 180 km du nord au sud et 80 km d'est en ouest. Depuis les monts Hajar jusqu'à la mer d'Arabie, les dunes se succèdent à l'infini, formant un paysage spectaculaire parmi les plus beaux déserts de sable au monde.


Les dunes, aux teintes ocres, ambrées ou dorées selon la lumière, peuvent atteindre 150 mètres de hauteur. Au lever et au coucher du soleil, elles s'embrasent littéralement, offrant un ballet de couleurs qui semble changer minute après minute. Un décor grandiose, silencieux et hypnotisant.


Mais derrière cet aspect aride se cache une vie étonnamment riche : le Wahiba Sands abrite des milliers d'espèces d'invertébrés ainsi que de petits mammifères du désert d'Arabie, comme les mangoustes ou les gazelles. Un écosystème fragile mais fascinant, parfaitement adapté à ces conditions extrêmes.


Au cœur de cette immensité, seuls les Bédouins ont appris à vivre avec le désert. Leur savoir-faire ancestral leur permet d'y élever des chameaux, des chèvres et même des pur-sang arabes. Ils circulent entre les dunes en suivant les pistes menant de rares oasis en petits campements traditionnels. Leur hospitalité est légendaire : un visiteur est toujours accueilli avec du thé, du kawa (le café omanais parfumé à la cardamome) et des dattes.


Entre juin et septembre, les Bédouins se rassemblent principalement autour de l'oasis d’Al Huyawah, où ils cueillent les dattes qui constituent une ressource essentielle de leur mode de vie.


Enfin seuls, sur notre ruban de sable beige, j'ai commencé à vraiment apprécier le paysage — même si je restais très concentré pour ne surtout pas manquer le fameux panneau de signalisation.

Le désert s'étendait à perte de vue, silencieux, majestueux, presque hypnotisant. Conduire ici avait quelque chose de grisant, entre liberté totale et vigilance absolue. 

Cette immense étendue sableuse couvre environ 12 500 km², s'étirant sur 180 km du nord au sud et 80 km d'est en ouest. Depuis les monts Hajar jusqu'à la mer d'Arabie, les dunes se succèdent à l'infini, formant un paysage spectaculaire parmi les plus beaux déserts de sable au monde.
Cette immense étendue sableuse couvre environ 12 500 km², s'étirant sur 180 km du nord au sud et 80 km d'est en ouest. Depuis les monts Hajar jusqu'à la mer d'Arabie, les dunes se succèdent à l'infini, formant un paysage spectaculaire parmi les plus beaux déserts de sable au monde.
Cette immense étendue sableuse couvre environ 12 500 km², s'étirant sur 180 km du nord au sud et 80 km d'est en ouest. Depuis les monts Hajar jusqu'à la mer d'Arabie, les dunes se succèdent à l'infini, formant un paysage spectaculaire parmi les plus beaux déserts de sable au monde.

Comme dans tous les déserts que j'ai déjà eu la chance de découvrir, le sable du Wahiba Sands semblait chanter sous la lumière, changeant de couleur au fil des heures. Du beige pâle du matin, il glissait vers un orange profond à mesure que le soleil montait dans le ciel. Nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour prendre quelques photos, profiter de l'immensité et savourer ce décor presque irréel.


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C'est à ce moment-là que j'ai réalisé quelque chose qui m'avait complètement échappé en conduisant : partout autour de nous, il y avait des détritus. Des sacs plastique emportés par le vent, des bouteilles abandonnées, des canettes, des restes de pique-nique… une multitude de déchets éparpillés entre les dunes.

Là où je m'attendais à contempler l'un des plus beaux déserts de sable du monde, je me retrouvais face à une véritable décharge à ciel ouvert. Le choc a été brutal. Le mythe s'est littéralement effondré devant mes yeux. J'ai dû faire preuve d'un certain sens stratégique pour réussir à cadrer des photos sans qu'un morceau de plastique n'apparaisse dans le champ…

C'est à ce moment-là que j'ai réalisé quelque chose qui m'avait complètement échappé en conduisant : partout autour de nous, il y avait des détritus. Des sacs plastique emportés par le vent, des bouteilles abandonnées, des canettes, des restes de pique-nique… une multitude de déchets éparpillés entre les dunes.


Je vous partage quand même une photo montrant la réalité de la pollution, celle que vous ne verrez jamais dans les brochures touristiques. Désolé si cela casse un peu l'image rêvée du désert, mais c'est la vérité.


Ce qui m'a le plus surpris — et que je ne comprends toujours pas — c'est que partout ailleurs dans le pays, tout est impeccablement propre, du moindre village aux grandes villes. Oman est un exemple d'hygiène et de respect de l'environnement que beaucoup de pays devraient suivre. Alors pourquoi une telle différence ici, dans le Wahiba Sands ?

C'est un mystère… et une grosse déception. 😩

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Nous sommes arrivés en fin d’après-midi au Thousand Nights Camp, niché en plein cœur du désert et entouré de dunes à perte de vue. Le lieu est splendide, presque irréel : un petit havre de confort posé au milieu de l’immensité sableuse.


Tout y est bien pensé. Les tentes, qu'elles soient premium ou de luxe, sont étonnamment confortables — bien plus que ce qu'on imagine lorsqu'on pense à une nuit dans le désert. Elles sont spacieuses, propres, et équipées de tout ce dont on peut avoir besoin pour passer une nuit agréable sous les étoiles.


Les parties communes sont tout aussi charmantes : l'accueil, le restaurant, les coins détente, et bien sûr la grande tente où tout le monde se retrouve le soir autour du feu. L'ambiance y est paisible avec le silence du désert qui enveloppe le camp à la tombée du jour.

Nous sommes arrivés en fin d’après-midi au Thousand Nights Camp, niché en plein cœur du désert et entouré de dunes à perte de vue. Le lieu est splendide, presque irréel : un petit havre de confort posé au milieu de l’immensité sableuse.


Le lendemain matin, nous avons repris notre 4x4 pour quitter les dunes et retrouver le bitume des routes omanaises. Direction Nizwa, à environ 200 km de notre camp.

Avant d'atteindre la ville, nous avions prévu un arrêt dans un lieu chargé d'histoire : la vieille ville abandonnée d'Al Munisifeh à seulement deux kilomètres de la ville d'Ibra, dans la région d'Al Sharqiyah.


Al Munisifeh


Al Munisifeh est aujourd'hui un village tribal presque totalement désert, un lieu figé dans le silence où l'on marche comme dans un décor abandonné. Le village, vide de ses habitants, est encore ceinturé par les vestiges de ses anciens murs, avec des portes monumentales à chaque extrémité — comme si elles attendaient encore de s'ouvrir pour laisser entrer les caravanes d'autrefois.


En déambulant dans les ruelles, on découvre un étrange mélange : quelques maisons relativement récentes côtoient 

de vastes terrains vides et d'anciens manoirs en ruine, construits en briques de boue et en pierre. La plupart ont perdu leurs toits et leurs planchers, ne laissant que des carcasses fragiles dont certaines semblent prêtes à s'effondrer d'un instant à l'autre. Les façades décolorées, les ouvertures béantes, les encadrements de portes encore sculptés racontent un passé que personne n'est là pour expliquer.

Al Munisifeh est aujourd'hui un village tribal presque totalement désert, un lieu figé dans le silence où l'on marche comme dans un décor abandonné. Le village, vide de ses habitants, est encore ceinturé par les vestiges de ses anciens murs, avec des portes monumentales à chaque extrémité — comme si elles attendaient encore de s'ouvrir pour laisser entrer les caravanes d'autrefois.
Al Munisifeh est aujourd'hui un village tribal presque totalement désert, un lieu figé dans le silence où l'on marche comme dans un décor abandonné. Le village, vide de ses habitants, est encore ceinturé par les vestiges de ses anciens murs, avec des portes monumentales à chaque extrémité — comme si elles attendaient encore de s'ouvrir pour laisser entrer les caravanes d'autrefois.

Il est difficile de trouver des informations fiables sur l'histoire réelle d'Al Munisifeh, et encore moins sur les raisons de son abandon. Le mystère reste entier.


Alors, en marchant dans ce village fantôme, il ne nous reste qu'à laisser aller notre imagination. On devine des vies autrefois animées derrière ces fenêtres vides, des rires d'enfants dans les ruelles, des conversations dans l'ombre 

des porches… Un lieu où les rêves semblent s'être évaporés, mais où la beauté des vestiges demeure.


On a eu l'impression que le temps s'était totalement arrêté. Les ruelles silencieuses, les maisons à moitié effondrées, les portes en bois sculpté encore debout malgré les années… tout donnait une atmosphère presque irréelle, comme si la vie avait quitté le village du jour au lendemain. Une parenthèse hors du temps, poignante et fascinante, avant de reprendre la route vers l'effervescence plus vivante de Nizwa.


La route qui nous mène vers Nizwa traverse un paysage toujours désertique, relativement plat, mais d'une beauté saisissante. À l'horizon, quelques montagnes arides se découpent comme des silhouettes de pierre, austères et majestueuses à la fois. Leur teinte ocre se fond dans le ciel pâle, créant une toile de fond presque irréelle.


De temps en temps, nous croisons des dromadaires qui avancent tranquillement, broutant le peu de végétation qu'ils trouvent au bord de la route. Leur démarche lente et assurée donne au paysage un charme authentique, comme une scène immuable du quotidien omanais.

Tout semble calme, figé, presque suspendu dans le temps — un vrai plaisir de route.

La route qui nous mène vers Nizwa traverse un paysage toujours désertique, relativement plat, mais d'une beauté saisissante. À l'horizon, quelques montagnes arides se découpent comme des silhouettes de pierre, austères et majestueuses à la fois. Leur teinte ocre se fond dans le ciel pâle, créant une toile de fond presque irréelle.
De temps en temps, nous croisons des dromadaires qui avancent tranquillement, broutant le peu de végétation qu'ils trouvent au bord de la route. Leur démarche lente et assurée donne au paysage un charme authentique, comme une scène immuable du quotidien omanais.

Nizwa — Nazwā — نزوى


Ancienne capitale du sultanat d'Oman avant d'être supplantée par Mascate, Nizwa est l'une des villes les plus emblématiques du pays. Située au cœur de la région d'Ad-Dākhilīyah, à l'intérieur des terres, elle en est aujourd'hui 

la capitale administrative. Sa renommée ne date pas d'hier : dès le XIVᵉ siècle, le grand voyageur Ibn Battuta 

évoquait déjà Nizwa dans son récit de voyage Rihla, preuve de l'importance de la cité à travers les siècles.


Nizwa est avant tout une ville profondément traditionnelle, véritable symbole de l'Oman authentique. Entourée de vastes palmeraies, elle est un centre majeur pour la culture des dattes et leur conditionnement. Cette production agricole est l'une des fiertés de la région.

Nizwa est avant tout une ville profondément traditionnelle, véritable symbole de l'Oman authentique. Entourée de vastes palmeraies, elle est un centre majeur pour la culture des dattes et leur conditionnement.
Nizwa est avant tout une ville profondément traditionnelle, véritable symbole de l'Oman authentique. Entourée de vastes palmeraies, elle est un centre majeur pour la culture des dattes et leur conditionnement.
Nizwa est avant tout une ville profondément traditionnelle, véritable symbole de l'Oman authentique. Entourée de vastes palmeraies, elle est un centre majeur pour la culture des dattes et leur conditionnement.

Entre son fort imposant, son souk vivant et ses ruelles animées, Nizwa plonge le visiteur au cœur d'un Sultanat riche d'histoire et de culture. La vieille ville abrite plusieurs lieux incontournables, comme le Falaj Daris, l'un des plus importants systèmes d'irrigation traditionnels du pays, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.


Le souk, quant à lui, est une expérience à part entière : on y fabrique encore les kandjars, ces poignards omanais ornés d'argent, symboles forts de l'identité nationale. On peut également y goûter ou y acheter du halwa, un dessert traditionnel sucré et parfumé, incontournable dans la culture omanaise.


Nizwa est une étape essentielle pour comprendre l'âme d'Oman : un mélange d'histoire, de traditions vivantes et d'authenticité que peu d'autres villes savent offrir avec une telle intensité.


Le fort de Nizwa


Construit dans les années 1650 par l'imam Sultan bin Saif Al Ya'rubi, le fort de Nizwa est l'un des monuments les plus emblématiques du Sultanat d'Oman. Sa structure originelle remonterait cependant au XIIᵉ siècle, ce qui en fait un témoin précieux de l'histoire longue et mouvementée de la région. Aujourd'hui, c'est d'ailleurs le site patrimonial le 

plus visité du pays.


Il a fallu près de douze années pour achever l'essentiel de l'édifice. Le fort a été érigé au-dessus d'un ancien cours d'eau souterrain, une particularité qui montre à quel point sa construction a été pensée pour résister et perdurer. À l'époque, Nizwa occupait une position stratégique majeure, située à la croisée des routes commerciales intérieures. Le fort constituait donc un bastion essentiel contre les assauts des tribus rivales et des envahisseurs attirés par la 

richesse de ses oasis et de ses palmeraies.

Construit dans les années 1650 par l'imam Sultan bin Saif Al Ya'rubi, le fort de Nizwa est l'un des monuments les plus emblématiques du Sultanat d'Oman. Sa structure originelle remonterait cependant au XIIᵉ siècle, ce qui en fait un témoin précieux de l'histoire longue et mouvementée de la région. Aujourd'hui, c'est d'ailleurs le site patrimonial le plus visité du pays.
Construit dans les années 1650 par l'imam Sultan bin Saif Al Ya'rubi, le fort de Nizwa est l'un des monuments les plus emblématiques du Sultanat d'Oman. Sa structure originelle remonterait cependant au XIIᵉ siècle, ce qui en fait un témoin précieux de l'histoire longue et mouvementée de la région. Aujourd'hui, c'est d'ailleurs le site patrimonial le plus visité du pays.
Construit dans les années 1650 par l'imam Sultan bin Saif Al Ya'rubi, le fort de Nizwa est l'un des monuments les plus emblématiques du Sultanat d'Oman. Sa structure originelle remonterait cependant au XIIᵉ siècle, ce qui en fait un témoin précieux de l'histoire longue et mouvementée de la région. Aujourd'hui, c'est d'ailleurs le site patrimonial le plus visité du pays.

L’élément le plus impressionnant du site est sans doute son énorme tour circulaire, en forme de tambour, qui domine la ville. Elle s'élève à 30 mètres de hauteur avec un diamètre de 36 mètres. Ses fondations plongent elles aussi sur une trentaine de mètres dans le sol, et une partie de la structure interne est remplie de rochers, de terre et de gravats, rendant la tour pratiquement indestructible.


Monter jusqu'au sommet offre une vue splendide sur la ville, les montagnes environnantes et les vastes palmeraies de Nizwa. C'est un lieu où l'on ressent à la fois la force militaire d'autrefois et la sérénité actuelle du Sultanat — une rencontre parfaite entre histoire, architecture et paysages.


Informations : Heures d'ouverture de 8h00 à 20h00 tous les jours — Le vendredi de 8h00 à 11h30 et 13h30 à 20h00 — Prix d'entrée : environ 10 €


Le souk de Nizwa


Récemment rénové, le souk de Nizwa a su préserver tout son charme d'antan malgré ses aménagements modernes. On y retrouve cette atmosphère chaleureuse, authentique, où se mêlent couleurs, parfums et traditions. Se promener entre les étals est un véritable plaisir : poteries aux teintes ocre, objets artisanaux en métal ou en bois, tissus colorés, encens, dattes fraîches, fruits et épices… tout rappelle l'importance historique de Nizwa comme centre commercial majeur.

Récemment rénové, le souk de Nizwa a su préserver tout son charme d'antan malgré ses aménagements modernes. On y retrouve cette atmosphère chaleureuse, authentique, où se mêlent couleurs, parfums et traditions.


C'est l'endroit idéal pour dénicher une dague omanaise en argent, le fameux khanjar, symbole fort du pays, ou encore une belle pièce en cuir travaillée à la main. Chaque boutique raconte quelque chose du savoir-faire local, et les artisans sont souvent ravis d'échanger quelques mots avec les visiteurs.


Le souk, vivant sans être étouffant, invite à prendre son temps, à flâner, à observer la vie locale et à se laisser envelopper par l'ambiance si particulière de cette ville traditionnelle.


Le marché aux bestiaux du vendredi


Aux pieds des imposants remparts du fort de Nizwa, un peu à l'écart du souk, se tient chaque vendredi matin l'un 

des marchés aux bestiaux les plus pittoresques et authentiques du Moyen-Orient. C'est une scène incroyable, comme sortie d'un autre temps.


Les hommes y viennent vêtus de leur dishdasha immaculée et coiffés de la traditionnelle kumma brodée. Les quelques femmes présentes portent des tenues colorées, un voile, et surtout ces masques traditionnels bédouins qui cachent les traits du visage en ne laissant apparaître que les yeux, l'arête du nez et la bouche. Ce sont elles, bien souvent, les véritables propriétaires du cheptel familial, et elles participent activement aux négociations, parfois avec une fermeté surprenante.

Le marché aux bestiaux du vendredi à Nizwa
Le marché aux bestiaux du vendredi à Nizwa
Le marché aux bestiaux du vendredi à Nizwa
Le marché aux bestiaux du vendredi à Nizwa
Le marché aux bestiaux du vendredi à Nizwa
Le marché aux bestiaux du vendredi à Nizwa
Le marché aux bestiaux du vendredi à Nizwa
Le marché aux bestiaux du vendredi à Nizwa
Le marché aux bestiaux du vendredi à Nizwa
Le marché aux bestiaux du vendredi à Nizwa
Le marché aux bestiaux du vendredi à Nizwa

Dans un brouhaha indescriptible, le marché s'anime : les animaux sont présentés par les vendeurs, chacun faisant comme un véritable tour de piste au milieu d'un grand cercle formé par les acheteurs. Aujourd’hui, c’étaient surtout des chèvres, et quelques veaux, alignées ou menées au cordeau, qui défilaient devant les regards attentifs.


Les hommes palpèrent les bêtes, commentent, discutent, débattent des prix. Les marchands circulent à l'intérieur et à l'extérieur du cercle, chantonnant parfois pour attirer l'attention, donnant à la scène un rythme presque théâtral. L'ambiance est unique, vivante, vibrante, un concentré d'Oman traditionnel.


Pour les photographes, c'est un véritable paradis : couleurs, expressions, mouvements, traditions… tout y est réuni pour capturer des instants authentiques, puissants, et profondément humains.


Même les enfants bédouins participent à la scène, vêtus eux aussi de leur petite dishdasha et coiffés de la traditionnelle kumma brodée. Ils se faufilent entre les adultes, observent les négociations avec sérieux ou jouent à côté des bêtes en attendant que les transactions se concluent. Leur présence apporte une touche encore plus authentique au marché, comme un rappel vivant de la transmission des traditions d'une génération à l'autre.

Même les enfants bédouins participent à la scène, vêtus eux aussi de leur petite dishdasha et coiffés de la traditionnelle kumma brodée.
Même les enfants bédouins participent à la scène, vêtus eux aussi de leur petite dishdasha et coiffés de la traditionnelle kumma brodée.
Même les enfants bédouins participent à la scène, vêtus eux aussi de leur petite dishdasha et coiffés de la traditionnelle kumma brodée.

Pour cette étape à Nizwa, nous avons séjourné une nuit à l’Hôtel Golden Tulip, situé à l'extérieur de la ville. 

Un très bel établissement, qui s'est révélé être le meilleur hôtel que nous ayons eu à Oman.


La piscine et le restaurant en plein air occupent le cœur du bâtiment, autour duquel s'organisent toutes les chambres. Chacune d'elles offre ainsi une vue agréable sur la piscine et sur les espaces verts qui l'entourent. Le cadre général est particulièrement plaisant : un mélange 

de verdure, de calme et de jolies lumières le soir, qui donnent à l'endroit une atmosphère paisible et élégante.


Le buffet du soir comme le petit-déjeuner étaient très copieux et de bonne qualité, avec beaucoup de choix. Le service, quant à lui, était impeccable : professionnel, attentif et souriant. Un vrai plaisir après une journée bien remplie.


Un hôtel que nous recommandons sans hésiter, et qui restera l'une de nos meilleures adresses du voyage.


Le lendemain, une grosse journée de route nous attendait : plus de 300 km à parcourir pour rejoindre Al Mussanah.

Mais quel programme ! Avant d'y arriver, nous avions prévu de découvrir trois lieux majeurs du Sultanat : Le village abandonné de Tanuf, le spectaculaire Jebel Shams, le grand canyon omanais, puis le majestueux fort de Nakhal, l'un des plus vastes du pays.


Nous savions que la journée serait intense, mais elle promettait surtout d'être riche en paysages grandioses et en découvertes fascinantes.


Demain, cap sur les montagnes, les falaises vertigineuses et les forteresses légendaires d'Oman, avant de retrouver la côte à Al Musnnah.


Tanuf


Tanuf est une petite localité perchée à flanc de plateau, au pied du djebel Akhdar, au nord de la région d'Ad-Dākhilīyah. Aujourd'hui, cet ancien village, partiellement en ruines, attire de nombreux visiteurs, fascinés par son atmosphère silencieuse et par les traces de son histoire mouvementée.


L'un des éléments les plus remarquables de Tanuf est son falaj, le système d'irrigation traditionnel omanais. Ici, il est particulièrement impressionnant : construit contre la falaise, il se dresse parfois jusqu’à dix mètres de hauteur et s'étend sur près de 200 mètres. Conçu il y a plus de 300 ans, il a conservé son tracé d'origine et est encore utilisé de nos jours. La petite mosquée du village, elle aussi, a été préservée malgré les siècles.

Tanuf est une petite localité perchée à flanc de plateau, au pied du djebel Akhdar, au nord de la région d'Ad-Dākhilīyah. Aujourd'hui, cet ancien village, partiellement en ruines, attire de nombreux visiteurs, fascinés par son atmosphère silencieuse et par les traces de son histoire mouvementée.
Tanuf est une petite localité perchée à flanc de plateau, au pied du djebel Akhdar, au nord de la région d'Ad-Dākhilīyah. Aujourd'hui, cet ancien village, partiellement en ruines, attire de nombreux visiteurs, fascinés par son atmosphère silencieuse et par les traces de son histoire mouvementée.

Tanuf porte également les marques d'un passé plus sombre. À la fin des années 1950, lors de la révolte du Djebel Akhdar, les rebelles — originaires pour beaucoup de ces montagnes — connaissaient parfaitement le terrain escarpé, ce qui leur offrait un refuge naturel difficile d’accès.

Le 27 juillet 1957, le village fut bombardé par la Royal Air Force, après que les habitants eurent été évacués. Les vestiges que l'on découvre aujourd'hui témoignent encore de cet épisode de l'histoire récente d'Oman.


Tanuf est ainsi un lieu à la fois pittoresque, chargé d'histoire et marqué par la résilience, où l'on ressent la force du temps et des traditions au milieu des montagnes du sultanat.


Jebel Shamsجبل شمسMontagne du soleil


Pour rejoindre le Grand Canyon d'Arabie, nous avons emprunté une route sinueuse en lacets, grimpant progressivement vers les hauteurs. En chemin, nous croisions des montagnards bédouins veillant sur leurs troupeaux, silhouettes tranquilles au cœur de ces paysages arides et minéraux. Peu à peu, l'air se rafraîchissait, les sommets se rapprochaient, et les panoramas devenaient de plus en plus spectaculaires.


Face à nous se dressait le Jebel Shams, la « montagne du soleil », qui culmine à environ 3 000 mètres d'altitude, faisant d'elle le point le plus élevé d'Oman. Mais le véritable choc visuel attendait quelques kilomètres plus loin.


En arrivant sur les hauteurs, le Grand Canyon s'est soudain ouvert devant nous : un gouffre immense, vertigineux, creusé par des millénaires d'érosion. Les parois abruptes plongent dans des profondeurs impressionnantes, et les nuances d'ocre, de gris et de brun sculptent un paysage d'une beauté brute et sauvage.

Pour rejoindre le Grand Canyon d'Arabie, nous avons emprunté une route sinueuse en lacets, grimpant progressivement vers les hauteurs. En chemin, nous croisions des montagnards bédouins veillant sur leurs troupeaux, silhouettes tranquilles au cœur de ces paysages arides et minéraux.
Pour rejoindre le Grand Canyon d'Arabie, nous avons emprunté une route sinueuse en lacets, grimpant progressivement vers les hauteurs. En chemin, nous croisions des montagnards bédouins veillant sur leurs troupeaux, silhouettes tranquilles au cœur de ces paysages arides et minéraux.
Pour rejoindre le Grand Canyon d'Arabie, nous avons emprunté une route sinueuse en lacets, grimpant progressivement vers les hauteurs. En chemin, nous croisions des montagnards bédouins veillant sur leurs troupeaux, silhouettes tranquilles au cœur de ces paysages arides et minéraux.

Depuis les différents points de vue disséminés le long du plateau, la vue est tout simplement époustouflante. Les montagnes environnantes se succèdent à perte de vue, comme si toute la région n'était qu'un enchevêtrement de géants de pierre figés dans le temps.


Un moment suspendu, face à l'un des plus grands trésors naturels du Sultanat.


Nous avons ensuite repris la voiture pour rejoindre la ville de Bahla, avec l'objectif de visiter son fort majestueux. Niché au cœur d'un vaste oasis et entouré de remparts millénaires, le fort de Bahla est l'un des joyaux architecturaux d'Oman — et notre prochaine étape promettait d'être grandiose.


Bahlaبهلاء


La ville de Bahla possède une histoire d'une richesse exceptionnelle, qui remonte à près de 3000 ans avant J.-C.. Au fil des siècles, elle a été le théâtre d'événements majeurs, dont certains sont consignés dans les récits historiques, tandis que d'autres demeurent enveloppés de mystère.


Bahla fut également la seconde capitale de la dynastie des Nabāhina, d'abord après Nizwa, entre 1154 et 1500, puis elle devint même leur capitale principale durant la seconde période de leur règne, entre 1556 et 1624. Son rôle politique et culturel a donc été central dans l'histoire du Sultanat.


La ville est surtout célèbre pour abriter l'une des plus anciennes et des plus impressionnantes forteresses du pays : le fort de Bahla, édifié au XIIIᵉ siècle


Autour de la forteresse, on peut encore voir les vestiges d’une immense muraille de 12 kilomètres de long qui protégeait autrefois la ville et ses habitants. La plupart des bâtiments traditionnels de Bahla sont construits en briques de terre crue, un matériau ancestral parfaitement adapté au climat aride. Beaucoup de ces maisons, parfois centenaires, ont conservé leur charme d'origine et témoignent du savoir-faire traditionnel omanais.


Bahla est une ville où l'on ressent profondément le poids du temps, un lieu où l'histoire s'inscrit dans chaque pierre, chaque ruine, chaque ruelle. Une étape incontournable pour qui veut comprendre l'âme du Sultanat.

La ville de Bahla possède une histoire d'une richesse exceptionnelle, qui remonte à près de 3000 ans avant J.-C.. Au fil des siècles, elle a été le théâtre d'événements majeurs, dont certains sont consignés dans les récits historiques, tandis que d'autres demeurent enveloppés de mystère.
La ville de Bahla possède une histoire d'une richesse exceptionnelle, qui remonte à près de 3000 ans avant J.-C.. Au fil des siècles, elle a été le théâtre d'événements majeurs, dont certains sont consignés dans les récits historiques, tandis que d'autres demeurent enveloppés de mystère.

Le fort de Bahla


Classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, le fort de Bahla est un véritable chef-d'œuvre d'architecture omanaise. Il se dresse au cœur d'une vaste oasis et domine tout le paysage environnant grâce à ses puissantes murailles de terre crue, caractéristiques de la région.


Il s'agit de l'une des quatre grandes forteresses situées au pied des hauts plateaux du Jebel Akhdar, et surtout du tout premier fort d'Oman à avoir été inscrit au patrimoine mondial en 1987.

On pense que sa construction s'est étalée entre le XIIᵉ et le XVᵉ siècle, sous l'autorité de la tribu des Banu Nebhan, qui régnait alors sur la région et contrôlait en grande partie le lucratif commerce de l'encens.


Le complexe comprend également une ancienne oasis-citadelle attenante au fort ainsi que les vestiges d'une immense muraille de 13 kilomètres de long, dont de larges portions se dressent encore fièrement. Si la plupart des habitations de l'oasis sont aujourd'hui en ruines, on peut encore y discerner l'organisation ancienne du lieu et quelques maisons traditionnelles rescapées du temps.

Le fort de Bahla
Le fort de Bahla
Le fort de Bahla
Le fort de Bahla
Le fort de Bahla
Le fort de Bahla

Érigé en brique d'argile mêlée de paille, le fort a longtemps souffert de l'érosion naturelle. Il a fallu d'importants travaux de restauration pour le sauver, et après plusieurs décennies de chantier, il a finalement rouvert ses portes au public en 2012. De nombreuses légendes locales entourent par ailleurs l'histoire du site, renforçant encore son aura mystérieuse.


Seul regret : malgré la beauté et l'importance historique du fort, le lieu manque cruellement d'informations destinées aux visiteurs. Pas d'expositions, pas de panneaux explicatifs, aucune brochure, et pas de guide officiel disponible sur place. Il faut donc soit participer à une visite organisée, soit explorer librement ce gigantesque complexe en laissant son imagination faire le reste. C'est ce que nous avons fait. 

Un peu dommage pour un site d'une telle envergure… mais la visite reste absolument incontournable. 🤩


Le djebel Akhdar


Le djebel Akhdar, qui signifie littéralement « la montagne verte », domine la chaîne du Hajar depuis son plateau de Sayq, perché à environ 2 000 mètres d'altitude. Longtemps, atteindre cette région reculée relevait presque de l'expédition : le trajet pouvait prendre jusqu'à cinq heures sur des pistes difficiles. Mais depuis la construction d'une route moderne menant jusqu'au village principal, l'accès est devenu beaucoup plus simple, ce qui explique 

pourquoi le djebel Akhdar est aujourd'hui l'une des destinations touristiques privilégiées, autant pour les Omanais que pour les voyageurs étrangers.


Ici, l'air est plus frais, un véritable refuge pour échapper à la chaleur écrasante de l'été omanais. On y découvre des panoramas spectaculaires sur les canyons, des villages anciens suspendus aux montagnes et surtout ces célèbres plantations en terrasses, sculptées dans la roche depuis des siècles. Elles donnent au djebel Akhdar une identité unique : un mélange de nature brute et de paysages agricoles parfaitement ordonnés.


Entre fraîcheur, traditions et paysages vertigineux, le djebel Akhdar est l'un des joyaux de la région du Hajar.

Le djebel Akhdar, qui signifie littéralement « la montagne verte », domine la chaîne du Hajar depuis son plateau de Sayq, perché à environ 2 000 mètres d'altitude.
Le djebel Akhdar, qui signifie littéralement « la montagne verte », domine la chaîne du Hajar depuis son plateau de Sayq, perché à environ 2 000 mètres d'altitude.
Le djebel Akhdar, qui signifie littéralement « la montagne verte », domine la chaîne du Hajar depuis son plateau de Sayq, perché à environ 2 000 mètres d'altitude.

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Direction Nakhal  🚘


Pour rejoindre Nakhal, nous avions devant nous près de cinq heures de trajet… pour seulement 120 kilomètres. Un chiffre qui résume bien la réalité du terrain : des pistes escarpées, poussiéreuses, et des lacets interminables à travers les montagnes du djebel Akhdar. Une route impressionnante, parfois éprouvante, mais absolument parfaite pour une bonne montée d’adrénaline.


Toujours sans GPS, nous voilà lancés sur une piste montagneuse, pas vraiment certains d'être sur la bonne route. À chaque bifurcation, j'examinais ma carte routière avec une attention presque religieuse, espérant que le chemin choisi correspondait réellement à celui indiqué. Évidemment, il n'y avait aucun panneau aux croisements pour nous guider — pas même un vague indice.


Le moteur ronronnait, un nuage de poussière s'élevait derrière nous, et les falaises semblaient parfois se rapprocher un peu trop… À chaque virage serré, le cœur battait légèrement plus vite. La piste était si étroite que j'angoissais à l'idée de croiser un autre véhicule : faire marche arrière sur ce fil de pierre était impensable, et un demi-tour totalement impossible. Autant dire que je priais pour que personne n'arrive en face.


Heureusement, pendant ces cinq heures de trajet, nous n'avons croisé absolument personne… sauf une chèvre. Une seule. Perchée sur son petit rocher, elle nous a observés passer avec un air qui disait clairement : « Mais qu’est-ce que vous faites ici, vous ? »

Autant dire que son regard n'a pas aidé à me rassurer : tout au long du trajet, je me suis demandé si je ne m'étais pas trompé de route, puisque nous n'avions vu âme qui vive nulle part. 😥

Aventure, aventure…

Nous étions en plein dedans !

Le moteur ronronnait, un nuage de poussière s'élevait derrière nous, et les falaises semblaient parfois se rapprocher un peu trop… À chaque virage serré, le cœur battait légèrement plus vite. La piste était si étroite que j'angoissais à l'idée de croiser un autre véhicule : faire marche arrière sur ce fil de pierre était impensable, et un demi-tour totalement impossible. Autant dire que je priais pour que personne n'arrive en face.
Heureusement, pendant ces cinq heures de trajet, nous n'avons croisé absolument personne… sauf une chèvre. Une seule. Perchée sur son petit rocher, elle nous a observés passer avec un air qui disait clairement : « Mais qu’est-ce que vous faites ici, vous ? »


J'ai littéralement soufflé de soulagement en apercevant enfin une route bitumée et surtout un panneau miraculeux annonçant le mot Nakhal. 🤩

Après toutes ces heures d’incertitude, c'était comme retrouver la civilisation !


Nous avons tout de même fait quelques arrêts en chemin pour immortaliser ces paysages grandioses. Les montagnes arides se succédaient à perte de vue, sculptées par le vent et le temps, dans une palette de gris et d’ocre. De loin, on distinguait parfois de petits villages isolés accrochés aux flancs des montagnes, comme des mirages de pierre perdus au milieu de cette immensité minérale.

Ces pauses, silencieuses et suspendues, faisaient oublier le stress de la piste et rappelaient à quel point le djebel Akhdar est fascinant et sauvage. Cette traversée du djebel Akhdar restera sans doute l'un des moments les plus intenses — et les plus authentiques — de tout notre road trip omanais.


Ces pauses, silencieuses et suspendues, faisaient oublier le stress de la piste et rappelaient à quel point le djebel Akhdar est fascinant et sauvage.


Cette traversée du djebel Akhdar restera sans doute l'un des moments les plus intenses — et les plus authentiques — de tout notre road trip omanais.

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Nous arrivons tranquillement dans l'après-midi à Nakhal 


Nakhal — Nakhl — نَخَل


Le district de Nakhal abrite plusieurs châteaux et forteresses anciennes, dont le célèbre fort de Nakhal, l'un des plus impressionnants du pays, dont les origines remonteraient à avant le VIIᵉ siècle.


Nakhal ne se limite pas à son fort : la région est également connue pour ses sources chaudes d’Ain Al-Thawarah, qui jaillissent du mont Sald et coulent entre les palmiers avant de rejoindre l'oued. Le contraste entre l'eau tiède, la fraîcheur des palmeraies et les montagnes arides en arrière-plan en fait un lieu de détente apprécié autant des locaux que des voyageurs.

Nakhal ne se limite pas à son fort : la région est également connue pour ses sources chaudes d’Ain Al-Thawarah, qui jaillissent du mont Sald et coulent entre les palmiers avant de rejoindre l'oued.
Nakhal ne se limite pas à son fort : la région est également connue pour ses sources chaudes d’Ain Al-Thawarah, qui jaillissent du mont Sald et coulent entre les palmiers avant de rejoindre l'oued.

Le fort de Nakhal


Le fort de Nakhal, également appelé Husn Al Heem, se situe à l'entrée de la wilayat de Nakhal, dans l'oued Ar Raqeem. Il s'impose comme l'un des monuments historiques les plus importants du Sultanatd'’Oman. Contrairement 

à d'autres forteresses du pays, son architecture ne suit aucun plan géométrique précis : le fort a été construit autour d'un promontoire rocheux aux formes irrégulières, avec lequel il semble littéralement fusionner. Cette particularité lui donne une allure spectaculaire et unique.


Le fort domine l'ancien village de Nakhal, perché fièrement sur son rocher au milieu des montagnes du Hajar occidental. Son nom provient du mot arabe « nakheel », qui signifie « datte », en référence aux vastes palmeraies qui entourent la ville — encore aujourd'hui parmi les plus importantes de la région.


Si la structure actuelle du fort remonte en grande partie au XIXᵉ siècle, son origine serait bien plus ancienne. Plusieurs fois remanié au fil des siècles, il pourrait même être anté-islamique, ce qui en ferait l'un des plus vieux sites défensifs du pays. À l'époque, il servait notamment à protéger les immenses plantations de dattiers, ressource vitale de la région, ainsi que les villages environnants.

Le fort de Nakhal à Oman
Le fort de Nakhal à Oman
Le fort de Nakhal à Oman
Le fort de Nakhal à Oman
Le fort de Nakhal à Oman
Le fort de Nakhal à Oman

Après cette belle journée de découverte, nous avons rejoint la ville côtière d'Al Mussanah, où nous devions passer deux nuits pour nous reposer un peu avant la suite de notre périple.


Nous avons séjourné au Millennium Resort, désormais appelé Barceló Mussanah Resort

C'est un très bel hôtel, idéalement situé face au golfe d'Oman, avec une vue superbe sur la mer. Malgré tout, l'établissement manque un peu de charme et d'âme — un grand complexe moderne, confortable, mais sans la petite touche authentique qui fait vibrer.


La chambre, en revanche, était spacieuse, propre et agréable, et le 

petit-déjeuner très bon, avec beaucoup de choix. L'hôtel se suffit à lui-même : entre la marina, les piscines, les activités nautiques et les espaces de détente, il y a largement de quoi s'occuper.


Le personnel était accueillant et professionnel.

Un endroit parfait pour deux nuits, se ressourcer, et s'en servir comme base pour vadrouiller tranquillement dans les environs.


Le lendemain, nous avons longé la côte en direction de la ville de Sohar


Sohar 


Sohar est une grande ville portuaire du nord du Sultanat d’Oman, située dans la région d'Al Batinah. Longtemps 

avant l'essor de Mascate, Sohar fut l'une des anciennes capitales du pays, et surtout l'un des ports les plus prospères de toute la péninsule arabique.


Importante cité marchande sur la route des Indes, elle était déjà célèbre dans l'Antiquité, notamment pour la présence de mines de cuivre dans ses environs. Son commerce florissant et sa position stratégique en faisaient un carrefour entre l'Arabie, l'Afrique de l'Est, la Perse et l'Inde.


Très tôt, Sohar devint également un foyer important de l’islam, un port avancé où transitait non seulement des marchandises, mais aussi des idées, des voyageurs, des érudits. Au Xe siècle, sa réputation était telle que la ville était considérée comme la plus grande et la plus importante du monde arabe.


Aujourd'hui, de cette période faste subsiste surtout son fort/musée. Il veille toujours sur la côte, majestueux, comme un témoin silencieux de la gloire passée de la cité. Le reste de la ville est désormais moderne, mais quelques quartiers anciens et la longue corniche rappellent encore l'importance historique de Sohar dans l'histoire maritime d’Oman.

Le reste de la ville est désormais moderne, mais quelques quartiers anciens et la longue corniche rappellent encore l'importance historique de Sohar dans l'histoire maritime d’Oman.
Le reste de la ville est désormais moderne, mais quelques quartiers anciens et la longue corniche rappellent encore l'importance historique de Sohar dans l'histoire maritime d’Oman.

Corniche de la plage de Sohar


Le fort de Sohar


Autrefois d'un blanc immaculé, il se distinguait complètement des autres forteresses du Sultanat, généralement construites dans des tons ocres ou sable. Une véritable exception dans le paysage omanais.

Depuis sa rénovation, sa couleur a été harmonisée : il arbore désormais une belle teinte sable, plus proche des autres forts du pays, tout en conservant son élégance unique. Sa silhouette se détache toujours magnifiquement sur le bleu profond de la mer, lui donnant une allure presque royale.


On pense que sa construction remonte aux XIIIᵉ et XIVᵉ siècles, sous l'impulsion du prince Baha al-Din Ayaz d’Hormuz. Les princes d’Hormuz étaient loin d'être des étrangers dans cette région du Golfe : le premier d'entre eux, Mahamad Dram Ku, descendant direct des rois de Sabah de la province d'Arabie, s'était établi au Sultanat bien 

avant cette période. Leur influence maritime, commerciale et culturelle a profondément marqué Sohar, et le fort en porte encore les traces.


Les fouilles menées dans le fort ont révélé de nombreux objets précieux : pièces de céramique, porcelaines fines, artefacts… autant de témoignages de la richesse de ses anciens occupants et du prestige dont jouissait la cité à l'époque de son apogée commerciale.


Aujourd'hui restaurée, la citadelle abrite un musée très intéressant retraçant l'histoire de Sohar et de sa région. Malheureusement, il était fermé lors de notre passage, mais il paraît que l'on peut y découvrir des écrits anciens, des objets archéologiques et plusieurs reconstitutions illustrant le passé prestigieux de la ville. Autant d'éléments qui permettent de comprendre pourquoi Sohar fut autrefois considérée comme l'une des plus grandes et plus influentes cités du monde arabe.


Un lieu emblématique, élégant et chargé d'histoire, qui raconte à lui seul une grande partie du passé maritime, commercial et politique d'Oman.

Autrefois d'un blanc immaculé, il se distinguait complètement des autres forteresses du Sultanat, généralement construites dans des tons ocres ou sable. Une véritable exception dans le paysage omanais. Depuis sa rénovation, sa couleur a été harmonisée : il arbore désormais une belle teinte sable, plus proche des autres forts du pays, tout en conservant son élégance unique.
Autrefois d'un blanc immaculé, il se distinguait complètement des autres forteresses du Sultanat, généralement construites dans des tons ocres ou sable. Une véritable exception dans le paysage omanais. Depuis sa rénovation, sa couleur a été harmonisée : il arbore désormais une belle teinte sable, plus proche des autres forts du pays, tout en conservant son élégance unique.
Autrefois d'un blanc immaculé, il se distinguait complètement des autres forteresses du Sultanat, généralement construites dans des tons ocres ou sable. Une véritable exception dans le paysage omanais. Depuis sa rénovation, sa couleur a été harmonisée : il arbore désormais une belle teinte sable, plus proche des autres forts du pays, tout en conservant son élégance unique.

Très tôt le lendemain matin, vers 4h30, nous avons repris la route en direction de l'aéroport. La nuit était encore noire, la ville silencieuse, et l'air un peu plus frais qu'à l'accoutumée. Après ces jours de route et d'aventures, rendre le 4x4 avait presque un goût de fin de chapitre.

Une fois la voiture restituée à l'aéroport, nous avons embarqué pour notre prochain vol, cette fois à destination de Khasab, prêts à découvrir une nouvelle facette du Sultanat d'Oman.


Khasab — Al-Khasab — خصب


Après un vol court mais magnifique, survolant les montagnes arides et les eaux turquoise du détroit d'Ormuz, nous avons atterri à Khasab, capitale du gouvernorat de Musandam, cette enclave omanaise séparée du reste du pays par les Émirats arabes unis.


Dès la sortie de l'avion, le décor est saisissant : des montagnes abruptes qui plongent directement dans la mer, des falaises tranchantes comme des lames, et cette lumière si particulière qui donne à l'endroit un air presque irréel. On comprend tout de suite pourquoi on surnomme la région les « fjords d'Arabie ».


Khasab est une petite ville paisible, tournée vers la mer, avec son port, ses boutres traditionnels et ses maisons basses aux tons sable. Ici, la vie semble s'écouler au rythme des marées et des sorties en mer.


Les fjords de Musandam


À Khasab, impossible de passer à côté de l'expérience incontournable : la croisière en dhow à travers les fjords du Musandam. Dès notre arrivée au port, nous avons aperçu ces magnifiques bateaux traditionnels en bois, amarrés les uns à côté des autres. Leur silhouette élégante, leur teck verni et leurs coussins colorés donnent l'impression d'embarquer pour un voyage hors du temps.


Nous montons à bord de l'un de ces boutres, parfaitement aménagé : tapis, ombrages, banquettes confortables… tout invite à la détente. La mer est calme, d'un bleu profond, et les montagnes rocheuses qui l'encadrent se dressent comme d'immenses remparts naturels.


Lorsque le dhow quitte le port, c’est le silence qui impressionne le plus. 


Seul le clapotis de l'eau contre la coque accompagne notre avancée. À mesure que nous pénétrons dans les fjords, le paysage devient de plus en plus spectaculaire : de hautes falaises grises et ocres plongent directement dans la mer, formant des criques secrètes et des passages étroits qui rappellent les fjords de Norvège… mais version Moyen-Orient.


Nous jetons l’ancre près d’une crique aux eaux turquoise pour une pause baignade, snorkeling et déjeuner. L’eau est incroyablement limpide, et nager au milieu de ce décor minéral est un moment suspendu.

Les fjords de Musandam à Oman
Les fjords de Musandam à Oman
Les fjords de Musandam à Oman
Les fjords de Musandam à Oman
Les fjords de Musandam à Oman
Les fjords de Musandam à Oman
Les fjords de Musandam à Oman
Les fjords de Musandam à Oman
Les fjords de Musandam à Oman

La rencontre magique avec les dauphins


Mais le véritable enchantement de cette croisière arrive plus tard. Alors que nous progressions lentement dans un large bras de mer, le capitaine nous fait signe d'approcher du bord du bateau.

Des dauphins.


Au début, nous n'apercevons que quelques remous à la surface… puis soudain, un premier dauphin jaillit hors de l'eau, suivi de plusieurs autres. Ils sont là, tout près, juste sous la proue du dhow, jouant avec les vagues et accompagnant notre progression comme s'ils nous souhaitaient la bienvenue.


Mais quel défi à photographier !

Entre leurs mouvements rapides, l'éclat du soleil sur l'eau et leur manie de surgir là où on ne les attend pas, réussir une bonne photo relève presque de l'exploit — mais fait partie du charme de l'instant.

Mais le véritable enchantement de cette croisière arrive plus tard. Alors que nous progressions lentement dans un large bras de mer, le capitaine nous fait signe d'approcher du bord du bateau. Des dauphins.
Mais le véritable enchantement de cette croisière arrive plus tard. Alors que nous progressions lentement dans un large bras de mer, le capitaine nous fait signe d'approcher du bord du bateau. Des dauphins.

Nos vacances au Sultanat d'Oman se terminaient en apothéose avec cette superbe journée dans les fjords du Musandam. Une dernière parenthèse de beauté brute, entre mer et montagnes, comme un cadeau que le pays nous offrait avant notre départ.


Le lendemain, il était temps de changer de décor. Un chauffeur devait venir nous chercher directement à l'hôtel pour nous conduire jusqu'aux Émirats Arabes Unis, où nous allions poursuivre — et achever — notre voyage. Une nouvelle étape, une autre ambiance, mais l'esprit encore rempli des paysages omanais qui resteraient longtemps gravés dans notre mémoire.

Conclusion


Ce voyage au Sultanat d'Oman font une belle expérience. Pays de contrastes et de surprises, Oman nous a offert une incroyable mosaïque de paysages : des wadis aux eaux turquoise, des montagnes abruptes sculptées par le temps, des villages abandonnés où plane encore l'écho des siècles, des déserts infinis aux couleurs changeantes, sans 

oublier les fjords majestueux du Musandam, derniers joyaux de notre aventure.


Mais au-delà des panoramas grandioses, ce sont les Omanais qui ont marqué notre cœur : leur gentillesse, leur sens de l'hospitalité, leur calme et leur sourire sincère. À chaque étape, nous avons ressenti une authenticité rare, une douceur de vivre presque intemporelle. Oman est un pays fier de ses traditions, respectueux de son patrimoine, et étonnamment moderne sans jamais renier son âme.


Ce road trip a été une succession de moments forts :

 ✨ la magie des wadis,

 ✨ la splendeur silencieuse des dunes,

 ✨ les villages figés dans le temps,

 ✨ les routes vertigineuses du Hajar,

 ✨ les forteresses imposantes veillant depuis des siècles,

 ✨ les dauphins jouant avec notre dhow dans les fjords…


Oman, c'est tout cela à la fois : un pays discret mais fascinant, un trésor préservé, une terre où l'on se sent à la fois dépaysé et serein.


En refermant ce chapitre, nous gardons la sensation d'avoir parcouru un pays unique, encore authentique, qui mérite de être exploré lentement, avec respect et émerveillement. Un pays que l'on quitte le cœur serré !


Carte de notre périple

Carte de notre road trip au Sultanat d'Oman

© Textes et photographies : Stéphane Campagne/All rights reserved. 

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